#TheOrder 1886 :Pour ceux qui aiment les jeux de mots pourris, je régale : on aurait pu appeler ce jeu "The Hors d'Oeuvre" parce que finalement, on le consomme gentiment en se demandant quand va arriver le plat de résistance, jusqu'au terrible générique de fin qui nous remet les pieds sur terre. Je viens de finir le jeu, mais je reste sur ma faim. Un simple hors d'oeuvre aussi bien présenté qu'il puisse l'être, n'arrivera guère à contenter mon appétit légitimé par une addition salée (j'exagère, ayant acheté le jeu d'occasion, mais je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui l'ont payé plein pot).
"The Hors d'Oeuvre" peut aussi être considéré comme tel car il est le premier gros jeux de 2015, la première vraie grosse exclue de la PS4 (du moins, nous a-t-on essayé de nous le faire croire tout au long de ses diverses présentations) en attendant le plat de résistance, le dessert, voire même le digestif plus tard dans l'année.
Le titre n'est pourtant pas dépourvu de qualité mais si à un certain moment, j'ai pu en apprécier la saveur, le goût amer qu'il me reste en sortant de table prédomine quelque peu.
Techniquement parlant, on a bossé chez Ready at Dawn, c'est indéniable. Toutefois, même si le jeu est très beau, il n'en demeure pas forcément impressionnant pour autant. Assassin's Creed Unity, malgré ses bugs, ses airs de non finis, ses bugs, ses défauts et ses bugs, m'a infiniment plus impressionné car le "Paris" est réussi avec une ville et ses rues qui regorgent de monde et ses monuments bien reproduits.
Je m'attendais vraiment avec The Order (redonnons-lui son nom) à un savant mélange entre un univers steam punk tel qu'on peut l'apprécier dans "The League of Extraordinary Gentlemen" et les rues londoniennes inquiétantes, pour ne pas dire terrifiantes, d'un Nightmare Creatures (jeu malheureusement trop peu cité des adorateurs de la PS1). Il n'en est malheureusement rien. On nous montre bien de temps en temps des gadgets et même un certain type de créatures nocturnes, mais ça ne vole pas bien haut et là aussi, je reste sur ma faim.
Le scénario ne justifie pas les 3h20 minutes de cinématiques de jeu, ces dernières sont gourmandes (en fait, elles se sont farcies le plat de résistance à notre insu, les fourbes). Du coup, l'ennui prend le dessus. On souhaite que les dialogues insipides qui ponctuent le jeu et dévorent à plusieurs reprises des chapitres entiers (ça fait beaucoup sur 16 chapitres, je vous l'assure) prennent fin pour qu'on puisse enfin jouer.
Les phases jouables sont comme l'eau dans un désert : précieuses, mais les moments entièrement jouables sont comme la pluie dans ce même désert : rares. A plusieurs moment, on se retrouve bien trop souvent avec le panel des mouvements de notre personnage "bridé". Les moments où on ne peut que marcher sont bien trop nombreux. Impossible de courir pour mettre fin à cette torture. Non, le personnage se déplace à son allure qui reflète la cruauté des développeurs. Ils ont réussi à nous montrer qu'on peut avoir l'impression de perdre son temps devant un jeu.
C'est dommage, les phases de gunfight sont sympas, même si elles sont loin de réinventer le genre. Allez, ne soyons pas si ambitieux, on aurait pu juste imaginer un peu plus d'originalité, voire une idée pompée avec brio (le chargement de son arme dans Gears of War par exemple). Les ennemis ont une IA au ras des pâquerettes et il suffit de rester cacher pour se régénérer (ça arrive quand on perd patience et qu'on veut vite en finir) puis de se lever et shooter facilement la tête des ennemis.
La fonction "vue noire" est du repompé puisqu'elle ralentit le temps et permet à notre perso de placer des balles bien senties dans les ennemis grâce à une visée automatique durant l'espace de quelques secondes.
Les armes, à l'exception d'une ou deux, manquent terriblement d'originalité, mais là encore, ce n'est pas si grave.
Avec tous les reproches mentionnés ci-dessus, nul doute que vous réfléchirez à deux fois quant à l'acquisition de ce jeu qui se finit un peu trop rapidement (et ne propose aucun gros challenge qui en vaille franchement la peine). Pourtant, tout n'est pas à jeter. On n'a pas à faire à un bousin, loin de là, mais la tuerie annoncée est complètement passée à la trappe et il ne nous reste plus qu'un jeu qui se voulait trop ambitieux mais qui finit par décevoir ceux qui y croyaient.
- Spoiler:
PS2 :
-Dodonpachi Daioujou
PS4 :
-Resogun
-Stick it to the man
-Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre
-The Order 1886
PSVita :
- Tearaway
3DS
-Club Nintendo Picross +
Wii-U :
- Donkey Kong Tropical Freeze (Wii-U)