en février 1991 sort sur PC Life and death 2: the brain. Il s'agit d'une simulation de neurologue.
Eh oui, vous êtes interne en neurologie, et recevez quasiment tous les patients du coin présentant des troubles neurologiques (life&death 1, sorti 2 ans plus tot, faisait dans la chirurgie digestive).
On débute donc devant un plan de l'hopital, avec les différentes salles: la salle de cours (où vous irez entre chaque patient pour apprendre des trucs), la salle d'opération, saint-graal de tout étudiant en médecine, (et qui se trouve en plein milieu de l'hosto ce qui contredit toute règle d'hygiène élémentaire, bref), les salles de consultation, les salles d'imagerie médicale...
Vous pourrez aussi aller dans votre bureau vérifier qui bosse avec vous pendant votre garde, aller à la cafet où un autre interne qui se prétend meilleur que vous ne se privera pas pour vous vanner à chaque connerie, et aller à la réception où la secrétaire pourra vous renseigner si vous ne savez plus où aller.
Bon allez, premier patient. On clique sur la salle de consult correspondante, et on se trouve face à un patient (il y a 4 "skins" de patients).
On peut consulter son historique médical, la raison qui l'amène ici, puis procéder à un examen en 3 phases: visage (vérifier les pupilles, l'élocution, les sensations cutanées), les bras et les jambes (mouvement, sensations, force).
C'est réaliste, dans tous les sens du terme, car comme me disait un prof "après l'examen clinique, le diagnostic doit être fait à 95%". C'est le cas, vous n'aurez que rarement besoin d'imagerie médicale ce qui fera faire des économies à la sécu. Par exemple, si un mec arrive avec les 2 pupilles dilatées ou rétractées, c'est un accro à la codéine ou à la morphine...
Même si vous êtes sûr du diagnostic, il faut procéder à un examen complet, suivre la procédure, sinon le chef de clinique vous engueulera.
Quand le diagnostic doit être précisé (migraine, hystérie invalidante) où en cas de grosse pathologie (AVC, anévrisme, tumeur ou hématome sous-dural), vous pouvez demander une radio, une IRM, un scanner ou une angiographie.
Pas de panique pour les non-médicaux, un manuel de neurologie est accessible à tout moment et vous permettra d'effectuer les diagnostics en 5 minutes si vous êtes attentifs.
Une fois le diagnostic effectué, il faut lui prescrire un traitement, qui peut aller d'une simple aspirine, à l'envoi en salle d'op pour l'opérer d'une tumeur dans 10 minutes. Ca rigole pas. C'est même très sérieux.
Ah oui? En fait, on est quand même plus proche de Scrubs que d'Urgences...
Par exemple, la ligne de dialogue qui propose à la réceptionniste d'aller la tringler 2 minutes vite fait. Elle ne veut pas. Outre qu'il faut être mort de faim ou s'appeler Def pour vouloir se la taper au vu de l'image, C'est rigolo, mais ça aurait été encore plus rigolo (et réaliste, c'est du vécu) de se taper infirmières et internes à tout bout de champ.
Où encore, si au lieu d'utiliser votre aiguille pour tester la sensation de piqûre sur le visage, vous la plantez dans l'oeil de votre patient, ça s'arrête direct et vous vous faites traiter de Freddy Kruger par le big boss.
Il y a une morgue accessible à tout moment, avec 6 tiroirs. Il ne tient qu'à vous de les remplir en multipliant les conneries. Par exemple, en envoyant à l'IRM une patiente avec pacemaker. Ca déclenche un code rouge, et vous voyez ensuite 3-4 mecs manger une pizza sur la macchabée en disant "tiens, le coup du pacemaker dans l'IRM, ça faisait longtemps qu'on nous l'avait pas fait" ou bien "tiens, encore un qui n'aura pas à se soucier de payer la facture".
Vous avez aussi tout à fait le droit d'envoyer sur la table d'opération quelqu'un qui vient juste pour un mal de crâne. En général, on vous arrêtera quand même assez tôt dans votre boucherie, mais j'ai réussi à taillader des joues, à faire des trous dans le crâne et le menton avec des fraises à os, avant qu'on me dise stop.
Dans ces cas là, rappel à l'ordre, mais pas viré. Après tout, ils ne sont pas morts. L'hôpital doit cruellement manquer de médecins pour me garder. Mais c'est sympa d'avoir le choix de jouer en faisant absolument n'importe quoi
Je termine par le point fort du jeu: les opérations. Car parfois, il faut vraiment opérer, pas pour déconner. Et là...
Franchement, c'est réaliste, très réaliste, au point qu'on se dit qu'une vraie opération d'ablation de tumeur cérébrale ne doit pas être plus difficile. Vous avez plein de produits à injecter, à mettre en perf, tout un tas de matériel, il faut clipper à chaque incision, faire une suture de retenue du lambeau de scalp, découper le volet osseux, irriguer en permanence pour ne pas échauffer...
Sauf que tout ça n'est pas expliqué, très souvent on prospecte et on tente, et donc vous tuerez 99% des gens qui espèrent que vous leur sauverez la vie. Raté.
Je vous montre une vidéo d'une opération, pour que vous voyiez que c'est pas donné d'être neurochir:
On a donc là un jeu très intéressant, malgré 2 défauts majeurs: 95% des gens viennent pour des migraines ou des conneries (comme les vraies urgences, tiens) et il faut se retenir de ne pas les bâcler. Et les opérations sont très très difficiles. Si vous réussissez, vous êtes prêt pour opérer mamie. Même si elle vous répète qu'elle n'en a pas besoin. A son âge, on dit n'importe quoi.
Graphismes: 9/10. C'est beau, réaliste, les radios et IRM sont des digits, franchement irréprochable.
Sons: 8/10. Des digits là encore. Entendre le cri d'un patient lorsqu'on crève son oeil: priceless.
Jouabilité: 9/10. Tout à la souris, très intuitif.
Intérêt: 9/10 les 2 premières heures, 5/10 ensuite. Quand on a fait le tour de toutes les pathologies, reste les opérations, bon courage.
Global: 8/10. Un jeu médical réaliste et pince sans rire, très bien vu. Pour avoir une idée de ce qu'est le boulot d'un neurochir et l'humour carabin.
Eh oui, vous êtes interne en neurologie, et recevez quasiment tous les patients du coin présentant des troubles neurologiques (life&death 1, sorti 2 ans plus tot, faisait dans la chirurgie digestive).
On débute donc devant un plan de l'hopital, avec les différentes salles: la salle de cours (où vous irez entre chaque patient pour apprendre des trucs), la salle d'opération, saint-graal de tout étudiant en médecine, (et qui se trouve en plein milieu de l'hosto ce qui contredit toute règle d'hygiène élémentaire, bref), les salles de consultation, les salles d'imagerie médicale...
Vous pourrez aussi aller dans votre bureau vérifier qui bosse avec vous pendant votre garde, aller à la cafet où un autre interne qui se prétend meilleur que vous ne se privera pas pour vous vanner à chaque connerie, et aller à la réception où la secrétaire pourra vous renseigner si vous ne savez plus où aller.
Bon allez, premier patient. On clique sur la salle de consult correspondante, et on se trouve face à un patient (il y a 4 "skins" de patients).
On peut consulter son historique médical, la raison qui l'amène ici, puis procéder à un examen en 3 phases: visage (vérifier les pupilles, l'élocution, les sensations cutanées), les bras et les jambes (mouvement, sensations, force).
C'est réaliste, dans tous les sens du terme, car comme me disait un prof "après l'examen clinique, le diagnostic doit être fait à 95%". C'est le cas, vous n'aurez que rarement besoin d'imagerie médicale ce qui fera faire des économies à la sécu. Par exemple, si un mec arrive avec les 2 pupilles dilatées ou rétractées, c'est un accro à la codéine ou à la morphine...
Même si vous êtes sûr du diagnostic, il faut procéder à un examen complet, suivre la procédure, sinon le chef de clinique vous engueulera.
Quand le diagnostic doit être précisé (migraine, hystérie invalidante) où en cas de grosse pathologie (AVC, anévrisme, tumeur ou hématome sous-dural), vous pouvez demander une radio, une IRM, un scanner ou une angiographie.
Pas de panique pour les non-médicaux, un manuel de neurologie est accessible à tout moment et vous permettra d'effectuer les diagnostics en 5 minutes si vous êtes attentifs.
Une fois le diagnostic effectué, il faut lui prescrire un traitement, qui peut aller d'une simple aspirine, à l'envoi en salle d'op pour l'opérer d'une tumeur dans 10 minutes. Ca rigole pas. C'est même très sérieux.
Ah oui? En fait, on est quand même plus proche de Scrubs que d'Urgences...
Par exemple, la ligne de dialogue qui propose à la réceptionniste d'aller la tringler 2 minutes vite fait. Elle ne veut pas. Outre qu'il faut être mort de faim ou s'appeler Def pour vouloir se la taper au vu de l'image, C'est rigolo, mais ça aurait été encore plus rigolo (et réaliste, c'est du vécu) de se taper infirmières et internes à tout bout de champ.
Où encore, si au lieu d'utiliser votre aiguille pour tester la sensation de piqûre sur le visage, vous la plantez dans l'oeil de votre patient, ça s'arrête direct et vous vous faites traiter de Freddy Kruger par le big boss.
Il y a une morgue accessible à tout moment, avec 6 tiroirs. Il ne tient qu'à vous de les remplir en multipliant les conneries. Par exemple, en envoyant à l'IRM une patiente avec pacemaker. Ca déclenche un code rouge, et vous voyez ensuite 3-4 mecs manger une pizza sur la macchabée en disant "tiens, le coup du pacemaker dans l'IRM, ça faisait longtemps qu'on nous l'avait pas fait" ou bien "tiens, encore un qui n'aura pas à se soucier de payer la facture".
Vous avez aussi tout à fait le droit d'envoyer sur la table d'opération quelqu'un qui vient juste pour un mal de crâne. En général, on vous arrêtera quand même assez tôt dans votre boucherie, mais j'ai réussi à taillader des joues, à faire des trous dans le crâne et le menton avec des fraises à os, avant qu'on me dise stop.
Dans ces cas là, rappel à l'ordre, mais pas viré. Après tout, ils ne sont pas morts. L'hôpital doit cruellement manquer de médecins pour me garder. Mais c'est sympa d'avoir le choix de jouer en faisant absolument n'importe quoi
Je termine par le point fort du jeu: les opérations. Car parfois, il faut vraiment opérer, pas pour déconner. Et là...
Franchement, c'est réaliste, très réaliste, au point qu'on se dit qu'une vraie opération d'ablation de tumeur cérébrale ne doit pas être plus difficile. Vous avez plein de produits à injecter, à mettre en perf, tout un tas de matériel, il faut clipper à chaque incision, faire une suture de retenue du lambeau de scalp, découper le volet osseux, irriguer en permanence pour ne pas échauffer...
Sauf que tout ça n'est pas expliqué, très souvent on prospecte et on tente, et donc vous tuerez 99% des gens qui espèrent que vous leur sauverez la vie. Raté.
Je vous montre une vidéo d'une opération, pour que vous voyiez que c'est pas donné d'être neurochir:
On a donc là un jeu très intéressant, malgré 2 défauts majeurs: 95% des gens viennent pour des migraines ou des conneries (comme les vraies urgences, tiens) et il faut se retenir de ne pas les bâcler. Et les opérations sont très très difficiles. Si vous réussissez, vous êtes prêt pour opérer mamie. Même si elle vous répète qu'elle n'en a pas besoin. A son âge, on dit n'importe quoi.
Graphismes: 9/10. C'est beau, réaliste, les radios et IRM sont des digits, franchement irréprochable.
Sons: 8/10. Des digits là encore. Entendre le cri d'un patient lorsqu'on crève son oeil: priceless.
Jouabilité: 9/10. Tout à la souris, très intuitif.
Intérêt: 9/10 les 2 premières heures, 5/10 ensuite. Quand on a fait le tour de toutes les pathologies, reste les opérations, bon courage.
Global: 8/10. Un jeu médical réaliste et pince sans rire, très bien vu. Pour avoir une idée de ce qu'est le boulot d'un neurochir et l'humour carabin.