AMIDA
Genre: Réflexion.
Support: Game Boy.
Sortie: 23 octobre 1990.
Autre support: Non.
Amida est un de jeu de réflexion sorti sur Game Boy le 23 octobre 1990 au Japon. Développé par Sofix et édité par Coconuts Japan, ce soft n'a jamais dépassé les frontières du pays du soleil levant. Ce jeu au principe simple, comportant pas moins de 100 stages répartis sur 10 niveaux, se révèle véritablement accrocheur une fois les principes de bases assimilés.
Le principe de base est assez simple. Un personnage se trouve en haut d'une échelle et descend seul, tournant à chaque obstacle qu'il rencontre. Le but est pour lui d'arriver à la maison qui se trouve en bas d'une échelle, d'abord au nombre de trois, elles passeront ensuite à quatre puis à cinq au fil du jeu. Pour arriver à cet objectif, nous contrôlons une planche qui permet de diriger tant bien que mal le personnage. Le bouton A permettant de figer la planche et ainsi permettre au personnage de se déplacer dessus, le bouton B désactivant celle-ci pour nous permettre de la déplacer à notre guise. L'objectif est donc d'éviter les pièges semés sur notre parcours, représentés par des têtes de mort. De prime abord simpliste, le jeu se révèle vite corsé car, outre la réflexion nécessaire afin de bien placer notre planche, il faudra également avoir de bons réflexes pour ne pas se retrouver piéger bêtement. De plus, nous pouvons régler la difficulté par le biais de la vitesse du personnage. Huit niveaux de difficulté étant proposés (le niveau 1 pour la difficulté la plus rapide, le niveau 8 pour la plus lente, qui est déjà assez corsé pour la fin du jeu). Le personnage se positionnant aléatoirement au dessus de telle ou telle échelle, le jeu n'est pas du simple die & retry, bien que certains niveaux s'y apparentent vers la fin du soft.
Les premiers stages permettent de se familiariser rapidement avec le gameplay. Au cours de notre progression, les simples têtes de mort qui étaient nos principales ennemis font place à d'autres pièges divers et variés. Tout d'abord, les téléporteurs. Comme leur nom l'indique, ceux-ci déplacent notre personnage à un autre endroit de l'écran. Utilisés à bon escient, ils peuvent nous rapprocher de notre objectif, il sera même parfois obligatoire de les emprunter afin de compléter le niveau. A d'autres moment, ils nous emmèneront à un endroit qui assurera la mort de notre personnage. Il faut donc être très attentif à leur utilisation afin de ne pas succomber bêtement. La double flèche fera faire demi tour au personnage. Comme les téléporteurs, celle-ci pourra être utile à certains moments mais cruciales à d'autres. Des trous feront leur apparition dans les derniers stages. Il faudra donc bien faire attention de positionner sa planche en-dessous. Enfin, les accélérateurs, seul piège qui ne sera jamais bénéfique, ces derniers accéléreront la vitesse du personnage afin de mettre nos réflexes à rude épreuve.
Amida est donc plus qu'un jeu de réflexion, il est aussi un jeu qui mettra vos réflexes à contribution tant il faudra être rapide à certains moments pour éviter que votre malheureux personnage se retrouve face à la mort. Pour cela, il faudra anticiper la trajectoire de celui-ci afin de savoir le plus rapidement possible où placer votre planche. Les premiers stages feront pour cela office d'entraînement. Le jeu paraît au départ très difficile, mais on progresse très vite et on anticipe plus rapidement les déplacements du pseudo-Kirby. Très frustrant au départ, le jeu est par la suite jouissif car on arrive à terminer un stage difficile après avoir analysé le bon parcours à prendre.
Le jeu comporte 100 stages répartis en 10 niveaux de 10 stages. A la fin de chaque niveau, on récupère un mot de passe qui nous permettra de reprendre au début de ce dernier avec nos trois vies. Petit défaut du jeu, on commence avec trois vies et on en gagne jamais. Les mots de passe (ou les sauvegardes d'état pour les moins téméraires, dont je fais partie) seront donc indispensables pour terminer le jeu, qui, sans être facile, reste accessible pour ceux qui ne lâcheront pas après un stage où l'on perd ses trois vies en 20 secondes. Côte réalisation, peu de choses à dire, les musiques sont au nombre de quatre, elles peuvent être sélectionnées à l'écran-titre, toutes sont très répétitives, on coupera le son rapidement, à moins d'être masochiste. Les graphismes sont très lisibles, rien de beau, mais là n'est pas l'essentiel dans ce genre de jeu.
Amida est donc un bon petit jeu méconnu des débuts de la Game Boy, la faute à sa non localisation en dehors du Japon. Sans être un hit, ce soft nous propose un gameplay original, sa durée de vie de quelques heures est idéale, de quoi passer un petit moment sympathique sans se lasser.