Ce sixième numéro date de juin 1990, où la Neo Geo commence à faire ses débuts timides en France via boutiques d'import, et Nintendo perd son procès face à Galoob.
Galoob a développé un périphérique d'amélioration de jeux pour Codemasters à destination de la NES. La cartouche de triche GameGenie autorise les joueurs à modifier les données de jeu et trouver des données non utilisées. Nintendo, opposé à cette invasion de ses données de jeu, attaque en justice Galoob pour violation des droits de Copyright. Malheureusement pour Nintendo, la cour a statuée en la faveur de Galoob, lançant ainsi la grande machine des cartouches de triche qui allait toucher toutes les consoles à venir. Entretemps, Sega, appréciant le produit, officialisa la venue de cette cartouche de triche sur ses plateformes de jeu.
Outre-Manche, Zero décerne son Console Classics Award à The New Zealand Story, sur PC Engine et Megadrive.
Les magazines (voire ne serait-ce que les articles) liés aux jeux consoles sont encore très peu présents en France. En effet, ce début d'année 1990 est encore et toujours à dominante Micro, les consoles étant encore regardées d'un oeil moqueur par la plupart des journalistes français. Toutefois, cet état de fait va peu à peu changer. Au clic sur la couverture d'un magazine, vous tomberez directement sur sa page téléchargement sur abandonware-magazines.org.
Honorons maintenant les 4 magazines français à parler de jeux consoles ce mois-ci: Generation 4, Joystick, Tilt et Micro News!
Generation 4 numéro 23:
Une vingtaine de lignes cachées en fin fond de magazine pour présenter, l'air de rien, l'arrivée de la Neo Geo en France via le magasin d'import Ultima, et mettent déjà en avant le prix exorbitant de ses jeux. Les meilleurs jeux du mois, tous sur PC Engine, sont Formation Soccer (96%), Granzort (94%), Blue Blink (89%), Shangai 2 (85%) et Splatterhouse (81%).
Joystick numéro 6:
Un dépliant spécial consoles apparait pour la première fois dans les colonnes de Joystick. Vous y retrouverez un article sur la différence entre les consoles Nec, un sur la Neo Geo ainsi que de nombreuses previews et infos de dernière minute. Les meilleurs jeux du mois sont The Super Shinobi Megadrive (96%), Simon's Quest Nes (95%), Super Darius PCE (91%) et Dragon Ball Nes (86%).
Micro News numéro 36:
Un article sur la combinaison de la Power console avec la supergrafx, ainsi qu'une double page sur les meilleurs artworks coquins de jeux japonais. Les meilleurs jeux du mois sont Granzort, Atomic Robo Kid, Splatterhouse, Drop Rock et Nekketsu Dodgeball sur PC Engine, Golden axe et Tatsujin sur Megadrive.
Micro News numéro 37:
Nouvelle double page sur les meilleurs artworks coquins des jeux japonais, un article sur le CES de Chicago et un dossier sur la Neo Geo. Les meilleurs jeux du mois sont Dragon Ball sur Nes, Final Zone 2, Super Darius, Be Ball et Armed Force sur PC Engine, Chase H.Q. sur Master System, After Burner 2 et Herzog Zwei sur Megadrive.
Tilt numéro 79:
Faible contenu ce mois-ci. Les meilleurs jeux du mois sont The Adventure of Link (18) et Life Force (17) sur Nes, Armed Force (15) sur PC Engine.
Bubble Ghost sur Game Boy, c’est avant tout le portage d’un jeu développé à l’origine par le petit frenchie Christophe Andreani (cocorico) pour l’Atari ST. Créé en 1987 puis adapté sur Amiga, Amstrad CPC, Comodore 64, DOS et Apple IIGS, il est finalement édité sur la console portable Nintento en 1990.
Le principe est simple, vous incarnez un petit fantôme qui s’est donnée pour mission, allez savoir pourquoi, de guider une fragile petite bulle de savon à travers les différents tableaux du jeu sans la faire éclater. Comme vous êtes un fantôme, vous vous trouvez probablement dans une maison hantée, et comme vous vous trouvez probablement dans une maison hantée, on dirait qu’elle vous en veut. Il y aura donc toute sorte d’obstacles qui se dresseront entre votre bulle et la sortie.
[caption id="attachment_4081" align="aligncenter" width="499"] Les premiers niveaux sont faciles...
[/caption]
Niveau Gameplay, simple et efficace, vous dirigez le personnage ectoplasmique avec la croix directionnelle et vous soufflez avec le bouton A. Vous pouvez vous placer dans tous les sens pour diriger la bulle, devant, derrière, dessus, dessous et en diagonale. Il faudra doser l’impulsion donnée à la bulle en soufflant dessus plus ou moins souvent, ou en la laissant gentiment dériver avant de l’infléchir dans une nouvelle direction. Vous pourrez interagir avec certain éléments du décor, toujours en utilisant votre « super pouvoir », c’est-à-dire en soufflant dans/sur à peu près tout ce que vous trouverez. Etant fantôme, vous pouvez passer à travers les murs et les obstacles sans problème, seule la survie de la bulle compte.
[caption id="attachment_4082" align="aligncenter" width="499"] Si certains niveaux vous pompent l'air, soufflez un bon coup, ça ira mieux[/caption]
L’essayer, c’est l’adopter. Derrière sa prise en main très simple se cache une difficulté croissante au fil des tableaux et finir le jeu deviendra vite une affaire personnelle. Sa durée de vie tout à fait correcte, avec 35 tableaux en tout aura de quoi vous occuper un petit peu. Bien sûr, l’esprit de compétition qui sommeille en chaque gamer sera titillé par la possibilité d’enregistrer son score pour mieux le pulvériser au prochain coup. Avec 5 vie au compteur, quelques autres distribuées de ci de là et 2 continues avant le Game Over ultime, y a pas que les bulles qu’on va éclater !
Côté graphismes, le personnage aux allures Kirbyesques et aux animations rigolotes séduira petits et grands. La bande son est également très bien adaptée, et nous met dans l’ambiance avec ses tonalités 8-bits aux accents comiques. Sans être agaçante, elle est toute fois très répétitive tout le long du jeu.
Vous l’aurez compris, la difficulté du jeu, loin d’être trop élevée pour vous décourager, saura vous opposer un minimum de résistance pour vous permettre de l’apprécier. Et puis les petits personnages ronds et mignons, c’est toujours attachant.
Bubble Ghost saura donc trouver une place de choix dans votre collection et si vous le croisez en brocante, nul doute que vous l’achèterez les yeux fermés.
Notes :
Graphismes : 4/5
Gamepay : 4/5
Bande son : 3/5
Durée de vie : 4/5
Note globale : 15/20
Note Testeur : 16/20
En juin 90, c'est la coupe du monde en Italie, avec la formidable épopée du Cameroun dont l'équipe était composée de sans-grade, et la finale dégueulasse entre l'Argentine et la RFA. Quelques jeux vidéo ont essayé de profiter de l’évènement pour rapporter un peu de sous:
World cup soccer 90 est le jeu de chez Virgon Games.
Vous avez le choix entre 4 équipes. 4? hé oui, les autres seront des sparring-partners seulement. Italie, Belgique, Angleterre et espagne, allez zou, on joue contre les USA le 1er match éliminatoire. Pas de poules, on se frite direct.
Les joueurs sont bien modélisés. Une équipe est en mauve, l'autre en blanc. Quel que soit votre choix, toujours les mêmes couleurs. Faut pas déconner, l'Angleterre qui joue en mauve, non mais allo quoi.
Il n'y a que 8 joueurs par équipe, ne demandez pas pourquoi. Pas de carte pour se repérer, mais pas besoin: quand on récupère le ballon, très facile de dribbler l'équipe entière pour se retrouver seul face au gardien. En effet, dès qu'on rentre dans la surface, la vue de 3/4 haut en vertical passe en vue de derrière pour ajuster le tir.
Sauf que non: vous pouvez seulement déplacer votre joueur de gauche à droite et tirer droit devant vous. Parfois ça a l'air de passer à coté du gardien mais il l’arrête, parfois ça semble en plein sur lui et ça rentre. Dans ce cas, il y a un sifflet, le seul effet sonore du jeu. 1 sifflet de 1 seconde, et c'est tout. Si le gardien arrête le tir, il suffit d'attendre à 5m en dehors de la surface, il dégage toujours le ballon au même endroit, et hop on rentre encore dans la surface jusqu'à marquer. Les joueurs paraissent gros par rapport au terrain, et le ballon énorme puisque son diamètre semble égal à la longueur d'un tibia.
J'ai joué 3 matches, mes adversaires n'ont jamais tiré au but et j'ai préféré passer à un autre jeu que mourir d'ennui.
4/10
Le suivant est Italia 90, d'US gold.
Ca commence bien: les 24 équipes sont présentes. Avec leurs vraies couleurs, maillots et shorts. Donc c'est faisable, c'est l'autre jeu qui s'est vraiment pas foulé.
Faute de France, je choisis l'URSS, chose qu'on ne peut plus faire depuis longtemps. Et la, la classe: on me dit que le match a lieu le 9 juin, à Bari, avec une musique qui est ce qu'elle est mais qui au moins existe. La classe supérieure: on me dit que la Roumanie est favorite! Et encore plus la classe: je dois choisir ma formation! je choisis le 4-4-2 de l'époque. Et la classe qui tue: je dois faire ma compo d'équipe, avec les vrais joueurs qui ont des vraies stats! J'ai failli verser une petite larme en mettant Dassaev dans les buts, Belanov devant et au milieu Sacha Zavarov que les nancéiens connaissent bien.
On arrive sur le terrain, qui n'est ici pas uni mais composé de bandes vertes en 2 tons. La raison est simple: comme la zone de jeu visible à l'écran est en fait assez petite, sur un terrain uni on ne saurait pas si on avance ou non sauf à voir les lignes, ce qui est rare.
En tout cas, ça va vite! les joueurs ont l'air équipés de retro-propulseurs à injection et courent à une vitesse folle, sur un terrain qui à l'air aussi grand que celui d'Olive et Tom. Le souci est que les bandes vertes défilent si vite qu'on frole la crise d'épilepsie. Inutile d'essayer de dribbler, on arrive tellement vite sur les joueurs adverses qu'on a pas le temps de les éviter. Le mieux est de balancer devant et d'espérer un malentendu. Sur un de ces malentendus, je marque un but et encore une fois le bruitage est infect. On entend une espèce de zigouigoui sonore tout à fait saugrenu qui aurait pu bruiter un saut de Mario. Sur l'engagement, la balle revient dans mon camp, dans la surface. Et là l'ordi décide de me donner le contrôle du gardien. Totalement incontrolable, il va tellement vite qu'il est impossible à placer, fait l'essuie-glace devant le but et le ballon rentre tout doucement. 1-1, et fin de cette coupe du monde pour moi.
5/10
Le 1er jeu est assez joli, mais le gameplay est lent, grossier, et l'habillage est juste du foutage de gueule. Le 2e jeu est complet, tous les joueurs sont là, mais tellement rapide qu'il en devient quasi injouable. En fait, un exact mélange des 2 jeux aurait donné peut-être le meilleur jeu de foot sur 8 bits. La, on se retrouve avec 2 jeux de foot dans la moyenne de la machine.
Prochain numéro le 14 juillet
Les annonces mondiales
Galoob a développé un périphérique d'amélioration de jeux pour Codemasters à destination de la NES. La cartouche de triche GameGenie autorise les joueurs à modifier les données de jeu et trouver des données non utilisées. Nintendo, opposé à cette invasion de ses données de jeu, attaque en justice Galoob pour violation des droits de Copyright. Malheureusement pour Nintendo, la cour a statuée en la faveur de Galoob, lançant ainsi la grande machine des cartouches de triche qui allait toucher toutes les consoles à venir. Entretemps, Sega, appréciant le produit, officialisa la venue de cette cartouche de triche sur ses plateformes de jeu.
Outre-Manche, Zero décerne son Console Classics Award à The New Zealand Story, sur PC Engine et Megadrive.
Pendant ce temps, en France
Les magazines (voire ne serait-ce que les articles) liés aux jeux consoles sont encore très peu présents en France. En effet, ce début d'année 1990 est encore et toujours à dominante Micro, les consoles étant encore regardées d'un oeil moqueur par la plupart des journalistes français. Toutefois, cet état de fait va peu à peu changer. Au clic sur la couverture d'un magazine, vous tomberez directement sur sa page téléchargement sur abandonware-magazines.org.
Honorons maintenant les 4 magazines français à parler de jeux consoles ce mois-ci: Generation 4, Joystick, Tilt et Micro News!
Generation 4 numéro 23:
Une vingtaine de lignes cachées en fin fond de magazine pour présenter, l'air de rien, l'arrivée de la Neo Geo en France via le magasin d'import Ultima, et mettent déjà en avant le prix exorbitant de ses jeux. Les meilleurs jeux du mois, tous sur PC Engine, sont Formation Soccer (96%), Granzort (94%), Blue Blink (89%), Shangai 2 (85%) et Splatterhouse (81%).
Joystick numéro 6:
Un dépliant spécial consoles apparait pour la première fois dans les colonnes de Joystick. Vous y retrouverez un article sur la différence entre les consoles Nec, un sur la Neo Geo ainsi que de nombreuses previews et infos de dernière minute. Les meilleurs jeux du mois sont The Super Shinobi Megadrive (96%), Simon's Quest Nes (95%), Super Darius PCE (91%) et Dragon Ball Nes (86%).
Micro News numéro 36:
Un article sur la combinaison de la Power console avec la supergrafx, ainsi qu'une double page sur les meilleurs artworks coquins de jeux japonais. Les meilleurs jeux du mois sont Granzort, Atomic Robo Kid, Splatterhouse, Drop Rock et Nekketsu Dodgeball sur PC Engine, Golden axe et Tatsujin sur Megadrive.
Micro News numéro 37:
Nouvelle double page sur les meilleurs artworks coquins des jeux japonais, un article sur le CES de Chicago et un dossier sur la Neo Geo. Les meilleurs jeux du mois sont Dragon Ball sur Nes, Final Zone 2, Super Darius, Be Ball et Armed Force sur PC Engine, Chase H.Q. sur Master System, After Burner 2 et Herzog Zwei sur Megadrive.
Tilt numéro 79:
Faible contenu ce mois-ci. Les meilleurs jeux du mois sont The Adventure of Link (18) et Life Force (17) sur Nes, Armed Force (15) sur PC Engine.
Le focus console du mois par Ayla : Bubble Ghost Game Boy
Bubble Ghost sur Game Boy, c’est avant tout le portage d’un jeu développé à l’origine par le petit frenchie Christophe Andreani (cocorico) pour l’Atari ST. Créé en 1987 puis adapté sur Amiga, Amstrad CPC, Comodore 64, DOS et Apple IIGS, il est finalement édité sur la console portable Nintento en 1990.
Le principe est simple, vous incarnez un petit fantôme qui s’est donnée pour mission, allez savoir pourquoi, de guider une fragile petite bulle de savon à travers les différents tableaux du jeu sans la faire éclater. Comme vous êtes un fantôme, vous vous trouvez probablement dans une maison hantée, et comme vous vous trouvez probablement dans une maison hantée, on dirait qu’elle vous en veut. Il y aura donc toute sorte d’obstacles qui se dresseront entre votre bulle et la sortie.
[caption id="attachment_4081" align="aligncenter" width="499"] Les premiers niveaux sont faciles...
[/caption]
Niveau Gameplay, simple et efficace, vous dirigez le personnage ectoplasmique avec la croix directionnelle et vous soufflez avec le bouton A. Vous pouvez vous placer dans tous les sens pour diriger la bulle, devant, derrière, dessus, dessous et en diagonale. Il faudra doser l’impulsion donnée à la bulle en soufflant dessus plus ou moins souvent, ou en la laissant gentiment dériver avant de l’infléchir dans une nouvelle direction. Vous pourrez interagir avec certain éléments du décor, toujours en utilisant votre « super pouvoir », c’est-à-dire en soufflant dans/sur à peu près tout ce que vous trouverez. Etant fantôme, vous pouvez passer à travers les murs et les obstacles sans problème, seule la survie de la bulle compte.
[caption id="attachment_4082" align="aligncenter" width="499"] Si certains niveaux vous pompent l'air, soufflez un bon coup, ça ira mieux[/caption]
L’essayer, c’est l’adopter. Derrière sa prise en main très simple se cache une difficulté croissante au fil des tableaux et finir le jeu deviendra vite une affaire personnelle. Sa durée de vie tout à fait correcte, avec 35 tableaux en tout aura de quoi vous occuper un petit peu. Bien sûr, l’esprit de compétition qui sommeille en chaque gamer sera titillé par la possibilité d’enregistrer son score pour mieux le pulvériser au prochain coup. Avec 5 vie au compteur, quelques autres distribuées de ci de là et 2 continues avant le Game Over ultime, y a pas que les bulles qu’on va éclater !
Côté graphismes, le personnage aux allures Kirbyesques et aux animations rigolotes séduira petits et grands. La bande son est également très bien adaptée, et nous met dans l’ambiance avec ses tonalités 8-bits aux accents comiques. Sans être agaçante, elle est toute fois très répétitive tout le long du jeu.
Vous l’aurez compris, la difficulté du jeu, loin d’être trop élevée pour vous décourager, saura vous opposer un minimum de résistance pour vous permettre de l’apprécier. Et puis les petits personnages ronds et mignons, c’est toujours attachant.
Bubble Ghost saura donc trouver une place de choix dans votre collection et si vous le croisez en brocante, nul doute que vous l’achèterez les yeux fermés.
Notes :
Graphismes : 4/5
Gamepay : 4/5
Bande son : 3/5
Durée de vie : 4/5
Note globale : 15/20
Note Testeur : 16/20
Le focus micro du mois par mickmack : La coupe du monde 90 sur CPC
En juin 90, c'est la coupe du monde en Italie, avec la formidable épopée du Cameroun dont l'équipe était composée de sans-grade, et la finale dégueulasse entre l'Argentine et la RFA. Quelques jeux vidéo ont essayé de profiter de l’évènement pour rapporter un peu de sous:
World cup soccer 90 est le jeu de chez Virgon Games.
Vous avez le choix entre 4 équipes. 4? hé oui, les autres seront des sparring-partners seulement. Italie, Belgique, Angleterre et espagne, allez zou, on joue contre les USA le 1er match éliminatoire. Pas de poules, on se frite direct.
Les joueurs sont bien modélisés. Une équipe est en mauve, l'autre en blanc. Quel que soit votre choix, toujours les mêmes couleurs. Faut pas déconner, l'Angleterre qui joue en mauve, non mais allo quoi.
Il n'y a que 8 joueurs par équipe, ne demandez pas pourquoi. Pas de carte pour se repérer, mais pas besoin: quand on récupère le ballon, très facile de dribbler l'équipe entière pour se retrouver seul face au gardien. En effet, dès qu'on rentre dans la surface, la vue de 3/4 haut en vertical passe en vue de derrière pour ajuster le tir.
Sauf que non: vous pouvez seulement déplacer votre joueur de gauche à droite et tirer droit devant vous. Parfois ça a l'air de passer à coté du gardien mais il l’arrête, parfois ça semble en plein sur lui et ça rentre. Dans ce cas, il y a un sifflet, le seul effet sonore du jeu. 1 sifflet de 1 seconde, et c'est tout. Si le gardien arrête le tir, il suffit d'attendre à 5m en dehors de la surface, il dégage toujours le ballon au même endroit, et hop on rentre encore dans la surface jusqu'à marquer. Les joueurs paraissent gros par rapport au terrain, et le ballon énorme puisque son diamètre semble égal à la longueur d'un tibia.
J'ai joué 3 matches, mes adversaires n'ont jamais tiré au but et j'ai préféré passer à un autre jeu que mourir d'ennui.
4/10
Le suivant est Italia 90, d'US gold.
Ca commence bien: les 24 équipes sont présentes. Avec leurs vraies couleurs, maillots et shorts. Donc c'est faisable, c'est l'autre jeu qui s'est vraiment pas foulé.
Faute de France, je choisis l'URSS, chose qu'on ne peut plus faire depuis longtemps. Et la, la classe: on me dit que le match a lieu le 9 juin, à Bari, avec une musique qui est ce qu'elle est mais qui au moins existe. La classe supérieure: on me dit que la Roumanie est favorite! Et encore plus la classe: je dois choisir ma formation! je choisis le 4-4-2 de l'époque. Et la classe qui tue: je dois faire ma compo d'équipe, avec les vrais joueurs qui ont des vraies stats! J'ai failli verser une petite larme en mettant Dassaev dans les buts, Belanov devant et au milieu Sacha Zavarov que les nancéiens connaissent bien.
On arrive sur le terrain, qui n'est ici pas uni mais composé de bandes vertes en 2 tons. La raison est simple: comme la zone de jeu visible à l'écran est en fait assez petite, sur un terrain uni on ne saurait pas si on avance ou non sauf à voir les lignes, ce qui est rare.
En tout cas, ça va vite! les joueurs ont l'air équipés de retro-propulseurs à injection et courent à une vitesse folle, sur un terrain qui à l'air aussi grand que celui d'Olive et Tom. Le souci est que les bandes vertes défilent si vite qu'on frole la crise d'épilepsie. Inutile d'essayer de dribbler, on arrive tellement vite sur les joueurs adverses qu'on a pas le temps de les éviter. Le mieux est de balancer devant et d'espérer un malentendu. Sur un de ces malentendus, je marque un but et encore une fois le bruitage est infect. On entend une espèce de zigouigoui sonore tout à fait saugrenu qui aurait pu bruiter un saut de Mario. Sur l'engagement, la balle revient dans mon camp, dans la surface. Et là l'ordi décide de me donner le contrôle du gardien. Totalement incontrolable, il va tellement vite qu'il est impossible à placer, fait l'essuie-glace devant le but et le ballon rentre tout doucement. 1-1, et fin de cette coupe du monde pour moi.
5/10
Le 1er jeu est assez joli, mais le gameplay est lent, grossier, et l'habillage est juste du foutage de gueule. Le 2e jeu est complet, tous les joueurs sont là, mais tellement rapide qu'il en devient quasi injouable. En fait, un exact mélange des 2 jeux aurait donné peut-être le meilleur jeu de foot sur 8 bits. La, on se retrouve avec 2 jeux de foot dans la moyenne de la machine.
Les pubs du mois
Prochain numéro le 14 juillet