Encore un test oublié sur le site d'@elodiebo (patapé)
Que se passe-t-il lorsque Capcom décide de prendre une vieille licence, d’y ajouter de nouveaux ingrédients et de secouer tout ça ? On obtient soit Megaman X, soit Demon’s Crest, c’est à dire des chefs d’œuvres !
Demon’s Crest n’est pas issu de nulle part… Non, il est le troisième et dernier volet d’une excellente série de Capcom axée sur les péripéties de Firebrand, la gargouille qui a fait criser de nombreux joueurs dans Ghosts’n Goblins. Pourtant, même s’il se base sur de nombreux éléments des Gargoyle’s Quest, on peut dire que Demon’s Crest se veut unique en son genre.
Le scénario est plutôt développé et nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de screens bien sombres nous détaillant l’histoire. Le monde des démons, parallèle au monde des humains, possède six pierres (les « crests ») aux pouvoirs immenses, permettant de contrôler les éléments sur les deux royaumes. Seul un démon en récupéra cinq suite à de nombreuses années de guerre civile : Firebrand, le démon rouge. Il ne lui restait plus qu’à combattre un démon-dragon, pour obtenir la dernière. Mais Firebrand fut gravement blessé et Phalanx, un autre adversaire attendant son heure, réussit à le déposséder de ses pierres, et emprisonna notre héros. Sauf qu’il n’a pas dit son dernier mot et va tout faire pour récupérer les crests… Quoi de plus jouissif que d’incarner les forces du mal prêts à régner en maitres sur nous, pauvres humains ?
Dès l’intro, on perçoit très bien que Capcom a soigné l’ambiance de Demon’s Crest, tant par les graphismes que par les musiques. Le jeu commence par un écran start mémorable, où le titre apparaît entre les flammes sur une musique gothique à souhait. J’en ai des frissons rien que d’y penser ! Et la scène d’intro, absolument mythique voit Firebrand s’enfuir de sa prison (et oui, assoiffé de pouvoir, il n’a qu’une envie, se barrer et manger du démon tout cru), poursuivi par un dragon zombie plutôt impressionnant ! Tous les joueurs ayant fait ce jeu ne peuvent oublier ce début !!!
Firebrand part donc plutôt handicapé puisqu’il ne possède alors que ses pouvoirs de base : tirer des boules de feu, grimper aux murs et planer un peu. Au fur et à mesure de la récupération des Crest, Firebrand va pouvoir se transformer en gargouille élémentaire avec des pouvoirs spéciaux comme briser de gros blocs de pierre, voler, se déplacer dans l’eau…
L’ensemble des mondes est accessible dès le début du jeu, ou presque, et laisse ainsi une grande liberté au joueur dans le déroulement du jeu. On peut même combattre Phalanx dès le début, et déclencher ainsi l’une des mauvaises fins (où ironie de l’histoire, le royaume des démons tombe dans l’anarchie, aboutissant à une situation encore pire que sous les ordres de Phalanx). Le level design se rapproche des Castlevania 2D seconde génération, en rendant certaines parties des niveaux accessibles qu’avec certaines crests, donc qu’à certains moments du jeu. Le nombre de niveaux en soit est assez faiblard, mais ils se divisent en réalité en plusieurs sous-niveaux vu ce système…
L’un des atouts de Demon’s Crest est le nombre de boss à combattre ! Chaque niveau et sous-niveau en comporte bien évidemment un, sans compter les mi-boss… Et je dois dire que c’est plutôt appréciable, surtout qu’ils sont plutôt impressionnants et assez coriaces !
La difficulté notamment du dernier boss et du boss caché est justement démoniaque, c’est le cas de le dire… On ne se retrouve pas du tout face à un boss à la Gradius, et ce challenge est assez motivant ! Ils participent intégralement à l’ambiance extraordinaire de Demon’s Crest… Son atmosphère est l’une des plus lugubres de la Super Nes, voire même au delà, dépassant allègrement celle des Castlevania (série dont je suis pourtant fan) ! Demon’s Crest présente un souci du détail tant au niveau du character design, que des décors avec des arrières plans absolument superbes, remplis de gargouilles, de ruines...
Capcom a su utiliser l’ensemble des possibilités techniques de la Super Nes avec l’utlisation du mode 7 pour les déplacements sur la carte, des effets visuels de distorsion et de transparence pour nous rendre une copie sur le plan graphique parfaite, car il n’y a pas d’autre mot !
Coté animation, là aussi, rien à redire : notre héros saute, s’agrippe et combat à merveille ! Même sa mort où il se décharne complètement bénéficie de tous les talents de Capcom !
Musicalement, là également c’est une note parfaite ! Elles sont suffisamment lugubres et mélancoliques pour nous plonger en immersion totale dans ce royaume des démons, si ce n’était déjà fait avec les graphismes…
Mais, car il y a un mais, Capcom s’est manqué complètement sur la durée de vie du soft… 8 heures suffiront pour l’explorer de fond en comble, car le jeu est relativement abordable sur le plan de la difficulté, même si certains passages où boss vous agaceront (dont le niveau entièrement dans la pénombre où les lampes doivent être maintenues allumées grâce au tir de Firebrand).
Alors, oui, il y a les différents chemins dans les niveaux ; oui, cet épisode est beaucoup plus abordable du point de vue de la difficulté que les épisodes précédents (eux étaient absolument atroces !) ; oui on a droit à un nombre incalculable de fins différentes ; mais cela ne suffit pas à remplir sa durée de vie. Et pour un jeu d’une telle qualité où l’on a qu’une envie, continuer, cette faiblesse devient une faute majeure, limite un carton rouge ! Et rajoutez à cela un système de mot de passe qui peut vous faire perdre vos nerfs si vous ne l’avez pas noté juste avant de déclencher l’une des fins…
Demon’s Crest aurait pu être LE jeu parfait, mais il reste bien trop court à mon goût pour prétendre à ce titre. Cependant, son ambiance absolument géniale et unique, son gameplay, et ses musiques inoubliables méritent le détour ! Et nous ne pouvons que regretter que cette série s’arrête sur ce chef d’œuvre…
Que se passe-t-il lorsque Capcom décide de prendre une vieille licence, d’y ajouter de nouveaux ingrédients et de secouer tout ça ? On obtient soit Megaman X, soit Demon’s Crest, c’est à dire des chefs d’œuvres !
Demon’s Crest n’est pas issu de nulle part… Non, il est le troisième et dernier volet d’une excellente série de Capcom axée sur les péripéties de Firebrand, la gargouille qui a fait criser de nombreux joueurs dans Ghosts’n Goblins. Pourtant, même s’il se base sur de nombreux éléments des Gargoyle’s Quest, on peut dire que Demon’s Crest se veut unique en son genre.
Le scénario est plutôt développé et nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de screens bien sombres nous détaillant l’histoire. Le monde des démons, parallèle au monde des humains, possède six pierres (les « crests ») aux pouvoirs immenses, permettant de contrôler les éléments sur les deux royaumes. Seul un démon en récupéra cinq suite à de nombreuses années de guerre civile : Firebrand, le démon rouge. Il ne lui restait plus qu’à combattre un démon-dragon, pour obtenir la dernière. Mais Firebrand fut gravement blessé et Phalanx, un autre adversaire attendant son heure, réussit à le déposséder de ses pierres, et emprisonna notre héros. Sauf qu’il n’a pas dit son dernier mot et va tout faire pour récupérer les crests… Quoi de plus jouissif que d’incarner les forces du mal prêts à régner en maitres sur nous, pauvres humains ?
Dès l’intro, on perçoit très bien que Capcom a soigné l’ambiance de Demon’s Crest, tant par les graphismes que par les musiques. Le jeu commence par un écran start mémorable, où le titre apparaît entre les flammes sur une musique gothique à souhait. J’en ai des frissons rien que d’y penser ! Et la scène d’intro, absolument mythique voit Firebrand s’enfuir de sa prison (et oui, assoiffé de pouvoir, il n’a qu’une envie, se barrer et manger du démon tout cru), poursuivi par un dragon zombie plutôt impressionnant ! Tous les joueurs ayant fait ce jeu ne peuvent oublier ce début !!!
Firebrand part donc plutôt handicapé puisqu’il ne possède alors que ses pouvoirs de base : tirer des boules de feu, grimper aux murs et planer un peu. Au fur et à mesure de la récupération des Crest, Firebrand va pouvoir se transformer en gargouille élémentaire avec des pouvoirs spéciaux comme briser de gros blocs de pierre, voler, se déplacer dans l’eau…
L’ensemble des mondes est accessible dès le début du jeu, ou presque, et laisse ainsi une grande liberté au joueur dans le déroulement du jeu. On peut même combattre Phalanx dès le début, et déclencher ainsi l’une des mauvaises fins (où ironie de l’histoire, le royaume des démons tombe dans l’anarchie, aboutissant à une situation encore pire que sous les ordres de Phalanx). Le level design se rapproche des Castlevania 2D seconde génération, en rendant certaines parties des niveaux accessibles qu’avec certaines crests, donc qu’à certains moments du jeu. Le nombre de niveaux en soit est assez faiblard, mais ils se divisent en réalité en plusieurs sous-niveaux vu ce système…
L’un des atouts de Demon’s Crest est le nombre de boss à combattre ! Chaque niveau et sous-niveau en comporte bien évidemment un, sans compter les mi-boss… Et je dois dire que c’est plutôt appréciable, surtout qu’ils sont plutôt impressionnants et assez coriaces !
La difficulté notamment du dernier boss et du boss caché est justement démoniaque, c’est le cas de le dire… On ne se retrouve pas du tout face à un boss à la Gradius, et ce challenge est assez motivant ! Ils participent intégralement à l’ambiance extraordinaire de Demon’s Crest… Son atmosphère est l’une des plus lugubres de la Super Nes, voire même au delà, dépassant allègrement celle des Castlevania (série dont je suis pourtant fan) ! Demon’s Crest présente un souci du détail tant au niveau du character design, que des décors avec des arrières plans absolument superbes, remplis de gargouilles, de ruines...
Capcom a su utiliser l’ensemble des possibilités techniques de la Super Nes avec l’utlisation du mode 7 pour les déplacements sur la carte, des effets visuels de distorsion et de transparence pour nous rendre une copie sur le plan graphique parfaite, car il n’y a pas d’autre mot !
Coté animation, là aussi, rien à redire : notre héros saute, s’agrippe et combat à merveille ! Même sa mort où il se décharne complètement bénéficie de tous les talents de Capcom !
Musicalement, là également c’est une note parfaite ! Elles sont suffisamment lugubres et mélancoliques pour nous plonger en immersion totale dans ce royaume des démons, si ce n’était déjà fait avec les graphismes…
Mais, car il y a un mais, Capcom s’est manqué complètement sur la durée de vie du soft… 8 heures suffiront pour l’explorer de fond en comble, car le jeu est relativement abordable sur le plan de la difficulté, même si certains passages où boss vous agaceront (dont le niveau entièrement dans la pénombre où les lampes doivent être maintenues allumées grâce au tir de Firebrand).
Alors, oui, il y a les différents chemins dans les niveaux ; oui, cet épisode est beaucoup plus abordable du point de vue de la difficulté que les épisodes précédents (eux étaient absolument atroces !) ; oui on a droit à un nombre incalculable de fins différentes ; mais cela ne suffit pas à remplir sa durée de vie. Et pour un jeu d’une telle qualité où l’on a qu’une envie, continuer, cette faiblesse devient une faute majeure, limite un carton rouge ! Et rajoutez à cela un système de mot de passe qui peut vous faire perdre vos nerfs si vous ne l’avez pas noté juste avant de déclencher l’une des fins…
Demon’s Crest aurait pu être LE jeu parfait, mais il reste bien trop court à mon goût pour prétendre à ce titre. Cependant, son ambiance absolument géniale et unique, son gameplay, et ses musiques inoubliables méritent le détour ! Et nous ne pouvons que regretter que cette série s’arrête sur ce chef d’œuvre…