SPEEDBALL 2: BRUTAL DELUXE
Année : 1990
Studio : The Bitmap Brothers
Éditeur : Image Works
Genre : faire du neuf contre neuf avec du vieux
À la fin du XXIème siècle un sport fait fureur auprès d’un public qui a la rage : le Speedball, mélange de handball et de jeux du cirque sanglants. Menez votre équipe Brutal Deluxe au sommet de la Première Division et régnez en champion sur l’univers des sports qui font et brisent des carrières… en même temps que les os de leurs propriétaires.
Passer du sympathique SPEEDBALL à l’inoubliable SPEEDBALL 2 relève de la baffe à gant clouté dont on ne se relève pas.
SPEEDBALL 2, sport futuriste et ultra violent, vous propose des parties à neuf contre neuf. Il s’agit, en gros, d’un dérivé de handball dans lequel tous les coups sont permis – et même recommandés, puisque blesser un joueur et le pousser vers la sortie vous gratifiera d’autant de points qu’un but ! Oui, dans SPEEDBALL 2 n’ayez pas peur d’être dur sur l’homme, en particulier le plus affaibli de l’équipe adverse – la barre d’énergie apparait à chaque fois qu’un joueur est sélectionné. Préparez-vous donc à distribuer les tacles glissés au niveau de la carotide sans compter – c’est d’ailleurs le meilleur moyen pour récupérer la balle. À moins d’opter pour l’interception plus classique. Mais moins sanglante.
Pour marquer un but, vous pourrez une nouvelle fois jouer des coudes, puisque dézinguer le gardien avant d’envoyer la balle en direction des cages est le meilleur moyen de s’assurer qu’elle finira bien à l’intérieur ! Ce déferlement de violence est l’une des forces de SPEEDBALL 2. La simplicité de son interface en est une autre, puisque avec un bouton et les huit directions d’un joystick, vous pourrez ainsi tout faire : tirer, passer au sol ou dans les airs, plonger avec le gardien, déclencher un tacle (et donc une petite accélération défensive), sauter ou encore donner un effet à la balle pour un tir en finesse – à peine quelques grammes dans un monde de brutes.
Au niveau des règles, SPEEDBALL 2 innove tout en s’inspirant du premier jeu de la série, qui proposait déjà un terrain un peu interactif : mécanismes déclenchant des bonus, des multiplicateurs de points et boutons irradiant la balle et brûlant les joueurs de l’équipe adverse – une technique extrêmement importante, voire vitale à haut niveau, mais qui a un revers : si vous vous faites chiper la balle lorsqu’elle est incandescente, celle-ci ne brûlera plus l’adversaire mais les joueurs de votre équipe ! Stress et brûlures au 4ème degré sur le visage garantis. Métal hurlant ?
Si les parties contre un autre joueur géré par un ami sont les meilleures, les Bitmap Brothers ont su rendre leurs différents modes solo suffisamment fournis pour intéresser sur la durée : ligue, knockout, cup, management only. La compétition solo la plus réussie est aussi, paradoxalement, la plus frustrante car elle ne s'étale pas sur plusieurs saisons : il s’agit de la ligue. Il vous faudra terminer en haut de la deuxième division afin de monter en première et ainsi décrocher le titre suprême. Classique mais efficace, avec un système d’upgrade et d’entrainement (virtuel, on ne le voit pas), ainsi qu’un mercato régulier qui vous permet d’acheter des joueurs contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Ces joueurs sur le marché ont tous des stats différentes et, surtout, ils ont des trognes patibulaires (mais presque ^^) absolument inoubliables, qui portent la marque graphique indélébile de ce studio fabuleux qu’était The Bitmap Brothers.
SPEEDBALL 2 sur Amiga est un jeu absolument inoubliable pour les joueurs des années 90. Et je dis bien « sur Amiga » car les autres versions ont du mal à rivaliser – même sur Megadrive, qui s’en tire très bien malgré tout. Mais techniquement, on est loin du déluge de l’Amiga (couleurs, sons, musiques…). On sauvegardait aussi plus facilement sa progression sur micro ordinateur, et il était également possible d’immortaliser ses plus jolis buts sur une disquette vierge. Sans même parler du gameplay au joystick, bien plus ergonomique que le pad pour ce jeu – tout du moins pour moi.
Aujourd’hui, SPEEDBALL 2 a certes pris un petit coup de vieux. Mais contre un ami, un frangin ou une équipe d’un niveau pas trop éloigné du vôtre, le fun est total et les sensations grisantes.
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Version Amiga :
Amiga CD 32 (ADL l'a-t-il testée ?) :
Versions Amiga VS Atari ST :
Megadrive :
Master System :
GBA :
GB (!!) :