Nom: Soleil (Pal), Crusader of Centy (US), Ragnacenty (Jap)
Genre : Action RPG
Plateforme: #Megadrive
Editeur : Sega
Développeur: Nextech
Date de sortie EUR : 1994
Genre : Action RPG
Plateforme: #Megadrive
Editeur : Sega
Développeur: Nextech
Date de sortie EUR : 1994
"Enfant du soleil, tu parcours la terre le ciel, cherche ton chemin, c'est ta vie, c'est ton destin..." Hormis la recherche des cités d'or, la chanson du générique du célèbre dessin animé des années 80 pourrait servir de pitch à ce jeu nommé tout simplement Soleil (nom qui fut donné en Europe et pas seulement en France). Notre héros n’aura pas la malchance d’être accompagné des deux boulets que sont Tao et Zillia mais de pas moins 13 animaux, ce qui évitera les longues conversations en chemin d’un Tao affreusement saoulant vous en conviendrez ! Quoi que, le voyage ne se fera pas en silence car figurez vous que l’on vous octroiera le don de langage envers les animaux. Attendez-vous à subir les sarcasmes de votre chien, lassé de manger la même pâtée chaque jour. Grosse originalité donc que d’être accompagné d’animaux car si le jeu semble à première vue n’être qu’un joli clone de Zelda III et outre le fait bien sûr que se sont tout deux des action RPG, la comparaison a-t-elle vraiment lieu d’être ?
"Le soleil vient de se lever, on est content de retrouver, l’ami du petit déjeuner… "
Et pas qu’un ami, tout vos amis sont réunis pour fêter votre quatorzième anniversaire et boire de la Ricoré ! La coutume du village voulant, à cette occasion, que l’on vous remette une épée et un bouclier pour taper du monstre, parce que les monstres c’est moches et donc… C’est maaaal ! Ribéry peut prendre peur, ne sachant pas non plus parler notre langue et plaider sa cause pour se défendre. Après tout, quel être vivant n’a-t-il pas droit de revendiquer le fait d’exister ? Et ne colle-t-on pas trop facilement d’étiquettes aux gens, monstres pardon. Mea culpa Franckymodo, je ne le referai plus ! En sois, ce jeu de prime abord enfantin à son lot de réflexions qui n’est pas dénué d’intérêt. Bien au contraire, il tire son charme de cette introspection du jeu qui a trop souvent tué du vilain difforme, au nom de quoi ? Il est dommage toute fois que la trame ne soit pas plus claire, car au début, notre héros est un peu livré à lui-même. On l’envoi sous ordre du roi à un camp d’entrainement dans les bois et basta. Ce n’est que bien plus tard dans notre progression que l’histoire prend forme. Le jeu n’étant pas long, comptez en moyenne huit heures, cela ne pose pas réellement de problème d’autant que l’atout majeur du jeu repose sur son excellent gameplay.
"… De refaire d´un homme un enfant, et s´éblouir, pour le plaisir !"
Mais avant cela, parlons brièvement de ses graphismes, vous risquez d’être éblouis par ses tableaux ô combien enchanteurs. Les lieux sont visitables via une map de style Super Mario World, certe elle n’est pas grande mais le dépaysement est garantit. Plage (dont une rencontre pour le moins surprenante), grotte, neige, désert, tout y passe. C’est tellement coloré et beau que l’on peine à croire que la Megadrive puisse afficher de pareils graphismes. L’introduction annonce du lourd dans sa mise en scène (jeu intégralement en français siouplait), Sega voit en grand et ne veut pas lésiner sur l’aventure ! Sans trop me tromper, je classerai ce jeu comme l’un des plus beaux de la console (voir le plus beau jeu dans sa catégorie avec La légende de Thor!). Ajoutez à cela des musiques tantôt calmes et enjouées ou nerveuses et épiques à la hauteur du visuel et tout vos sens sont en émois. D’ailleurs il est étonnant que le compositeur Motokazu Shinoda n’ait fait preuve de son talent que pour cet unique jeu, chapeau l’artiste. Il me vient en tête une scène poignante se déroulant dans l’église, instant tragique (qui a dit que le jeu était niais ?) intensifié par la sublime bande son de ce Shinoda.
Comme dit plus haut, le gros point fort du jeu, c’est bel et bien son gameplay. Là où d’autres jeux du même genre se contentent de peu, les développeurs de Nextech ont dû mettre tout leurs neurones en ébullitions tant les idées sont novatrices. Outre la capacité d’attaquer avec une épée et de sauter (le jeu lorgne vers la plates-formes par moment), c’est surtout l’utilisation de ces fameux animaux que l’on acquiert en cours de jeu qui se révèle nouveau. Plutôt que de les utiliser d’une façon simpliste en leur ordonnant d’attaquer tels des pokemons, ils vous apporteront de nouvelles capacités ou amélioreront votre épée, bizarrement le bouclier offert par moman ne sert à rien. Ainsi vous pourrez entre autres courir plus vite avec le guépard (obtenu en faisant une course contre lui en kart, dingue ?), faire rebondir l’épée contre des parois avec l’écureuil, se servir d’un tatou en guise de marche pieds et j’en passe… Deux animaux peuvent être utilisés in game et l’on peut combiner leur pouvoir pour certains. Vous serez amener à tous les utiliser dans de nombreuses occasions dont à la tour de Babel, où chaque étage regorge d’énigmes jouissives ! Pas de donjons prise de tête, on ne s’ennuie pas une seconde, difficile de poser la manette et remettre sa partie à plus tard, partie pouvant être heureusement sauvegardée directement sur la cartouche et non par mot de passe.
Sur votre route vous croiserez des boss, pour ne rien vous cacher le jeu s’avère (trop ?) facile, vous ne mourrez pas souvent. Des animaux sont à loués, le chat équivalant à une queue de phoenix, il vous ranimera automatiquement si besoin est. Pas de level up, le seul upgrade est celui du nombre de vos pommes, une pomme étant semblable à un cœur chez Zelda. Vous en obtiendrez au fur et mesure des victoires contre les boss ou en partant à la recherche de toutes les pommes d’or cachées, quête annexe si l’on peut la qualifier ainsi car il n’y en a pas d’autres. Ne croyez pas que le jeu manque d’intérêt, vous avez le loisir de vous balader où bon vous semblera (en ayant au préalable débloqué les lieux sur la carte) et les dialogues entre personnages ne sont pas inintéressants loin de là. Vous serez notamment amené à voyager dans le temps, je vous laisse imaginer ce que cela peut engendrer comme situation cocasses.
En résumé :
"Let the sunshine, let the sunshine in"
Avec son discours écolo et moraliste, le jeu fait preuve d’originalité et on sent nullement chez Sega, la copie d’un Zelda comme a pu l’être auparavant un Golden Axe Warrior sur Master System. Soleil a son identité propre, on pourra lui reprocher sa faible durée de vie ou son peu de difficulté mais l’aventure ne se veut pas être un long tunnel dont la lumière peinerait à se montrer ! D’un bout à l’autre on est prit dans le jeu par la richesse de son gameplay, à défaut d’avoir un réel scénario. Etrangement éclipsé dans la vaste ludothèque de la Megadrive dû peut être au fait qu’on le qualifie trop souvent enfantin, il n’en demeure pas moins que malgré le poids des années, ce Soleil brille toujours de milles feux !
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A noter que je n’ai pas mis les inserts du jeu car elles sont horribles (pal et jap), la version US s’en sort un peu mieux.
J'espère que ce mini test en motivera certains à y jouer car pour moi ça été un véritable coup de coeur
Vous pouvez écouter les ziks du jeu en cliquant ici.