Gargoyle’s Quest est une série du jeu vidéo aujourd’hui laissée à l’abandon, mais qui était plutôt prometteuse. Après un premier épisode sur Gameboy, Capcom relança ce petit héros sur la Nes en 1992.
Le personnage de Gargoyle’s Quest vous dit forcément quelque chose ! Mais si, regardez bien ! Je pense que plusieurs d’entre nous ont souvent râlé devant cette gargouille, l’un des ennemis de Ghosts’n Goblins. Mais maintenant, dans Gargoyle’s Quest, l’ennemi n°1 est devenu le héros de ces dames… On dirige donc Firebrand, habitant du Royaume des Démons, qui s’entraîne dur pour éliminer les hommes de la Terre. Mais son village est attaqué par Breager, qui n’a qu’une envie, asservir tous les démons via une lumière noire qui fait disparaître chaque créature maléfique. Il veut accomplir son rêve le plus inavouable : devenir le méchant des méchants ! Les différents chefs des villages vont donc solliciter l’aide de Firebrand pour venir à bout de ce coté obscur de la force… déjà obscure !
Ku Ku Ku ? Mais qu’est ce que tu me racontes là ?
Ce jeu fait suite à un premier épisode sorti sur Gameboy en 1990, en reprenant entièrement son mode de jeu : un mix entre plates-formes et RPG, sans être un A-RPG, car ces deux phases alternent en permanence au cours du jeu.La phase RPG consiste à se balader gaiement (euh, non, en fronçant des sourcils et en faisant peur, car nous sommes une gargouille, ne l’oublions pas) sur une carte ou dans des villages. On peut y questionner la population, sauvegarder sa partie, acheter des objets ou gagner un peu d’argent en faisant des combats…
« Quand on arrive en ville… Tout le monde change de trottoir ! »
La phase plates-formes, qui fait tout le charme du jeu, est basée sur un gameplay difficile mais intéressant. Notre gargouille internationale peut cracher du feu pour éliminer ses ennemis, s’agripper aux murs mais aussi voler dans les airs. Sauf, qu’au début, Firebrand fait presque peine à voir, en crachouillant à peine quelques flammes et en volant même pas 5 secondes !!! C’est un peu juste pour le héros de ces anti-héros ! Tout l’art de ce jeu sera donc de prendre correctement son élan, bien réaliser son saut et gérer son vol pour atterrir sur la bonne plate-forme au bon moment.
« Il est liiiiiiiiibre Firebrand, il y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler… »
Mais heureusement, certains items seront là pour vous aider à sauter plus haut, voler plus longtemps et obtenir de nouvelles armes. Ce leveling permet ainsi d’atteindre de nouvelles zones, de nouveaux villages,… mais aussi d’affronter de nouveaux ennemis maléfiques, car Firebrand va obtenir un boomerang, apprendre à créer des plates-formes, et s’accrocher aux pics.
Je sens une légère crampe à mon orteil gauche là
Sincèrement, le jeu est bien fait car à aucun moment on ne le trouve répétitif ou ennuyeux. Les niveaux se ressemblent un peu dans leur coté sombre et obscur, mais ils sont bien conçus. Et point à relever, le scrolling part dans tous les sens, on se retrouve parfois en train de jouer de la droite vers la gauche, ce qui est plutôt rarissime dans un jeu de cette époque.Son gameplay reste accrocheur (c’est le cas de le dire !), même si beaucoup le trouveront très (voire trop) difficile. Car il faut avoir les nerfs bien solides pour résister aux phases de plates-formes diaboliques, tout millimètre compte.
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Attention à la chute…
Coté réalisation, les animations sont réussies, avec très peu de clignotements. Mais on est en droit d’espérer un peu mieux d’un tel jeu, car les graphismes des niveaux sont sympas, mais sans plus. La version Gameboy était grandiose pour l’exploitation des performances de la portable de Nintendo, celle-ci laisse un peu le joueur sur sa faim. Notamment pour les boss, extrêmement difficiles mais nettement moins impressionnants quant à la taille de leur sprite.
Même si t’es laid, tu crois que tu me fais peur ?
Heureusement, la difficulté du soft est contre-balancée par un système de password, sinon, cela serait un véritable défi que de finir ce jeu d’une traite !
Enfin, les musiques sont top, tout à fait dans l’ambiance gothique que l’on attend, un vrai point fort du jeu !
Gargoyle’s Quest II est donc l’un des tous meilleurs jeux de la 8 bits de Nintendo : un gameplay efficace, des musiques accrocheuses, mais d’une difficulté diabolique !