Développeur : Nintendo
Date de Sortie : 1990(jap)/1991(euro et us)
De nos jours on critique beaucoup la ludothèque de la ds, qui pour une raison assez incompréhensible est perçue comme une console de fillettes, ce qui provoque le déversement massif de bidules et de trucs au rayon ds des échoppes les plus mercantiles, tels que "Léa passion baby-sitter" (allez dans jeuxvidéo.com et taper "léa" c'est vraiment effrayant en fait !), ou encore celle de la Wii qui dans son ambition de rendre le jeu vidéo transgénérationnel et de déculpabiliser la ménagère de moins de 50 ans qui s'y adonne se retrouve associée à des horreurs comme "wii-fit" dans l'esprit de la plupart des gens. Sommes-nous face à la décadence de cette noble condition qu'était celle du joueur, qui après avoir repoussé des dizaines d'invasions aliens, sauvé des centaines de princesses et combattu des milliers de fois pour que triomphe la justice, devra sans doute dans quelques années se résoudre à déroger, et s'abaisser à trouver son plaisir dans "Léa passion macramé", avec le suicide comme seule alternative à la roture ?
Bon je vais tout de suite vous rassurer, quand on explore un peu en profondeur la ludothèque de la game boy, on comprend très vite que les jeux à la con ça date pas d'hier : entre les 12000 versions de Mahjong, les Monopoly, les Scrabble, et même les traducteurs de français, on était largement servi en matière de cartouche anti-ludiques. Tenez, y a même eu plusieurs versions de bataille navale ! Mais si, le jeu qui se joue à deux avec une feuille de papier et un crayon, et qu'on abandonne généralement en cours de route tellement on s'emmerde. Bah y en a un paquet sur game boy, et c'est de l'un d'eux que je voudrais vous entretenir aujourd'hui.
"Radar mission", puisque tel est son titre, a quand même Nintendo comme géniteur, ce qui tendrait à montrer une sorte de prédisposition aux jeux à la con, qui resta néanmoins refoulée jusqu'à la génération présente. On voit que tous ces Mario, ces Zelda et autres jeux révolutionnaires n'étaient qu'un phénomène de compensation schizophrénique : Nintendo sublimait simplement ainsi ses tendances scatologiques. Et tel un pet foireux d'incontinent, Radar Mission est la trace de pneu accusatrice au fond du slip de Nintendo. Il est temps de lancer le jeu pour un démontage en règle...
...Mais, mais, que m'arrive-t-il ? je viens de passer 1h sans m'en rendre compte à jouer à la bataille navale, et j'ai déjà envie de m'y remettre. Incroyable : Nintendo a réussi une bonne adaptation de la bataille navale sur un écran en 4 tons de vert.
Bon maintenant que vous avez lu cette introduction qui n'a d'autre intérêt que d'atteindre une longueur correcte pour un test, je vais aller assez rapidement sur le jeu lui-même. Tout le monde connait la bataille navale de toutes façons, ça va aller vite.
L'originalité de cette version réside essentiellement dans le deuxième mode de jeu, sobrement intitulé "Game B" dans la plus pure tradition des années 80, qui est en fait une variante "action" de la bataille navale. Vous ne contrôlez qu'un sous-marin, les deux flottes se font face, et le but est de torpiller tous les navires ennemis avant que le sous-marin d'en face n'en fasse de même avec vos alliés. J'en vois sortir leur compas et des calculettes au fond : vous pouvez les ranger, on est pas dans Silent Hunter ici, toucher les navires éloignés demande un peu d'habitude mais rien de bien difficile.
Das Boot : le jeu ?
Le sonar permet de surveiller tout le champ de bataille en immersion.
Mais il faut remonter et s'exposer au feu adverse pour pouvoir tirer.
En mouvement ça rend plutôt bien, pour un jeu de première génération en tout cas rien à dire. Torpiller de gros porte-avions est assez jouissif, la musique est pêchue et dynamise l'action. Bon ça reste quand même très basique, malgré 2 ou 3 subtilités, notamment les améliorations de moteur, de torpilles et de sonar que l'on peut perdre en cas de dégât, ou la possibilité d'attaquer directement le sous-marin ennemi pour mettre fin plus vite à la bataille, la lassitude se fait sentir assez vite, mais pour une petite partie de 5min de temps en temps c'est parfait.
Ce "game B", plutôt orienté action et partie courte donc, complète à merveille le "game A", qui vous l'aurez deviné est la bonne vieille bataille navale. Il y a quand même un réel effort pour apporter quelque chose de plus que la version papier : déjà graphiquement il y a plein de petits détails qui dynamisent une action autrement fort peu palpitante, comme le radar qui balaye l'écran de visée, ou la cut-scene qui vous montre le résultat de votre tir :
manqué...
touché...
et coulé ! Oui je sais on s'extasie d'un rien...
Autrement le mode 1 joueur consiste en fait en 3 stages, avec 3 décors différents (le dernier est d'ailleurs assez surprenant, mais chut ), et si dans le stage 1 le joueur et l'ordinateur ont chacun la flotte classique de 5 navires, dès le stage 2 le joueur est en infériorité numérique. Il y a aussi quelques options désactivables, l'avion, le "near miss" et le "lucky shot". Si votre porte-avion est toujours à flot au quinzième tour, il lance un avion qui se trouve dans une case adjacente à celui-ci, et que l'ennemi n'a pas encore attaqué évidemment. L'avion ne peut prendre qu'un seul coup, mais comme il se déplace entre les différents cases possible à chaque tour il peut s'avérer assez pénible à détruire et donne quelques tours supplémentaires une fois qu'on a perdu tous ses navires. Le "near miss", comme son nom l'indique, est une sorte d'alarme qui se déclenche lorsqu'un de nos tirs touche une case adjacente à un navire adverse. Enfin le "lucky shot" est une case aléatoire qui, quand elle est touchée, permet un tir spécial le tour suivant, soit 5 tirs en étoiles, soit un seul tir mais qui détruit n'importe quel navire du premier coup. Et une fois qu'on a dit ça je crois qu'on a fait le tour.
Radar mission est donc plutôt une bonne surprise, même si le jeu en lui-même est très basique une attention particulière a été portée à l'ambiance graphique et sonore, très réussie pour un jeu de ce genre. Les deux modes de jeu sont finalement assez complémentaires, et c'est une cartouche qu'on peut facilement garder sous la main pour tuer le temps. Ça tombe bien c'est tout ce qu'on lui demande.
Pas le jeu du siècle donc, mais pour 1€ ou 2 ça vaut le coup, pour moi un bon 6/10
Date de Sortie : 1990(jap)/1991(euro et us)
De nos jours on critique beaucoup la ludothèque de la ds, qui pour une raison assez incompréhensible est perçue comme une console de fillettes, ce qui provoque le déversement massif de bidules et de trucs au rayon ds des échoppes les plus mercantiles, tels que "Léa passion baby-sitter" (allez dans jeuxvidéo.com et taper "léa" c'est vraiment effrayant en fait !), ou encore celle de la Wii qui dans son ambition de rendre le jeu vidéo transgénérationnel et de déculpabiliser la ménagère de moins de 50 ans qui s'y adonne se retrouve associée à des horreurs comme "wii-fit" dans l'esprit de la plupart des gens. Sommes-nous face à la décadence de cette noble condition qu'était celle du joueur, qui après avoir repoussé des dizaines d'invasions aliens, sauvé des centaines de princesses et combattu des milliers de fois pour que triomphe la justice, devra sans doute dans quelques années se résoudre à déroger, et s'abaisser à trouver son plaisir dans "Léa passion macramé", avec le suicide comme seule alternative à la roture ?
Bon je vais tout de suite vous rassurer, quand on explore un peu en profondeur la ludothèque de la game boy, on comprend très vite que les jeux à la con ça date pas d'hier : entre les 12000 versions de Mahjong, les Monopoly, les Scrabble, et même les traducteurs de français, on était largement servi en matière de cartouche anti-ludiques. Tenez, y a même eu plusieurs versions de bataille navale ! Mais si, le jeu qui se joue à deux avec une feuille de papier et un crayon, et qu'on abandonne généralement en cours de route tellement on s'emmerde. Bah y en a un paquet sur game boy, et c'est de l'un d'eux que je voudrais vous entretenir aujourd'hui.
"Radar mission", puisque tel est son titre, a quand même Nintendo comme géniteur, ce qui tendrait à montrer une sorte de prédisposition aux jeux à la con, qui resta néanmoins refoulée jusqu'à la génération présente. On voit que tous ces Mario, ces Zelda et autres jeux révolutionnaires n'étaient qu'un phénomène de compensation schizophrénique : Nintendo sublimait simplement ainsi ses tendances scatologiques. Et tel un pet foireux d'incontinent, Radar Mission est la trace de pneu accusatrice au fond du slip de Nintendo. Il est temps de lancer le jeu pour un démontage en règle...
...Mais, mais, que m'arrive-t-il ? je viens de passer 1h sans m'en rendre compte à jouer à la bataille navale, et j'ai déjà envie de m'y remettre. Incroyable : Nintendo a réussi une bonne adaptation de la bataille navale sur un écran en 4 tons de vert.
Bon maintenant que vous avez lu cette introduction qui n'a d'autre intérêt que d'atteindre une longueur correcte pour un test, je vais aller assez rapidement sur le jeu lui-même. Tout le monde connait la bataille navale de toutes façons, ça va aller vite.
L'originalité de cette version réside essentiellement dans le deuxième mode de jeu, sobrement intitulé "Game B" dans la plus pure tradition des années 80, qui est en fait une variante "action" de la bataille navale. Vous ne contrôlez qu'un sous-marin, les deux flottes se font face, et le but est de torpiller tous les navires ennemis avant que le sous-marin d'en face n'en fasse de même avec vos alliés. J'en vois sortir leur compas et des calculettes au fond : vous pouvez les ranger, on est pas dans Silent Hunter ici, toucher les navires éloignés demande un peu d'habitude mais rien de bien difficile.
Das Boot : le jeu ?
Le sonar permet de surveiller tout le champ de bataille en immersion.
Mais il faut remonter et s'exposer au feu adverse pour pouvoir tirer.
En mouvement ça rend plutôt bien, pour un jeu de première génération en tout cas rien à dire. Torpiller de gros porte-avions est assez jouissif, la musique est pêchue et dynamise l'action. Bon ça reste quand même très basique, malgré 2 ou 3 subtilités, notamment les améliorations de moteur, de torpilles et de sonar que l'on peut perdre en cas de dégât, ou la possibilité d'attaquer directement le sous-marin ennemi pour mettre fin plus vite à la bataille, la lassitude se fait sentir assez vite, mais pour une petite partie de 5min de temps en temps c'est parfait.
Ce "game B", plutôt orienté action et partie courte donc, complète à merveille le "game A", qui vous l'aurez deviné est la bonne vieille bataille navale. Il y a quand même un réel effort pour apporter quelque chose de plus que la version papier : déjà graphiquement il y a plein de petits détails qui dynamisent une action autrement fort peu palpitante, comme le radar qui balaye l'écran de visée, ou la cut-scene qui vous montre le résultat de votre tir :
manqué...
touché...
et coulé ! Oui je sais on s'extasie d'un rien...
Autrement le mode 1 joueur consiste en fait en 3 stages, avec 3 décors différents (le dernier est d'ailleurs assez surprenant, mais chut ), et si dans le stage 1 le joueur et l'ordinateur ont chacun la flotte classique de 5 navires, dès le stage 2 le joueur est en infériorité numérique. Il y a aussi quelques options désactivables, l'avion, le "near miss" et le "lucky shot". Si votre porte-avion est toujours à flot au quinzième tour, il lance un avion qui se trouve dans une case adjacente à celui-ci, et que l'ennemi n'a pas encore attaqué évidemment. L'avion ne peut prendre qu'un seul coup, mais comme il se déplace entre les différents cases possible à chaque tour il peut s'avérer assez pénible à détruire et donne quelques tours supplémentaires une fois qu'on a perdu tous ses navires. Le "near miss", comme son nom l'indique, est une sorte d'alarme qui se déclenche lorsqu'un de nos tirs touche une case adjacente à un navire adverse. Enfin le "lucky shot" est une case aléatoire qui, quand elle est touchée, permet un tir spécial le tour suivant, soit 5 tirs en étoiles, soit un seul tir mais qui détruit n'importe quel navire du premier coup. Et une fois qu'on a dit ça je crois qu'on a fait le tour.
Radar mission est donc plutôt une bonne surprise, même si le jeu en lui-même est très basique une attention particulière a été portée à l'ambiance graphique et sonore, très réussie pour un jeu de ce genre. Les deux modes de jeu sont finalement assez complémentaires, et c'est une cartouche qu'on peut facilement garder sous la main pour tuer le temps. Ça tombe bien c'est tout ce qu'on lui demande.
Pas le jeu du siècle donc, mais pour 1€ ou 2 ça vaut le coup, pour moi un bon 6/10
Dernière édition par Aloux le Lun 13 Fév - 23:53, édité 3 fois