ROLLING THUNDER 3
Support : Genesis (#MegaDrive US)
Genre : Action
Editeur : Namco
Développeur : Now Production
Nb de joueur : 1
S’il est vrai que les heureux possesseurs de la 16bit de SEGA ont eu l’immense joie de voir leur machine accueillir des titres d’action mémorables, il est parfois amusant de constater que les plus reconnus ne sont pas toujours les meilleurs et, à contrario, certains petits trésors demeurent aujourd’hui encore dans un anonymat qui frôle l’injustice. Et, croyez-moi, c’est le cas pour le petit bijou dont nous allons parler aujourd’hui.
Création de Namco issue des salles d’arcade enfumées, la licence Rolling Thunder fit ses premiers pas dans nos salons dès le premier épisode avec diverses adaptations (plus ou moins réussies) sur MSX, Ataris ST ou encore Famicom. Bizarrement, ce fut le seul titre de la série à avoir droit à tant de portages. Le second épisode, lui aussi sorti initialement en arcade, vit le jour en plein âge d’or de la MegaDrive et son excellente conversion fut une exclusivité de la dame noire. Un jeu tout bonnement excellent, jouable à deux, avec une difficulté digne de cette époque, qui peut se targuer d’être l’un des meilleurs titres d’action/plateforme de la machine. Et nous voilà arrivés à celui qui nous réunit, à savoir le bien trop méconnu Rolling Thunder 3. Oui, vous avez bien lu le chiffre 3 ! Je sais que ça peut surprendre mais il existe bel et bien un troisième épisode de cette série culte du jeu vidéo. Point final de la saga initiée en 1986, il s’agit d’une pure exclusivité Genesis. Comprenez par là que, contrairement à ses prédécesseurs, le jeu n’a jamais vu le jour en arcade et a été développé par le studio japonais directement pour la 16bit de SEGA, qui plus est uniquement pour le territoire américain. Nous avons donc une exclusivité système et territoriale. C’est d’autant plus important à souligner qu’il s’agit d’une véritable petite bombe. Rolling Thunder, pour ceux qui ne sauraient pas, c’est un peu l’instigateur d’un genre, celui de l’action/plateforme et plus spécifiquement du système duck & cover sur deux niveaux, bien avant Shinobi ou Contra. Et pourtant, la mémoire collective retiendra par la suite les titres de SEGA et Konami en parlant de Shinobi-like et Contra-like, occultant totalement les origines réelles de ce gameplay si novateur à l’époque. Enfin, bref, maintenant que nous avons rendu son dû à César, entrons dans le vif du sujet et accompagnez-moi le temps d’une mission que je vous fasse gouter la vie trépidante d’agent secret à la sauce Namco.
Pendant ce temps à
Vera Cruz…
Les évènements de Rolling Thunder 3 se déroulent en parallèle de ceux émaillant le scénario du deuxième épisode. Alors que les agents Albatros et Leila sont actuellement en mission pour contrecarrer l’attaque visant les satellites du monde entier orchestrée par Gimdo, la nouvelle tête pensante du groupe terroriste Geldra, la WCPO (World Crime Police Organization) doit faire face à une autre menace incarnée par Dread, le bras droit du malfaisant groupuscule suscité. C’est donc par la force des choses que la WCPO fait appel à Jay, un agent secret de 35 ans actuellement disponible. Voilà pour le pitch. Notre héros trentenaire aura pour correspondante radio la charmante Ellen avec qui il échangera ses informations au cours d’une aventure entrecoupées de jolies cut-scenes animées et dotée de quelques petits twists scénaristiques. Tout comme ses prédécesseurs, Rolling Thunder 3 est très marqué par un cachet et une ambiance qui fleure bon la fin des années 80 et le début des années 90. Cela se ressent essentiellement dans le look général des divers protagonistes, dans leur attitude mais aussi dans d’autres compartiments du jeu : archétype du héros demeurant impassible et classe au milieu des balles qui fusent, femmes sexy, véhicules et décors symboliques de cette époque/univers, etc… tout ça nous renvoie indéniablement à des références plus ou moins marquées à City Hunter (Nicky Larson), Space Adventure Cobra, Lupin the Third (Edgar, le détective cambrioleur) ou encore James Bond dans une moindre mesure. Bref, un putain de trip nostalgique qui parlera aux plus de 30 ans, à coup sûr. A noter également que –et ce, depuis le premier
opus- le chara-design des ennemis semble calqué sur l’œuvre de Go Nagai (Goldorak, Mazinger, etc). C’en est troublant et très agréable à la fois, alors ne boudons pas notre plaisir.
A deux, c’est bien... armé, c’est mieux !
Bon, soyez prévenus, je vais trancher dans le vif en vous annonçant d’entrée ce que je considère comme le plus gros point noir du jeu. Attention, roulement de tambours… il n’est plus possible de jouer à deux ! Voilà, c’est dit. Alors que Rolling Thunder 2 avait eu l’heureuse initiative d’inclure un mode deux joueurs où nous incarnions Albatros et Leila (la greluche délivrée au cours de l’aventure originelle), cet épisode final nous prive du plaisir de flinguer du terroriste costumé avec notre meilleur pote. Et ça, franchement, ce n’est pas beau Monsieur Namco. Mais rassurez-vous, amis amateurs de pixels, Rolling Thunder 3 a bien d’autres atouts à faire valoir ; de ceux qui nous feraient presque déculpabiliser de nous offrir ce doux plaisir solitaire (je sens que cette chute aux allures de perche tendue va être sujette à interprétation). Comme évoqué plus haut, le concept du jeu consiste à progresser au sein des niveaux tout en tirant sur les ennemis qui vous font face et en évitant autant que possible d’être touché par leurs tirs divers. Pour cela, de multiples possibilités s’offrent à vous : sauter par-dessus les balles, se mettre à l’abri derrière des éléments du décor (tonneaux, bidons, statues, etc), se mettre à couvert derrière une porte ou bien encore changer de niveau en grimpant ou descendant des différents balcons qui parsèment les stages. A noter que les sauts sont particulièrement importants dans cette entreprise et qu’il est possible de modifier sa trajectoire durant ceux-ci, ce qui pourra être salvateur au moment d’éviter une balle perdue. Une des grandes nouveautés de Rolling Thunder 3 est la possibilité de pouvoir (enfin !) tirer en diagonale. Très utile pour flinguer le petit personnel de Geldra qui se planquerait à des endroits haut perchés ou encore pour faire tomber des lustres sur leurs têtes masquées. Par ailleurs, comme vous aller le voir, l’arsenal de Jay compense largement l’absence d’un coéquipier. Au début de chaque stage (il y en a 10 au total), il est possible de choisir un équipement spécial en plus du flingue de base, parmi une sélection de 9 armes aux capacités diverses et variées. Jugez plutôt : fusil mitrailleur, bazooka, fusil à pompe, canon, laser, lance-flamme et 3 types de grenade (explosive, flash, cracker). Là où c’est subtil c’est que chaque arme choisie ne sera plus disponible pour les niveaux suivants (et ce, jusqu’à la fin du jeu), à moins de la récupérer par chance derrière une des fameuses portes qu’on trouve tout au long du jeu. A noter que les emplacements de ces armes dans les niveaux sont prédéfinis. Par conséquent, en connaissant bien le jeu, il devient aisé de savoir laquelle utiliser dans tel ou tel stage, avec la certitude de la récupérer rapidement. Par ailleurs, si on décide de n’utiliser aucune de ces armes spéciales, une unité de vie supplémentaire sera donnée à la place. En parlant de vie, justement, Jay dispose de 3 carrés en début de stage et certains ennemis peuvent en enlever deux d’un coup… alors méfiance ! Ceci étant dit, le jeu est moins difficile que les épisodes précédents et possède un système de mot de passe moins alambiqué que celui de Rolling Thunder 2. Le timer a également disparu mais il n’est pas non plus conseiller de trop trainer dans les niveaux. Pourquoi ? Eh bien, ma foi, j’ai bien envie de vous laisser le découvrir par vous-même… De plus, lorsqu’on meurt, on ne repart plus du début du niveau ou depuis un checkpoint aléatoire mais de l’endroit précis où l’on est tombé sous les balles. Néanmoins, je peux vous assurer que le challenge demeure présent ; alors ne comptez pas terminer le jeu au cours de vos premières parties. Un gage de qualité supplémentaire diront certains… et je ne pourrai pas leur donner tort. Une des autres nouveautés de ce décidément très bon Rolling Thunder 3 c’est la présence de niveaux en moto et en jet-ski. Un vrai moment de plaisir qui aère judicieusement le jeu en lui insufflant une diversité bienvenue et rafraichissante.
Un bon agent se doit d’être effi-classe
C’est acté, Rolling Thunder 3 rempli allègrement son cahier des charges en proposant un jeu d’action rythmé et accrocheur au challenge réel. Mais quid de son ramage ? Celui-ci se montre-t-il à la hauteur des attentes dictées par la démonstration de son fort potentiel ludique ? J’ai le plaisir de vous dire que oui, il s’en sort pas trop mal le bougre. Certes, on ne tutoie pas les sommets de réalisation d’un Flink, ni même la qualité d’animation d’un Aladdin, mais l’ensemble affiche malgré tout à un bon niveau de finition avec un rythme effréné sans que la fluidité de l’ensemble ne soit mise à mal, des décors véritablement dépaysant (Las Vegas, un avion en plein vol, l’Île de Pâques, un château, etc), un choix des couleurs judicieux, des ennemis variés (menu-fretin, soldats-ninja, grenadiers, chiens cyborg, tourelles, etc), le tout s’emboitant parfaitement et offrant une réelle cohésion à l’ensemble. Je mettrai tout de même un bémol pour les boss que j’aurai souhaité voir plus ambitieux, mais là je pinaille. Quant aux musiques, elles sont tout bonnement excellentes (peut-être même les meilleures de la série) et s’accordent parfaitement à l’esprit du jeu avec des morceaux jazzy très travaillés nous laissant imaginer, le temps d’un instant, qu’on se trouve dans un tripot ou l’un de ces vieux rades enfumés si représentatifs de cette époque dorée, ou encore devant un épisode de City Hunter. La musique d’intro et celle de Las Vegas sont particulièrement marquantes. Certains morceaux plus rock sont également de la partie. Je ne connais malheureusement pas le vrai nom des compositeurs, seulement leurs pseudos : Rose & Dick Boy. La faute à Namco qui, à
cette époque, faisait partie de cette ribambelle d’éditeurs/développeurs japonais qui ne souhaitaient pas starifier les membres de leur staff et leur imposaient de donner un pseudo plutôt que leur vrai nom. Les raisons à cela sont avant tout liées à une peur de la débauche par la concurrence mais, aussi, à une volonté de ne pas mettre l’individu au-dessus du groupe. C’était une autre époque, tout ceci a bien changé depuis… Donc, si quelqu’un a plus d’information sur les excellents compositeurs de Rolling Thunder 3, je suis preneur.
Baroud d’honneur
On peut le dire, le point d’orgue de cette série aura été à la hauteur des passions savamment déclenchées depuis le premier épisode. Après, chaque joueur sera plus sensible à tel ou tel aspect de la saga : Rolling Thunder avec son look minimaliste et sa difficulté forçant à l’exploit, Rolling Thunder 2 pour la convivialité de son mode deux joueurs et son glamour, ou bien Rolling Thunder 3 pour sa mise en scène et son déluge d’action rehaussé d’une diversité bienvenue. A chacun de déterminer ce qui lui parle le plus. Toujours est-il que ce troisième opus s’inscrit dignement dans la continuité et acquiert ses lettres de noblesse grâce à une légitimité qu’il n’aura pas usurpée. A noter, pour les plus exigeants, que deux codes donnés une fois le jeu terminé. Le premier permet de jouer en difficile et, donc, pouvoir assister à la vraie séquence de fin. Le second donne la possibilité d’incarner la belle Ellen au lieu de Jay. Alors, qu'attendez-vous ? Filez vous procurer Rolling Thunder 3, vous ne le regretterez pas. Enjoy !
Support : Genesis (#MegaDrive US)
Genre : Action
Editeur : Namco
Développeur : Now Production
Nb de joueur : 1
S’il est vrai que les heureux possesseurs de la 16bit de SEGA ont eu l’immense joie de voir leur machine accueillir des titres d’action mémorables, il est parfois amusant de constater que les plus reconnus ne sont pas toujours les meilleurs et, à contrario, certains petits trésors demeurent aujourd’hui encore dans un anonymat qui frôle l’injustice. Et, croyez-moi, c’est le cas pour le petit bijou dont nous allons parler aujourd’hui.
Création de Namco issue des salles d’arcade enfumées, la licence Rolling Thunder fit ses premiers pas dans nos salons dès le premier épisode avec diverses adaptations (plus ou moins réussies) sur MSX, Ataris ST ou encore Famicom. Bizarrement, ce fut le seul titre de la série à avoir droit à tant de portages. Le second épisode, lui aussi sorti initialement en arcade, vit le jour en plein âge d’or de la MegaDrive et son excellente conversion fut une exclusivité de la dame noire. Un jeu tout bonnement excellent, jouable à deux, avec une difficulté digne de cette époque, qui peut se targuer d’être l’un des meilleurs titres d’action/plateforme de la machine. Et nous voilà arrivés à celui qui nous réunit, à savoir le bien trop méconnu Rolling Thunder 3. Oui, vous avez bien lu le chiffre 3 ! Je sais que ça peut surprendre mais il existe bel et bien un troisième épisode de cette série culte du jeu vidéo. Point final de la saga initiée en 1986, il s’agit d’une pure exclusivité Genesis. Comprenez par là que, contrairement à ses prédécesseurs, le jeu n’a jamais vu le jour en arcade et a été développé par le studio japonais directement pour la 16bit de SEGA, qui plus est uniquement pour le territoire américain. Nous avons donc une exclusivité système et territoriale. C’est d’autant plus important à souligner qu’il s’agit d’une véritable petite bombe. Rolling Thunder, pour ceux qui ne sauraient pas, c’est un peu l’instigateur d’un genre, celui de l’action/plateforme et plus spécifiquement du système duck & cover sur deux niveaux, bien avant Shinobi ou Contra. Et pourtant, la mémoire collective retiendra par la suite les titres de SEGA et Konami en parlant de Shinobi-like et Contra-like, occultant totalement les origines réelles de ce gameplay si novateur à l’époque. Enfin, bref, maintenant que nous avons rendu son dû à César, entrons dans le vif du sujet et accompagnez-moi le temps d’une mission que je vous fasse gouter la vie trépidante d’agent secret à la sauce Namco.
Pendant ce temps à
Vera Cruz…
Les évènements de Rolling Thunder 3 se déroulent en parallèle de ceux émaillant le scénario du deuxième épisode. Alors que les agents Albatros et Leila sont actuellement en mission pour contrecarrer l’attaque visant les satellites du monde entier orchestrée par Gimdo, la nouvelle tête pensante du groupe terroriste Geldra, la WCPO (World Crime Police Organization) doit faire face à une autre menace incarnée par Dread, le bras droit du malfaisant groupuscule suscité. C’est donc par la force des choses que la WCPO fait appel à Jay, un agent secret de 35 ans actuellement disponible. Voilà pour le pitch. Notre héros trentenaire aura pour correspondante radio la charmante Ellen avec qui il échangera ses informations au cours d’une aventure entrecoupées de jolies cut-scenes animées et dotée de quelques petits twists scénaristiques. Tout comme ses prédécesseurs, Rolling Thunder 3 est très marqué par un cachet et une ambiance qui fleure bon la fin des années 80 et le début des années 90. Cela se ressent essentiellement dans le look général des divers protagonistes, dans leur attitude mais aussi dans d’autres compartiments du jeu : archétype du héros demeurant impassible et classe au milieu des balles qui fusent, femmes sexy, véhicules et décors symboliques de cette époque/univers, etc… tout ça nous renvoie indéniablement à des références plus ou moins marquées à City Hunter (Nicky Larson), Space Adventure Cobra, Lupin the Third (Edgar, le détective cambrioleur) ou encore James Bond dans une moindre mesure. Bref, un putain de trip nostalgique qui parlera aux plus de 30 ans, à coup sûr. A noter également que –et ce, depuis le premier
opus- le chara-design des ennemis semble calqué sur l’œuvre de Go Nagai (Goldorak, Mazinger, etc). C’en est troublant et très agréable à la fois, alors ne boudons pas notre plaisir.
Une introduction qui pose l'ambiance.
A deux, c’est bien... armé, c’est mieux !
Bon, soyez prévenus, je vais trancher dans le vif en vous annonçant d’entrée ce que je considère comme le plus gros point noir du jeu. Attention, roulement de tambours… il n’est plus possible de jouer à deux ! Voilà, c’est dit. Alors que Rolling Thunder 2 avait eu l’heureuse initiative d’inclure un mode deux joueurs où nous incarnions Albatros et Leila (la greluche délivrée au cours de l’aventure originelle), cet épisode final nous prive du plaisir de flinguer du terroriste costumé avec notre meilleur pote. Et ça, franchement, ce n’est pas beau Monsieur Namco. Mais rassurez-vous, amis amateurs de pixels, Rolling Thunder 3 a bien d’autres atouts à faire valoir ; de ceux qui nous feraient presque déculpabiliser de nous offrir ce doux plaisir solitaire (je sens que cette chute aux allures de perche tendue va être sujette à interprétation). Comme évoqué plus haut, le concept du jeu consiste à progresser au sein des niveaux tout en tirant sur les ennemis qui vous font face et en évitant autant que possible d’être touché par leurs tirs divers. Pour cela, de multiples possibilités s’offrent à vous : sauter par-dessus les balles, se mettre à l’abri derrière des éléments du décor (tonneaux, bidons, statues, etc), se mettre à couvert derrière une porte ou bien encore changer de niveau en grimpant ou descendant des différents balcons qui parsèment les stages. A noter que les sauts sont particulièrement importants dans cette entreprise et qu’il est possible de modifier sa trajectoire durant ceux-ci, ce qui pourra être salvateur au moment d’éviter une balle perdue. Une des grandes nouveautés de Rolling Thunder 3 est la possibilité de pouvoir (enfin !) tirer en diagonale. Très utile pour flinguer le petit personnel de Geldra qui se planquerait à des endroits haut perchés ou encore pour faire tomber des lustres sur leurs têtes masquées. Par ailleurs, comme vous aller le voir, l’arsenal de Jay compense largement l’absence d’un coéquipier. Au début de chaque stage (il y en a 10 au total), il est possible de choisir un équipement spécial en plus du flingue de base, parmi une sélection de 9 armes aux capacités diverses et variées. Jugez plutôt : fusil mitrailleur, bazooka, fusil à pompe, canon, laser, lance-flamme et 3 types de grenade (explosive, flash, cracker). Là où c’est subtil c’est que chaque arme choisie ne sera plus disponible pour les niveaux suivants (et ce, jusqu’à la fin du jeu), à moins de la récupérer par chance derrière une des fameuses portes qu’on trouve tout au long du jeu. A noter que les emplacements de ces armes dans les niveaux sont prédéfinis. Par conséquent, en connaissant bien le jeu, il devient aisé de savoir laquelle utiliser dans tel ou tel stage, avec la certitude de la récupérer rapidement. Par ailleurs, si on décide de n’utiliser aucune de ces armes spéciales, une unité de vie supplémentaire sera donnée à la place. En parlant de vie, justement, Jay dispose de 3 carrés en début de stage et certains ennemis peuvent en enlever deux d’un coup… alors méfiance ! Ceci étant dit, le jeu est moins difficile que les épisodes précédents et possède un système de mot de passe moins alambiqué que celui de Rolling Thunder 2. Le timer a également disparu mais il n’est pas non plus conseiller de trop trainer dans les niveaux. Pourquoi ? Eh bien, ma foi, j’ai bien envie de vous laisser le découvrir par vous-même… De plus, lorsqu’on meurt, on ne repart plus du début du niveau ou depuis un checkpoint aléatoire mais de l’endroit précis où l’on est tombé sous les balles. Néanmoins, je peux vous assurer que le challenge demeure présent ; alors ne comptez pas terminer le jeu au cours de vos premières parties. Un gage de qualité supplémentaire diront certains… et je ne pourrai pas leur donner tort. Une des autres nouveautés de ce décidément très bon Rolling Thunder 3 c’est la présence de niveaux en moto et en jet-ski. Un vrai moment de plaisir qui aère judicieusement le jeu en lui insufflant une diversité bienvenue et rafraichissante.
Des niveaux variés, des cut-scenes, de l'action... que demander de plus ?
Un bon agent se doit d’être effi-classe
C’est acté, Rolling Thunder 3 rempli allègrement son cahier des charges en proposant un jeu d’action rythmé et accrocheur au challenge réel. Mais quid de son ramage ? Celui-ci se montre-t-il à la hauteur des attentes dictées par la démonstration de son fort potentiel ludique ? J’ai le plaisir de vous dire que oui, il s’en sort pas trop mal le bougre. Certes, on ne tutoie pas les sommets de réalisation d’un Flink, ni même la qualité d’animation d’un Aladdin, mais l’ensemble affiche malgré tout à un bon niveau de finition avec un rythme effréné sans que la fluidité de l’ensemble ne soit mise à mal, des décors véritablement dépaysant (Las Vegas, un avion en plein vol, l’Île de Pâques, un château, etc), un choix des couleurs judicieux, des ennemis variés (menu-fretin, soldats-ninja, grenadiers, chiens cyborg, tourelles, etc), le tout s’emboitant parfaitement et offrant une réelle cohésion à l’ensemble. Je mettrai tout de même un bémol pour les boss que j’aurai souhaité voir plus ambitieux, mais là je pinaille. Quant aux musiques, elles sont tout bonnement excellentes (peut-être même les meilleures de la série) et s’accordent parfaitement à l’esprit du jeu avec des morceaux jazzy très travaillés nous laissant imaginer, le temps d’un instant, qu’on se trouve dans un tripot ou l’un de ces vieux rades enfumés si représentatifs de cette époque dorée, ou encore devant un épisode de City Hunter. La musique d’intro et celle de Las Vegas sont particulièrement marquantes. Certains morceaux plus rock sont également de la partie. Je ne connais malheureusement pas le vrai nom des compositeurs, seulement leurs pseudos : Rose & Dick Boy. La faute à Namco qui, à
cette époque, faisait partie de cette ribambelle d’éditeurs/développeurs japonais qui ne souhaitaient pas starifier les membres de leur staff et leur imposaient de donner un pseudo plutôt que leur vrai nom. Les raisons à cela sont avant tout liées à une peur de la débauche par la concurrence mais, aussi, à une volonté de ne pas mettre l’individu au-dessus du groupe. C’était une autre époque, tout ceci a bien changé depuis… Donc, si quelqu’un a plus d’information sur les excellents compositeurs de Rolling Thunder 3, je suis preneur.
Un de mes morceaux préférés du jeu.
Baroud d’honneur
On peut le dire, le point d’orgue de cette série aura été à la hauteur des passions savamment déclenchées depuis le premier épisode. Après, chaque joueur sera plus sensible à tel ou tel aspect de la saga : Rolling Thunder avec son look minimaliste et sa difficulté forçant à l’exploit, Rolling Thunder 2 pour la convivialité de son mode deux joueurs et son glamour, ou bien Rolling Thunder 3 pour sa mise en scène et son déluge d’action rehaussé d’une diversité bienvenue. A chacun de déterminer ce qui lui parle le plus. Toujours est-il que ce troisième opus s’inscrit dignement dans la continuité et acquiert ses lettres de noblesse grâce à une légitimité qu’il n’aura pas usurpée. A noter, pour les plus exigeants, que deux codes donnés une fois le jeu terminé. Le premier permet de jouer en difficile et, donc, pouvoir assister à la vraie séquence de fin. Le second donne la possibilité d’incarner la belle Ellen au lieu de Jay. Alors, qu'attendez-vous ? Filez vous procurer Rolling Thunder 3, vous ne le regretterez pas. Enjoy !
Le mode de difficulté HARD, avec ou sans Ellen, porte bien son nom. Le challenge est alors au rendez-vous.
Dernière édition par Tsubasa le Ven 8 Aoû - 20:13, édité 1 fois