DEAE TONOSAMA APPARE ICHIBAN
Développeur : Sunsoft
Editeur : Sunsoft
Joueurs : 1-2
Support : Super Famicom
Sortie : 1995 (JAPON)
Si Sunsoft connaît le succès en sortant de nombreux titres inoubliables sur NES, il en est tout autre au milieu des années 90. La transition vers l'ère des 16 bits ne s'est jamais vraiment faite. Cependant, en 1995, après une restructuration pour éviter la banqueroute, Sunsoft va quand-même se risquer à sortir un jeu plus qu'obscur sur Super Famicom : Deae Tonosama Appare Ichiban.
Derrière ce titre à rallonge ornant une boîte au design très discutable, se cache un jeu dont l'histoire se déroule durant l'époque d'Edo et narre le destin de deux hommes qui s'unissent pour sauver la Terre d'une menace extraterrestre. Pour se faire, il faudra donc traverser des niveaux en vue zénithale évoquant forcément la célèbre saga Kiki Kaikai (Pocky & Rocky chez nous). Dès le début, on peut incarner un des deux protagonistes du jeu.
Le premier est un japonais, le Baka-Dono (Seigneur stupide) est repris du personnage éponyme, incarné à la télévision nipponne par Ken Shimura, connu des fans de la PC Engine puisqu'il s'agit d'un des deux personnages du jeu Katôchan & Kenchan dans lequel Ken apparaît par moment avec le costume du Baka-Dono pour prodiguer des conseils à son acolyte.Le second personnage est français ! Baka-Oji (Prince crétin) qui n'hésite pas à balancer des « bonjour » et autres « très bien » à tout va, voire les deux en même temps si on joue avec quelqu'un.
Les deux protagonistes ont chacun un style plutôt loufoque
Chaque personnage se joue différemment et cela influe même jusqu'au genre dans lequel on pourrait classer ce titre. Avec Baka-Dono qui se bat à l'aide d'un éventail, on a à faire à un jeu d'action, alors qu'en optant pour Baka-Oji qui lance des roses, on a davantage l'impression d'être devant un shmup pédestre. Chaque héros dispose de coups spéciaux à effectuer via des manipulations au pad et des magies qui diffèrent selon le choix de l'élément (feu, eau, air, terre) en début et milieu de partie. Enfin, les ennemis laissent divers bonus comme de la nourriture pour récupérer de la vie, des rouleaux pour lancer des magies et des icônes représentées par des nombres qui font augmenter un pourcentage. Lorsque ce dernier atteint 100%, nos héros peuvent se changer en brutes surpuissantes sortant tout droit de la licence Chô-Aniki. Inutile de dire que les passages les plus délicats et même les boss ne font pas long feu face aux assauts destructeurs de ces colosses. Chaque coup donné ou reçu réduit le pourcentage et une fois cel dernier retombé à zéro, nos héros retrouvent leur forme normale.
Ce boss de fin est en train de passer un sale quart d'heure face à notre Baka-dono métamorphosé en brute
Le jeu se divise en deux parties (le Japon, puis le reste du monde) composées chacune de quatre stages et d'un niveau bonus sous la forme d'un mini-jeu. Dans chaque partie, on choisit le niveau par lequel on souhaite commencer. Les joueurs les plus pressés peuvent directement aller au quatrième. Un tel choix les poussera à défier à la suite les boss des trois niveaux évités au lieu de n'affronter que le chef de ce stage.
A défaut de se situer dans la réalisation à cause de graphismes irréguliers et de quelques ralentissements quand les sprites inondent l'écran, le point fort du jeu réside dans son atmosphère délirante avec des niveaux bourrés de stéréotypes et servis par des musiques de qualité. En plus des animations hilarantes des héros, de nombreux ennemis loufoques viennent enrichir un bestiaire très varié qui se renouvelle d'un niveau à l'autre. Enfin, le jeu est très maniable, même si l'action manque un peu de punch. Heureusement, le level design efficace rectifie quelque peu le tir grâce aux situations variées qu'il propose avec notamment des phases de plates-formes comme les fameux sauts à dos de dauphins ou encore des passages en auto-scrolling.
Plus fun que le saute-mouton ? Le saute-dauphin...
Technique :
Les graphismes en dents de scie alternent entre le bon et le médiocre selon les décors. Des ralentissements et des clippings viennent un peu gâcher la fête dès que l'écran se retrouve un peu trop chargé en sprites.
Ambiance :
Le point fort du jeu. Chaque niveau propose une ambiance qui lui est propre en plus d'être servi par des musiques et des bruitages réussis. Le level design est également très bon et apporte de la variété en terme de gameplay.
Maniabilité :
Elle répond au doigt et à l'oeil. On regrette néanmoins les attaques spéciales peu évidentes à utiliser à cause de manipulations peu instinctives et surtout la molesse des combats. Heureusement que des phases de plates-formes viennent redonner un peu de rythme par moments.
Durée de vie :
Ne nous le cachons pas, le jeu est relativement vite plié, le challenge qu'il propose n'étant en rien insurmontable. Pourtant, le fun qu'il peut procurer pourra forcer les joueurs à le ressortir de temps à autres, surtout quand des potes viennent à la maison.
Conclusion :
Cette surprenante production de la part d'un Sunsoft avec un genou à terre, arrive à charmer de par son ambiance et un parti pris loufoque complètement assumé. Du coup, on lui pardonne assez facilement ses petites erreurs de réalisation esthétique (propres au studio sur les consoles 16 bits) et sa molesse qui le limitent au terme de bon titre. Mais en définitive, on passe un agréable moment à parcourir les niveaux loufoques qui composent ce soft, surtout en coopération avec un autre joueur.
++
- L'univers déjanté
- Le jeu à deux
- Les musiques
--
- La réalisation en dents de scie
- L'action un peu trop molle
Graphismes : 3
Gameplay : 4
Bande-son : 4
Durée de vie : 3
Note globale : 14/20
Screenshot bonus issu du jeu Katôchan et Kenchan sur PCE dans lequel on voit justement Kenchan vêtu en Baka-dono prodiguer des conseils à son compère :
NB : Merci à Gamefaqs pour l'image de la jaquette.
Développeur : Sunsoft
Editeur : Sunsoft
Joueurs : 1-2
Support : Super Famicom
Sortie : 1995 (JAPON)
Si Sunsoft connaît le succès en sortant de nombreux titres inoubliables sur NES, il en est tout autre au milieu des années 90. La transition vers l'ère des 16 bits ne s'est jamais vraiment faite. Cependant, en 1995, après une restructuration pour éviter la banqueroute, Sunsoft va quand-même se risquer à sortir un jeu plus qu'obscur sur Super Famicom : Deae Tonosama Appare Ichiban.
Derrière ce titre à rallonge ornant une boîte au design très discutable, se cache un jeu dont l'histoire se déroule durant l'époque d'Edo et narre le destin de deux hommes qui s'unissent pour sauver la Terre d'une menace extraterrestre. Pour se faire, il faudra donc traverser des niveaux en vue zénithale évoquant forcément la célèbre saga Kiki Kaikai (Pocky & Rocky chez nous). Dès le début, on peut incarner un des deux protagonistes du jeu.
Le premier est un japonais, le Baka-Dono (Seigneur stupide) est repris du personnage éponyme, incarné à la télévision nipponne par Ken Shimura, connu des fans de la PC Engine puisqu'il s'agit d'un des deux personnages du jeu Katôchan & Kenchan dans lequel Ken apparaît par moment avec le costume du Baka-Dono pour prodiguer des conseils à son acolyte.Le second personnage est français ! Baka-Oji (Prince crétin) qui n'hésite pas à balancer des « bonjour » et autres « très bien » à tout va, voire les deux en même temps si on joue avec quelqu'un.
Les deux protagonistes ont chacun un style plutôt loufoque
Chaque personnage se joue différemment et cela influe même jusqu'au genre dans lequel on pourrait classer ce titre. Avec Baka-Dono qui se bat à l'aide d'un éventail, on a à faire à un jeu d'action, alors qu'en optant pour Baka-Oji qui lance des roses, on a davantage l'impression d'être devant un shmup pédestre. Chaque héros dispose de coups spéciaux à effectuer via des manipulations au pad et des magies qui diffèrent selon le choix de l'élément (feu, eau, air, terre) en début et milieu de partie. Enfin, les ennemis laissent divers bonus comme de la nourriture pour récupérer de la vie, des rouleaux pour lancer des magies et des icônes représentées par des nombres qui font augmenter un pourcentage. Lorsque ce dernier atteint 100%, nos héros peuvent se changer en brutes surpuissantes sortant tout droit de la licence Chô-Aniki. Inutile de dire que les passages les plus délicats et même les boss ne font pas long feu face aux assauts destructeurs de ces colosses. Chaque coup donné ou reçu réduit le pourcentage et une fois cel dernier retombé à zéro, nos héros retrouvent leur forme normale.
Ce boss de fin est en train de passer un sale quart d'heure face à notre Baka-dono métamorphosé en brute
Le jeu se divise en deux parties (le Japon, puis le reste du monde) composées chacune de quatre stages et d'un niveau bonus sous la forme d'un mini-jeu. Dans chaque partie, on choisit le niveau par lequel on souhaite commencer. Les joueurs les plus pressés peuvent directement aller au quatrième. Un tel choix les poussera à défier à la suite les boss des trois niveaux évités au lieu de n'affronter que le chef de ce stage.
A défaut de se situer dans la réalisation à cause de graphismes irréguliers et de quelques ralentissements quand les sprites inondent l'écran, le point fort du jeu réside dans son atmosphère délirante avec des niveaux bourrés de stéréotypes et servis par des musiques de qualité. En plus des animations hilarantes des héros, de nombreux ennemis loufoques viennent enrichir un bestiaire très varié qui se renouvelle d'un niveau à l'autre. Enfin, le jeu est très maniable, même si l'action manque un peu de punch. Heureusement, le level design efficace rectifie quelque peu le tir grâce aux situations variées qu'il propose avec notamment des phases de plates-formes comme les fameux sauts à dos de dauphins ou encore des passages en auto-scrolling.
Plus fun que le saute-mouton ? Le saute-dauphin...
Technique :
Les graphismes en dents de scie alternent entre le bon et le médiocre selon les décors. Des ralentissements et des clippings viennent un peu gâcher la fête dès que l'écran se retrouve un peu trop chargé en sprites.
Ambiance :
Le point fort du jeu. Chaque niveau propose une ambiance qui lui est propre en plus d'être servi par des musiques et des bruitages réussis. Le level design est également très bon et apporte de la variété en terme de gameplay.
Maniabilité :
Elle répond au doigt et à l'oeil. On regrette néanmoins les attaques spéciales peu évidentes à utiliser à cause de manipulations peu instinctives et surtout la molesse des combats. Heureusement que des phases de plates-formes viennent redonner un peu de rythme par moments.
Durée de vie :
Ne nous le cachons pas, le jeu est relativement vite plié, le challenge qu'il propose n'étant en rien insurmontable. Pourtant, le fun qu'il peut procurer pourra forcer les joueurs à le ressortir de temps à autres, surtout quand des potes viennent à la maison.
Conclusion :
Cette surprenante production de la part d'un Sunsoft avec un genou à terre, arrive à charmer de par son ambiance et un parti pris loufoque complètement assumé. Du coup, on lui pardonne assez facilement ses petites erreurs de réalisation esthétique (propres au studio sur les consoles 16 bits) et sa molesse qui le limitent au terme de bon titre. Mais en définitive, on passe un agréable moment à parcourir les niveaux loufoques qui composent ce soft, surtout en coopération avec un autre joueur.
++
- L'univers déjanté
- Le jeu à deux
- Les musiques
--
- La réalisation en dents de scie
- L'action un peu trop molle
Graphismes : 3
Gameplay : 4
Bande-son : 4
Durée de vie : 3
Note globale : 14/20
Screenshot bonus issu du jeu Katôchan et Kenchan sur PCE dans lequel on voit justement Kenchan vêtu en Baka-dono prodiguer des conseils à son compère :
NB : Merci à Gamefaqs pour l'image de la jaquette.
Dernière édition par Fellock le Mar 26 Mai - 14:28, édité 1 fois