NEW ZEALAND STORY
Date de sortie : 1992
Genre : Plates formes
Editeur/Développeur : Taito
Plate forme : Master System (mais aussi arcade en 1988 ; Amiga, Atari ST, CPC, C64, ZX Spectrum, X68000 en 1989 ; Megadrive et PC Engine en 1990, NES en 1991)
On pourrait croire au premier coup d’oeil que ce jeu haut en couleurs est facile et dénué d’intérêt… Que Tiki est un kiwi tout mimi, tout gentil… Que nenni !
Tout commence en Nouvelle-Zélande, où vit paisiblement Tiki, un petit kiwi dans un zoo avec sa fiancée et d’autres kiwis. Un jour, Sammy the Seal, un léopard de mer, arriva pour kidnapper tout le monde ! Mais Tiki s’échappe du sac, sans ses amis… Il se doit donc de les sauver, avant qu’ils soient vendus aux autres zoos de l’île !
Ce qui est marrant dans ce scénario, c’est que le léopard des mer ressemble plus à un phoque qu’autre chose, et Tiki et ses amis semblent plutôt être des canaris que des kiwis. Si vous regardiez assidûment "Histoires Naturelles" sur TF1 (oui, toi au fond), vous sauriez qu’un kiwi, c’est un oiseau brun sans ailes avec un long bec. Rien à voir avec notre héros, d’un jaune clinquant, avec des petites ailes, un petit bec, et des superbes baskets bleues et blanches… C’est sûr, cela rend notre héros beaucoup plus mignon (surtout ses baskets), on ne va donc pas s’arrêter à ces libertés prises avec la nature, rentrons dans le vif du sujet !
Notre ami va ainsi devoir traverser la Nouvelle-Zélande, en passant par 5 mondes, divisés en 4 niveaux, qui représentent des sites connus du pays : Auckland, Rotorua, les cavernes de Waitomo, le Strait Cook entre les deux îles, pour atteindre au final le Mont Cook. Ou comment visiter l’île de son canapé (enfin presque, comme vous le verrez plus loin). Le but est de délivrer un pote enfermé dans une cage à chaque fin de niveau. Et au dernier niveau des mondes, une surprise vous attend, avec un boss gardant la cage, sauf au niveau 4-4 (allez savoir pourquoi !)
Les niveaux se présentent sous la forme de plates formes, de pics à éviter, de grands vides,… Du classique en somme, mais dans un scrolling multidirectionnel. Même s’ils peuvent paraître labyrinthiques, il n’y a qu’un seul chemin pour atteindre les autres kiwis enfermés. Des petites flèches bleues sont mêmes dispersées pour vous indiquer la bonne route en cas d’égarement…
Mais dans ces niveaux, de nombreux ennemis sont évidemment présents pour barrer la route de Tiki, avec des dragons, des chats, des cochons,… Et là, on continue dans l’anti-conformisme quant au bestiaire proposé, puisque ces bestioles se baladent à dos de ballons, et sortent parfois de portes spatio-temporelles surgies de nulle part ! ( C'est bien connu, la Nouvelle-Zélande regorge de porte à la Stargate...) Notre petit kiwi n’est heureusement pas sans défense, et peut les attaquer avec son arc et ses flèches… Cette arme pourra même être changée dans les niveaux en d’autres projectiles plus puissant : des bombes, un tir laser ou des boules de feu.
L’originalité du jeu est que Tiki ne sait pas voler (c'est quand même ballot pour un oiseau...), il doit donc piquer les ballons de ses ennemis, une fois liquidés ! Toute la subtilité sera de les tuer sans percer le fameux ballon. A vous les joies du transport à dos de canard en plastique, de tête d’ours ou d’OVNI…
Et ça ne s’arrête pas là, puisque notre kiwi sait nager à défaut de voler. A proximité des zones d’eau, le voilà qui se change en nageur de compétition, avec tuba, palmes et masque de plongée. Sauf que notre pauvre Tiki n’est pas encore prêt à battre Michaël Phelps, vu la lenteur de son déplacement sous l’eau… Et sa lenteur, vous allez très vite la remarquer ! Absolument insoutenable dans certains niveaux !!! Et il n’est pas très fortiche en apnée non plus, vu sa petite barre d’oxygène à recharger fréquemment dans des zones d’air.
Notre petit oiseau ne dispose pas en revanche de barre de vie. Ce qui signifie donc qu’il meurt dès qu’il est touché par un ennemi ou qu’il tombe sur des pics… Des vies supplémentaires peuvent heureusement être gagnées grâce aux points donnés par les ennemis une fois tués, et par les fruits qu’ils laissent derrière eux. Le hic, c’est qu’on commence le jeu avec aucun continu en poche… Ils ne s’obtiennent qu’une fois les niveaux 2-4 et 4-4 passés… Tout ceci ne laisse donc pas beaucoup de place au hasard, aucune erreur n’est permise !
Et comme si ce n’était pas suffisant, notre Tiki doit traverser les niveaux dans une certaine limite de temps… Cette limite n’est pas indiquée à l’écran, mais par une petite musique bien stressante qui se déclenche quand on prend un peu trop son temps… Une fois le temps écoulé, un petit diable invincible (un peu comme celui de notre logo), muni d’une fourche traverse l’écran pour venir vous… Bref !
En même temps, quand vous entendez cette petite musique bien stressante, vous en êtes presque content ! Pourquoi ? Car ça vous change de ce que vous entendez continuellement. C’est sûr, les niveaux ont une musique bien pimpante, rigolote et joyeuse, impossible à détester : parfaite pour un tel jeu. Mais le problème, c’est… qu’il n’y en a qu’une !!! A cela s’ajoute celle des boss et celle du temps limite, et puis c’est tout !
On se dit que les graphismes vont rehausser le niveau, avec des couleurs bien flashy, qui vont très bien au teint de la Master System… Les graphismes sont vraiment mignons, surtout les ennemis et notre héros. Sauf, qu’au second monde, on se rend compte qu’on change de ville, mais pas de décor !!! On repassera donc pour la visite de la Nouvelle-Zélande à dos de Tiki !
Et surtout, je déconseille ce jeu pour les allergiques à la jaunisse. Il y en a partout. Personnellement, cela ne me dérange pas, mais je ne savais pas que la Nouvelle-Zélande avait autant de jaune dans ses paysages…
Sinon, côté animation, il n’y a pas de ralentissements, seuls quelques clignotements peuvent apparaître dans les derniers niveaux. Cependant, le challenge du jeu permet d’aller au delà de ces considérations techniques !
Le jeu se caractérise aussi par de nombreux raccourcis cachés. Il suffit de tirer une ou plusieurs flèches là où ils sont situés pour les faire apparaître. Beaucoup d’entre vous se réjouiront de les découvrir, afin de raccourcir le jeu. Car sa difficulté est plus que corsée ! Il s’agira de survivre plus qu’autre chose… Certains s’en lasseront de refaire X fois les niveaux. Ce challenge m’a donnée plus envie de m’accrocher que de baisser les bras et le ranger au placard.
New Zealand Story est un jeu incroyablement attachant et addictif. On a qu’une envie, aller de plus en plus loin à chaque niveau ! On pourrait croire que c’est un jeu pour enfant. Non, c’est le genre de jeu bien dur, qui nous rappelle combien les jeux vidéos savaient nous tenir en haleine à l’époque…
Graphismes 8
Une patte graphique très "Master-systemesque" : des couleurs flashys, des sprites sympathiques mais un peu trop de jaune poussin dans tout ça
Gameplay 7
Bien pensé, facile à prendre en main, sauf pour les phases en plongée
Bande-son 4
Une seule musique dans le jeu, un peu agaçante au bout d'un moment...
Originalité 8
Des raccourcis de partout, et des versions du jeu très différentes selon la plate-forme choisie
PS : Dans certaines versions, il faut récolter des lettres pour former le mot EXTEND. Mais ici, dans cette déclinaison sur la 8 bits de Sega, pas de lettres à collecter !
Un remake est sorti sur DS : New Zealand Story Revolution