DiRT Showdown
Développeur : Codemasters
Éditeur : Codemasters
Année : 2012
Support : 360, PS3, PC
Genre : Simulateur de Ken Block
DiRT Showdown, sorti en 2012, est le dernier épisode de la franchise à avoir vu le jour sur consoles avant le retour aux sources promis par Codemasters avec DiRT Rally. Pourquoi «retour aux sources» ? Parce que DiRT Showdown n’a plus grand-chose à voir avec ses aînés.
Pour rappel, DiRT, c’était un jeu de rallye, un vrai, avec des spéciales, seul face au chrono. Le fait que le jeu était sous-titré « Colin McRae » n’est d’ailleurs pas un hasard. Il était orienté arcade, mais il fallait quand même un peu de temps avant de l’apprivoiser complètement. Je me souviens encore avec nostalgie de la montée de Pike’s Peak à bord de ma Suzuki Escudo… Les choses ont progressivement changé, l’aboutissement étant cet opus Showdown. Alors, pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse dans ce test.
Autant le dire tout de suite : DiRT Showdown a oublié ses racines, avec l’abandon des licences du championnat du monde des rallyes, l’absence de boîte manuelle, de réglages, de vue intérieure, d’aides au pilotage, de compteur de vitesse… Ont survécu uniquement les jauges de santé et de nitro. L’objectif n’était pas de faire un jeu un tant soit peu réaliste, et on s’en rend compte immédiatement. Passé ce petit choc, on peut se lancer en Joyride, une sorte de cour de récréation où on est seul dans un environnement semi-ouvert, avec pour objectifs de réaliser des figures ou de trouver des paquets cachés, ou en mode Carrière, somme toute assez classique, avec 4 championnats à terminer, chacun comprenant entre 20 et 30 épreuves, et qui se distinguent par leur variété : Race Off (course classique), 8 Ball (course sur un circuit où on peut se croiser, gare aux accrochages), Knock Out (faire tomber ses adversaires d’une plate-forme), Rampage (hommage à Destruction Derby), Hard Target (vous êtes la souris, tous les autres sont des chats), Eliminator (le dernier est éliminé après chaque tour), Head to Head (duel de Gymkhana), Dominator (faire le meilleur temps sur toutes les portions d’un circuit), etc. J’ai une petite préférence pour les épreuves de destruction, discipline rare sur consoles. Les impacts se font bien ressentir et les dégâts, bien que seulement physiques, sont bien rendus. Et soyons honnêtes : on prend un malin plaisir à pousser un adversaire hors de l’arène ou à asséner le coup fatal à un véhicule en perdition !
Le Lafayette Eulogy, le meilleur véhicule pour envoyer vos adversaires ad patres
En tout cas, on passe d’une épreuve à l’autre sans avoir de sentiment de répétition, ce qui est plutôt agréable, le tout dans des environnements plutôt jolis, de la Californie au Japon en passant par la Floride (mention spéciale au Colorado sous la neige, excellent). Le déroulement a lui aussi des airs de déjà-vu : on gagne de l’argent après chaque épreuve, pour ensuite le dépenser dans des améliorations ou des nouveaux véhicules, qui ont chacun leurs caractéristiques, du moins sur le papier, car la différence n’est pas flagrante manette en main. Car oui, même si le titre de Codemasters est plaisant à jouer, les sensations de conduite auraient pu être plus abouties. On a parfois du mal à « sentir » le véhicule, surtout en vue extérieur, à cause d’un petit temps de latence façon Need for Speed Most Wanted (même si dans le cas présent, l’effet est moins marqué). Il en résulte parfois des sous-virages inattendus, et l’utilisation du frein à main en devient presque obligatoire.
Aucun frein à main n'a été blessé durant ce test
Une vingtaine de véhicules sont disponibles, mais au sein de chaque catégorie, le comportement est le même, et au final, seule la vitesse de pointe fait la différence. Les adversaires sont assez coriaces, même en difficulté intermédiaire, et n’hésitent pas à vous taper dans le pare-choc pour se montrer. En outre, le jeu peut compter sur une réalisation solide, avec des véhicules et des décors très bien modélisés. Même avec 8 concurrents, que ce soit en solo ou en écran splitté, le frame rate n’est jamais pris en défaut. Enfin, DiRT Showdown est servi par une bande-son de qualité, avec des bruitages réussis et une musique qui colle parfaitement à l’ambiance générale.
"Ca passe à l'extérieur ! Ca passe !"
Le multijoueur, grâce à l’arrivée de ce DiRT dans les Games With Gold, fait de nouveau le plein. Il est donc très facile de trouver des adversaires auxquels se mesurer. On peut, au choix, se consacrer à un seul type de discipline ou se lancer dans une session qui les regroupe toutes (la dizaine mentionnée plus haut). C’est, selon moi, la manière la plus fun de profiter de ce multi. Les épreuves sont courtes et s’enchaînent rapidement, et leur variété permet de ne pas se lasser, comme en solo. Lors de mes sessions multi, il y a eu peu voire aucun départ de joueur, signe que ça fonctionne suffisamment pour accrocher tout le monde, avec dans l’idée que «même si je me suis raté à cette course, la prochaine épreuve arrive très vite et qui sait, ce sera peut-être mon point fort.»
Au final, j’ai beaucoup apprécié de DiRT Showdown. Varié, fun, avec une durée de vie correcte (environ 8-9 heures pour tout terminer en or, sans compter le Joyride et le multi), il répond aux attentes des joueurs qui cherchent un titre arcade au solo bien ficelé et au multi efficace.
Graphismes : 4/5
Gameplay : 4/5
Bande-son : 4/5
Durée de vie : 4/5
Note globale : 16/20
Note testeur : 16/20