Tiens j'ai parcouru le topic rapidos et je viens de me rendre compte qu'en réalité je n'ai jamais voté pour les indispensables de la console, à part sur 3-4 jeux me tenant à coeur qui se faisaient violenter par des faux connaisseurs. Tant pis, j'ai loupé le coche, mais ça me fait quand même monstrueusement chier de voir quelques jeux qui ont dégagé. Je les cite, pour le plaisir, avec un rapide avis, même si ça ne les refera pas intégrer la liste :
- Puggsy : Tout simplement l'un des meilleurs jeux de plate-formes/réflexion de la console, au même titre que The Lost Vikings. Et encore, je préfère Puggsy. Des tas d'environnements différents avec une bande-son qui a parfois presque une qualité CD, une intro avec le vaisseau qui nous arrive dessus en 3D, et surtout des niveaux longs et intéressants. Des énigmes par dizaines parfois très difficiles, des tas de sorties secrètes, des bonnes idées qui se renouvèlent... Tous ceux qui aiment les jeux où l'on se triture les méninges sans que cela ne soit un énième Tetris-Like devraient adorer.
Tiny Toons Buster's hidden treasure : Oui c'est de la plate-formes on ne peut plus classique. Seulement le tout est peaufiné à la perfection que cela soit les graphismes très fins et colorés, jamais fouillis, les différents thèmes musicaux monumentaux, et le gameplay rapide et sans tâche. On traverse des volcans, on explore un galion échoué, on gravit des montagnes enneigées, on se bat contre des robots, tout cela en fonçant et en bondissant sur les ennemis sans que rien ne ralentisse. Du grand Konami !
ToeJam & Earl 2 : Bien souvent, il se fait gentiment descendre parce "qu'il n'est pas comme le 1". On lui reproche notamment de faire dans la plate-formes classique... ce qui n'est pas le cas. TJ&E2 ne vous demande pas simplement de traverser les niveaux, mais aussi de retrouver les humains planqués en fouillant chaque parcelle du décor. Dès lors, vous devrez fouiner dans les moindres cachettes, écouter les indices dispensés par les habitants de la planète de nos deux amis, et utiliser les bonus à bon escient. Une grosse quête annexe vous demandera aussi de retrouver les 10 objets favoris du Roi du Funk afin d'obtenir la vraie fin. Enfin, les graphismes sont juste fantastiques, totalement dans l'esprit funk et flashy du soft. Quant aux musiques, du pur bonheur à base de basses bien saturées sur des rythmes hip-hop et funky ; une tuerie !
Et en plus, ça se joue à deux.
- Vectorman : Le gameplay est difficile à appréhender au tout début car le personnage est rapide et les ennemis rencontrés font très mal. Après adaptation le soft, en plus d'être un tour de force technique sur Megadrive, se révèle être un shoot nerveux aux phases variées et à la musique electro très entrainante. Ca pète de partout, on ne s'ennuie pas, j'ai un peu de mal à voir ce qu'on peut lui reprocher à part, peut-être, le charisme discutable de son personnage.
Petite note : je n'ai jamais fait le 2, donc je ne me permettrai pas de le juger.
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Bon allez, après cette digression je m'attèle à discuter des titres actuels. Je mettrai un "Je n'ai pas fait" en face des titres que je n'ai pas touchés pour au moins signaler que je ne les ignore pas mais que je ne peux pas apporter ma pierre à l'édifice par manque d'informations.
Atomic Runner / Chelnov : Pas faitBlades of Vengeance : -1. Le jeu n'est pas mauvais, loin de là. J'en garde un souvenir agréable. Mais si on parle vraiment des INDISPENSABLES de la console, il n'a pas non plus sa place. C'est un bon jeu mais un peu trop longuet et répétitif à la longue. Pas vraiment de point faible, mais pas non plus de point fort.
Cannon Fodder : Pas faitEarthworm Jim : +1. Et un gros +1 même, je dirais ! Le jeu est un concentré d'action survitaminée avec un design loufoque réellement étudié. La bande-son est géniale, les phases sont variées, les graphismes sont fins, l'animation a laissé tout le monde sur le cul à l'époque de la sortie... J'ajoute également qu'Earthworm Jim est une icône de la génération des joueurs des années 90, qu'on retrouve souvent dans des fan arts, des discussions de gamers, et bien sûr dans les héros disparus qu'on regrette.
Si quelqu'un veut découvrir l'un des titres les plus peaufinés de la console tout en ayant une vision de ce que les années 90 pouvaient offrir dans le genre de la loufoquerie, on ne peut pas passer à côté d'Earthworm Jim.
Eliminate Down : +1. En ignorant sa côte tout bonnement faramineuse et abusée, Eliminate Down est juste l'un des meilleurs shoots de la console. Scrollings différentiels, musiques qui pètent, niveaux proposant des approches variées dans la manière d'aborder les ennemis, et surtout une action qui ne ralentit jamais. Pas de clignotements, pas de saccades (à part peut-être dans un niveau si je me souviens bien), un gameplay simple à aborder, et une difficulté couillue mais pas insurmontable. Il a clairement sa place aux côtés des Thunder Force 4 et Gaiares.
Flink : +1. ceux qui disent que les graphismes n'ont rien de fantastique doivent vraiment avoir des mites dans les yeux. Dans les previews des magazines de l'époque, tout le monde était sur le cul en découvrant les captures d'écran ! Tous les testeurs attendaient le jeu avec impatience. Ce qui l'a empêché d'obtenir un succès indiscutable est ses reports fréquents : le jeu est sorti bien plus tard que prévu, en fin de vie de la console, alors que beaucoup commençaient déjà à se désintéresser des 16 bits.
Mais au-delà de ses graphismes somptueux, Flink est aussi un excellent jeu de plate-formes. Seulement, il faudra accepter que ce n'est ni un Sonic, ni un Ristar, ni un Mario. Oui le personnage est un peu lent à démarrer... et alors ? Le gameplay est étudié en conséquence ! Est-ce que tous les héros de jeux doivent courir comme des dératés pour remplir le cahier des charges ?
Le jeu se permet aussi des originalités grâce aux différents sorts à créer et à leurs ingrédients que nous devons rechercher. Les mondes sont fantastiques, surtout celui des nuages et celui à l'intérieur de l'arbre géant. Le seul défaut reste l'absence de mots de passe alors que la difficulté est réellement corsée. Mais bon, rien d'insurmontable pour de vrais gamers !
Golden Axe : -4000. ...Bon d'accord, -1. Pour résumer ce que j'ai déjà dit, le jeu est totalement archaïque aussi bien dans sa maniabilité, son animation, sa bande-son (les râles des ennemis qui interrompent la musique, mais PUTAIN QUOI !)... et quasiment tout le reste. Les hitboxs sont foirées, l'impact des coups donnés est mal retranscrit (oh, qu'est-ce qu'il a l'air de faire mal ce coup de botte en mousse dis donc !), les "boss" sont juste des ennemis en un peu plus fort. Et le gameplay se résume, pour s'en sortir sans trop de dommages, à faire un coup : foncer en courant donner un coup de taloche. Aucune approche différente face aux ennemis, c'est très mauvais.
Jeu phare et adaptation de l'arcade pour faire vendre la console à sa sortie, Golden Axe est l'un des jeux témoins de l'ère "pré Sonic", où les développeurs ne tiraient pas encore parti de la puissance de la machine. Mais deux ans plus tard, il était déjà dépassé.
Golden Axe 3 : Pas fait.Gynoug : +1. Oui ce n'est pas le plus beau des shoot. Oui la difficulté est mal dosée sur la fin. Sauf que voilà : on dispose d'un shoot nerveux, au design et à la bande-son impeccables, sans aucun défaut n'impactant sur le gameplay. C'est du classique, mais du bon classique.
Hellfire : +1. Encore un très bon shoot bien souvent oublié. En effet, son grand défaut est de manquer d'identité visuelle. Hormis cela, on dispose d'un shoot au level design parfaitement étudié pour solliciter le système d'armement multidirectionnel, avec des musiques électriques très entrainantes. Notez qu'il faut absolument y jouer en 60Hz. Sous nos contrées, l'action du jeu est affreusement ralentie, tout comme les musiques.
Le roi Lion : +1. Le seul défaut du jeu est l'imprécision des hitboxs. Combien de fois les joueurs se sont-ils arrachés les cheveux sur le niveau de la savane en tombant à l'eau après avoir cru attraper la queue d'un singe ???
Ceci mis de côté, Le roi Lion est du très grand jeu vidéo Disney de la bonne époque. L'animation est du même niveau que celle d'Aladdin, tout comme les graphismes. L'échappée de la cavalcade des gnous est d'ailleurs un tour de force technique. La bande-son est peut-être un peu molle, mais elle reprend la quasi-totalité des thèmes du dessin animé. On ajoute enfin l'idée très sympathique de contrôler Simba enfant puis adulte, avec des gameplays différents, et on a un très bon jeu.
Moonwalker : +1. Oui le jeu n'est pas très beau. Oui le gameplay est ultra répétitif. Oui le jeu est court, facile, et les animations sont rigides. Mais l'intérêt n'est pas là. Franchement, on joue avec Michael Jackson, icône de la musique pop des années 80-90 ! Quel autre jeu peut se permettre de faire cela ? On l'a bien dans Space Channel 5, mais simplement en caméo. Là, on joue avec lui, sur ses musiques synthétisées en Midi, on balance des chorégraphies pour anéantir les ennemis... Ce jeu, aussi moyen soit-il, est un représentant de la pop culture des années 90 : si un gamin de 7 ans me demandait de lui montrer un jeu iconique de ma génération, je serais obligé de lui montrer Moonwalker.
Si un jeu avec Kurt Cobain était sorti en 1993, aussi mauvais soit-il, ne serait-il pas non plus un indispensable ?
Panorama Cotton : -1. Ca me fait très mal de mettre une note négative à ce jeu. Il est très recherché, et c'est effectivement un tour de force technique pour la console. Mais proposer le nec plus ultra en matière de technique ne suffit pas. Il faut que le jeu suive. Et tout comme Virtua Racing était une vitrine technologique pour la Megadrive, Panorama Cotton est un peu pareil. Les graphismes trop flashys et détaillés non seulement flinguent les yeux du joueur, mais grignotent aussi sur la fluidité de l'action. Il devient difficile d'appréhender les ennemis, on ne sait parfois pas quels sont les éléments interactifs ou non, et on ne comprend pas grand chose à l'action. Pour un shoot'em up, genre qui demande une précision rigoureuse dans les déplacements, ça fait très mal. Un bon jeu quand même, mais que sa côté élevée tend trop facilement à faire passer pour un incontournable.
A ma décharge, je signale que je n'ai pas fait le jeu dans son intégralité mais me suis arrêté au 2ème ou 3ème niveau ; j'en avais marre. Peut-être que le titre devient plus plaisant sur la durée... mais je ne vois pas pourquoi ça serait le cas.
Rainbow Islands Extra : -1. Oui c'est la conversion la plus fidèle du jeu d'arcade. Sans doute. Mais cette arcade-là, au moment où sort Rainbow Islands Extra sur Megadrive, appartient déjà au passé. Les jeux sur consoles tendent à devenir plus puissants que leurs comparses des salles d'arcade et la 16bits de Sega proposera bien d'autres titres plus aguicheurs, variés, et intéressants que le jeu de Taito.
Trop mou, répétitif, avec seulement 3-4 thèmes musicaux dont l'un, tournant en boucle, qui vous rendra fou, Rainbow Islands Extra est typique de ces jeux d'arcade de la fin des années 80 qui étaient adaptés à toutes les sauces sur micro-ordinateurs mais qui n'ont pas fait le poids face à l'arrivée des 16bits.
Rolling Thunder 3 : Pas fait. (mais je n'ai vraiment pas aimé le 2)
Super Hang on : -1. Vroum vroum, je tourne en rond. Vroum vroum, y s'passe rien. Vroum vroum, j'évite des autre motos, intense action. Vroum Vroum le décor défile en moches bandes horizontales. Vroum vroum je finis dans les temps, youpi. Vroum vroum, je refais une partie; Et vroum vroum, je tourne en rond...
Seul point positif : des musiques sympathiques. D'ailleurs, je note qu'elles ont les mêmes sonorités que Phantasy Star 2 !
The Lost Vikings : +1. Je l'ai fait uniquement sur SNES, mais je ne vois pas en quoi la version Megadrive serait différente, à peu de choses près. Donc on a là un excellent jeu de plate-formes/réflexion qui, s'il semble simple de primes abords notamment à cause des mouvements limités de notre trio de poilus, va très vite se révéler ingénieux dans son level design et dans les énigmes que l'on devra résoudre. De plus, il faudra parfois être réactif pour agir selon un timing précis afin d'éviter les divers pièges retors disséminés par les développeurs.
Bref, du tout bon si on veut se creuser la cervelle. Il faut dire que l'idée de départ, trois héros devant coopérer et ayant chacun des points forts et des points faibles, était absolument géniale.
Tinhead : Pas faitToki : -1. Mouais... C'est sympa à jouer, mais sans plus. Le level design est bien fichu mais le jeu est super mou, la faute à un personnage qui se déplace comme un mille-pattes cul-de-jatte. Il n'y a que 2 musiques différentes pour les stages traversés, une horreur à force de les entendre ! De plus, le jeu devient beaucoup trop difficile sur la fin et en appelle à un "par coeur" vomitif et à une précision d'horloger. Dommage, le gameplay était assez original.
Undead Line : +1. Shoot'em up extrêmement difficile, Undead Line n'a que ce petit défaut pour lui. Tout le reste est monumental que cela soit la bande-son titanesque, les différents niveaux aux designs variés, les boss superbes, et l'ambiance fantastique. Un cimetière où les éclairs viennent réveiller les cadavres, une maison hantée où des "Jason" nous attaquent, des égouts avec des monstres bien crados... Un des meilleurs shoot "pédestres" de la console, aux côtés de Twinkle Tales et Elemental Master. Faut juste être zen et ne pas être de la célèbre caste de joueurs qui détruit sa manette à chaque échec !
Urban Strike : -1. Je ne peux m'empêcher d'être déçu par Urban Strike, car il est un retour en arrière monumental par rapport à ce que proposait l'épisode antérieur : Jungle Strike. Les environnements sont moins variés, les missions sont moins variées, il y a moins de véhicules à contrôler, le scénario est moins captivant, et le jeu est moins long. Les missions à pied sont peu intéressantes, il suffira souvent de rester à distance des ennemis et de les canarder de là, l'IA ne faisant rien tant qu'on ne rentre pas dans un champ d'action prédéterminé. De surcroit, ces phases sont courtes et comptent pour des campagnes entières, grignotant de ce fait une bonne partie de l'intégralité du jeu qu'on aurait préféré voir axé sur les missions en hélico.
Notons, en plus, un bug énervant. Bien qu'on sauvera d'une prison un copilote réputé comme étant le meilleur de sa catégorie, il sera toujours marqué comme "disparu" et ne sera jamais sélectionnable !
Bref, on lui préfèrera Jungle Strike, meilleur à tous les niveaux.
World of Illusion : +1. Ce qui frappe dès les premiers instants dans ce jeu, ce sont bien évidemment ses graphismes magnifiques. Des couleurs particulièrement bien choisies, des environnements variés, des sprites superbes. De plus l'animation et les musiques sont à tomber.
Puis on se rend compte qu'on peut choisir de jouer avec Mickey ou Donald, et que certaines portions de niveaux seront totalement inédites selon qu'on contrôle l'un ou l'autre ! Une manière habile de donner au joueur l'envie de se refaire une partie !
Puis on remarque qu'on peut jouer à deux en simultané, et que l'on devra même s'entraider lors de certains passages. Et, là encore, certains niveaux seront totalement exclusifs à ce mode deux joueurs ! Une idée monstrueuse !
Alors oui on pourra taper sur l'extrême facilité du jeu, que l'on peut finir en 2 heures grand maximum sans se fouler. On pourra aussi attaquer la relative mollesse de l'action.
Sauf que World of Illusion est une bouffée d'air frais, un voyage magique dans nos mondes fantasmés d'enfants. Jouer à World of Illusion, c'est se revoir en train de feuilleter un livre d'images du haut de nos 5 ans, se remémorer les "gigantesques forêts" que pouvaient nous sembler être un petit bosquet composé de 10 arbres, c'est se rappeler que nous voulions tour à tour être astronaute et explorer les étoiles ou navigateur et découvrir des cités sous-marines séculaires. dans World of Illusion, on nagera au fond d'un bocal à poissons, on passera de l'autre côté d'un miroir, on marchera sur les nuages, on se dépêtrera parmi les myriades de cadeaux du monde de Noël, on esquivera des tornades et des aigles en chevauchant un tapis volant avant de descendre des rapides sur une simple feuille végétale.
Oui, on s'en fout de jouer à World of Illusion pour le challenge ou même pour rechercher un gameplay parfait. Non, on y joue pour se laver la tête de nos soucis bien adultes et pour, le temps de 2 heures, laisser la douceur cotonneuse de l'enfance insouciante nous envelopper via ses mondes merveilleux que nous avons tous, un jour, fantasmés.
YS III : Pas fait.Zombies Ate my Neighbors : Pas fait.