Bon, je vais juste répondre rapidement déjà parce qu'il est tard, ensuite parce qu'il est assez évident que tu es parti pour engager la conversation sur un ton pluôt méprisant et hautain. Je ne suis pas d'accord avec ton analyse de Final Fantasy 7, ce n'est cependant pas pour ça que j'ai dit qu'elle ne valait rien. Enfin, telle qu'elle est présentée dans le webzine si, mais justement j'aurais voulu avoir de ta part un développement plus poussé sur ce forum, où tu n'es pas limité par la place pour t'exprimer, au lieu d'un classique, et je te cite mot pour mot :
"Alors que Clad ou Aerith soient important Ok, mais pour moi, ils restent de la merde !"
Avoue quand même que question analyse, on repassera.
Mais citons donc, tant qu'à faire, le paragraphe entier sur FF7 dont tu nous as gratifiés. Je ne me permettrai pas de juger des autres sujets du magazine, la rétrospective sur FF7 étant simplement pour le moment la seule chose que j'ai lue en détail :
" A présent pour ce qui est du test de FF7, alors d’une part, pour avoir retapé le jeu en entier (et franchement ça m’a gavé) je dois dire que les moments de légèreté des Turks m’ont fait le plus grand bien. Je pense avoir assez évoqué mon mécontentement sur le scénario et comme tout le monde le sait, FF sert simplement de pont pour s’intéresser aux vrais monuments du JDR Japonais. Ensuite Vincent est loin d’être une coquille vide, même si il n’est pas aussi intégré que des erreurs inhérentes au scénar’ original. Après j’ai vu un paquet truc ultra poussé, réfléchi et pourtant je préfère jouer avec mon chat ou me moquer des gamins qui tombent, ça me fait rire. Alors que Clad ou Aerith soient important Ok, mais pour moi, ils restent de la merde !
Sinon, juste une petite question, qui c’est bouffé les 3CDs de FF7 au lieu de se baser sur ses souvenirs ou ce qu’il peut lire sur le net ? "
--> Déjà, gros souci. Attaquer les opposants à ton opinion parce que TOI tu viens de faire le jeu et que, forcément, tu as un avis tout frais comparé à nous autres pauvres nostalgiques, ça n'apportera que peu d'eau au moulin de ton argumentation. Je dirais même que les pales vont patauger dans la mélasse d'une défense argumentaire totalement infantile. "Na na na, moi j'ai fait le jeu cette semaine et pas toi, je sais donc mieux de quoi je parle, nananère"... Bon, désolé mais c'est vraiment l'unique chose qui ressort de ton intervention et, comme tu le vois, ça ne va pas bien loin.
Donc si tu veux le savoir, effectivement j'ai fait FF7 il y a quelques temps. J'ai fait également une ribambelle de RPG Jap depuis, sûrement pas loin de 100 ce genre ayant pendant une période de ma vie été le type de jeux que je privilégiais. Je t'invite d'ailleurs à parcourir, sur le site de Paderetro, la soluce de Final Fantasy 7 dont je suis l'auteur pour que tu voies à quel point je "survole" les RPG que je fais... Voici le lien :
http://paderetro.fr/?p=654
Maintenant, je n'ai plus autant de temps qu'avant pour me plonger 50-100 heures dans n'importe quel jeu de rôle mais crois bien que j'ai assez de bagages pour, au moins, reconnaitre que Cloud et Aeris, même s'ils ont effectivement introduit les personnages mièvres et torturés pour les RPG "post-FF7", ont quand même suffisamment marqué les joueurs par leur caractère, leurs actions, et leur histoire.
Et il n'y a pas besoin de refaire le jeu en long, en large et en travers pour le voir. La schizophrénie, sujet pourtant récurrent dans la plupart des RPG Jap (avec le personnage amnésique, tout ça...) n'a jamais été aussi clairement exposée qu'avec FF7. La fameuse scène de Nibelheim racontée par Cloud est devenue mythique, mais encore plus lorsqu'on l'accouple avec les "vrais" événements que se rappelle enfin notre héros avec l'aide de Tifa. N'as-tu pas ressenti un petit frisson quand le "vrai" Cloud apparait telle une ombre dans son flashback, l'écran zébré de flashs pour simuler à quel point la douloureuse mémoire supplante enfin les faux souvenirs . Lorsqu'on se dit "Mais putain, c'est qui Cloud bon sang ???"... et qu'enfin il retire son masque de simple troufion et que l'on voit que, non, on ne dirige pas un héros mais un pauvre gars qui a totalement raté ce qu'il a entrepris ? Dans l'encadré de Retrogeek, tu reproches à Square d'avoir encore voulu jouer sur le héros taciturne et rebelle... Et puis, bam, tu avances "qu'en plus Cloud est un couard", et ça forcément c'est à chier... Heu ??? Mais justement, n'est-ce pas là ce qui différencie Cloud de la plupart des autres héros de RPG japonais, antérieurs ou postérieurs à FF7 ? Et pourquoi dire que "Sephiroth a au contraire mieux survécu au passage des années" lorsqu'on sait que c'est surtout son monstrueux design qui a contribué à sa notoriété. Un méchant classieux uniquement grâce à son apparence et qui, d'ailleurs, a ensuite bien plus été copié que le typique héros taciturne introduit par Cloud... Parce que niveau psychologie, après tout, Sephiroth c'est juste un gars qui "veut tout péter parce qu'il ne trouve pas sa place dans le monde des hommes et se croit supérieur". Ce n'est pas bien plus développé que la personnalité de Cloud, je trouve...
Je veux bien qu'aujourd'hui certaines scènes paraitront un peu mièvres, intensifiées par la mauvaise traduction française de l'époque et, surtout, une 3D vieillissante. Mais putain, ne me dis pas que la mort d'Aeris n'a pas marqué les joueurs, de même que Sephiroth se retournant dans les flammes avec son regard de fou (une autre scène devenue culte). Ne me dis pas que Barret est plus creux que Vincent lorsqu'on comprend enfin la relation qu'il a avec sa fille adoptive. Ne me dis pas que le combat final n'est pas ce qui s'est fait de meilleur dans les Final Fantasy avec cette mise en scène, cette musique, l'attaque Supernova, le duel final entre Cloud et Sephiroth... Même 15 ans après alors que la technique a fait un bond fulgurant, ces passages nous prennent encore aux tripes parce que, effectivement, il y a un vrai travail là-dessus. Ne me dis pas non plus que Cid est un personnage très travaillé lorsqu'il s'agit d'un simple grincheux qui, se cachant derrière un masque d'homme bougon, dissimule un grand coeur. C'est beau, c'est grand, mais là encore ce n'est pas plus étoffé que l'histoire de Cloud. De plus, curieusement, c'est un personnage "type" qui sera souvent repris dans les RPG japs et pourtant tu ne relèves pas qu'il est lui aussi un cliché en puissance. Sans doute parce que tu as aimé le personnage, certes, et moi aussi d'ailleurs... mais parfois il faut voir un peu plus loin que ce que le coeur nous dicte. Ou alors, dans ce cas, dirigez clairement la ligne éditoriale de vos articles vers un style "gonzo" totalement subjectif, mais n'endossez pas le rôle de testeurs qui, eux, doivent au contraire analyser les jeux de la manière la plus "neutre" possible.
Enfin, dans la réponse que tu nous as donnée ici, tu dis que FF7 est un "pont vers d'autres monuments du RPG japonais". Et ça, c'est un avis qui n'engage que toi. Et je t'aurais dit qu'il avait une certaine valeur si tu nous avais effectivement cité d'autres titres et, surtout, si tu avais expliqué ce que TOI tu vois comme des monuments du RPG japonais. Or, tu sembles plutôt venir ici et défendre ta vision des choses de manière plus que légère, en supputant que la plupart des joueurs de FF7 n'ont qu'une vision nostalgique et, de ce fait, en refusant totalement le débat. Dans ce cas, je vais te répondre en tentant une approche "nostalgique" de Final Fantasy 7.
Pour moi, il n'a pas été le si grand jeu que tout le monde m'a dépeint. Lorsque je le fis à l'époque, je n'avais pourtant pas fait bon nombre de RPG mais le scénario m'a paru tordu et assez incompréhensible sur certains points. Au niveau du Gameplay, le fait de pouvoir customiser à sa guise les personnages avec les materias implique qu'hélas aucun n'aura une place importante dans l'équipe d'un point de vue stratégique. On prendra ceux qu'on aime, pour une question de design et, à la rigueur, pour leurs limites qui sont le seul aspect du gameplay qui les différencie.
Cependant, je me rappelle la pléthore de quêtes annexes, les nombreux à-côté comme la fameuse quête des chocobos ou les invocations cachées. Je me rappelle encore avoir été sur le cul quand, après avoir parcouru Midgar pendant de nombreuses heures, je me suis retrouvé sur une immense carte du monde et ai réalisé que Midgar n'était qu'une infime partie de l'aventure. Oui, l'aventure, voilà d'ailleurs un point fort de Final Fantasy 7 qui n'a pas vieilli avec le temps. Que l'on trouve certaines scènes mièvres ou non, FF7 nous fait voyager. Dans des villes crasses, des forêts mystiques, des temples oubliés, des cités fantômes, des sommets enneigés, des casinos improbables... et cela sans que le scénario ne faiblisse. Certes on ne fait que poursuivre Sephiroth mais l'intrigue principale est toujours relancée par un élément imprévu. Et cela sans jamais oublier le jeu à proprement parler. On arrive dans un nouvel endroit ? On peut être sûr qu'il y aura un mini-jeu ou quelques objets savamment cachés. Un intérêt maintenu pour le joueur avide de récompenses, une chose que beaucoup de RPG ultérieurs ont oubliée.
En somme, vois-tu, le jeu n'a pas été pour moi un gros déclic, un immense monument dans ma vie de joueur, mais il faudrait être aveugle ou totalement idiot pour ne pas reconnaitre ses grandes qualités de mise en scène et l'intérêt de ses personnages, le couple Cloud-Sephiroth au premier plan. C'est justement parce que je ne laisse pas la nostalgie m'aveugler que je suis capable, ici et maintenant, de t'exposer ce en quoi FF7 est un grand jeu. Pas pour moi, non, mais par rapport au paysage vidéoludique des RPG dans son intégralité. Il a introduit l'importance des castings dans les RPG, l'importance d'un méchant très travaillé (bien que Kefka de FF6 ait déjà ouvert la voie avant lui), l'importance de la technologie (ne me dis pas qu'à l'époque les invocations et les scènes en images de synthèse ne t'avaient pas mis sur le cul !), l'importance de la mise en scène (coucou Nibelheim...), l'importance de la bande-son, et l'importance d'un gameplay original qui ne se cantonne pas au fameux attaquer/défendre des Dragon Quest, par exemple.
Aujourd'hui, on peut certainement pester un peu contre les graphismes qui ont vieilli, contre la traduction française médiocre, contre certains petits clichés parsemés ça et là qui, d'ailleurs, n'existent que parce que FF7 a maintes et maintes fois été copié. Mais l'attaquer sur ses personnages et son histoire ou sur sa mise en scène, je ne suis pas d'accord. Et nostalgie ou non, partie récente ou non, rien n'y changera. Que les Turks apportent une légèreté bienvenue à l'ensemble est certes sympathique, mais ce ne sont pas ces personnages qui motiveront un joueur d'aujourd'hui à refaire une partie. Clairement pas autant qu'un Cloud, une Aeris, ou un Sephiroth. Final Fantasy 7 vaut bien mieux que cela.
PS : Tu me connais un peu, tu sais que j'ai tendance à défendre de manière véhémente des sujets qui me tiennent à coeur. Shion en a fait les frais il y a peu et je m'en excuse ; j'avais tort... mais autant que lui (nananère ! ^^).
Là, j'ai pris le soin d'argumenter ma prise de position sans méchanceté aucune, sans volonté de descendre ton opinion mais plutôt l'argumentation que tu as faite de celle-ci. J'espère donc te voir ouvrir un peu plus le débat qu'en avançant que tu as fait le jeu il y a peu, et développer ton avis. Je ne dis pas qu'on peut FORCEMENT trouver Cloud ou Tsengs plus intéressants, charismatiques, et nécessaires à Final Fantasy 7 que les Turks ou Cid. Mais j'aimerais beaucoup que tu nous exposes pourquoi.