Ce douzième numéro date de Janvier 1991, où Sega et IBM prépareraient un PC hybride, et la Super Famicom fait son baptême du feu en import.
Les magazines (voire ne serait-ce que les articles) liés aux jeux consoles sont encore très peu présents en France... Mais plus pour longtemps ! En effet, cette année 1991 voit l'apparition de nouveaux magazines consacrés aux consoles, avançant petit à petit le chant du Cygne de la prédominance des publications Micro. Au clic sur la couverture d'un magazine, vous tomberez directement sur sa page téléchargement sur abandonware-magazines.org.
Honorons les 5 magazines français à parler de jeux consoles ce mois-ci: Generation 4, Joystick, Micro News, Player One et Tilt !
Generation 4 numéro 29:
Un peu de news, quelques tests, mais surtout le test de la Super Famicom et de Super Mario World, fraichement récupérés en import chez Ultima par la rédaction. Les meilleurs jeux du mois sont John Madden (9) sur Megadrive, Where in the world is carmen San Diego et Aero Blasters (10) sur PC Engine, et Final Fantasy Legend (10), After Burst et F1 Race (9) sur Game Boy.
Joystick numéro 12:
Un dossier sur la Super Famicom et la PC Engine GT, ainsi qu'un article sur la personne derrière Maitre Sega. Les meilleurs jeux du mois sont F-Zero (92%) sur Super Famicom, Castle of Illusion (97%), Columns et Shadow Dancer (90%) sur Megadrive, Castle of Illusion (97%) sur Master System, et F1 Race (91%) et Final Fantasy Legend (90%) sur Game Boy.
Micro News numéro 43:
Quelques news et un top 100 des jeux du moment. Les meilleurs jeux du mois sont Granada, Castle of Illusion, Dynamite Duke, Populous, Battle Squadron, Arrow Flash et Junction sur Megadrive, Mickey Mouse et Super Mario Land sur Game Boy, Adventures of Lolo et Tetris sur Nes, ainsi qu'Aero Blasters, Alice in Wonderland, Burning Angels et Final Blaster sur PC Engine.
Player One numéro 5:
De nombreuses news, ainsi qu'un gros dossier sur la Super Famicom. Les meilleurs jeux du mois sont Revenge of the Gator (94%) sur Game Boy, Magician Lord (93%) sur Neo Geo, Super Monaco GP (95%) et John Madden Football (91%) sur Megadrive, Tennis Cup 2 (90%) sur GX 4000, et Aero Blasters (90%) sur PC Engine.
Tilt numéro 86:
Un peu de news, notamment sur la Super Famicom. Les meilleurs jeux du mois sont Aero Blaster (18) sur PC Engine, Robocop 2 (17) et Navy Seals (16) sur GX 4000, et Super Monaco Grand Prix (16) sur Master System.
SDAW est un jeu d'aventure sorti sur CPC en janvier 1991, un jeu Lankhor, réalisé par les frères Caillaud (ah, l'époque où 2 personnes suffisaient largement pour faire un jeu)
Le moins qu'on puisse dire, en lançant le jeu, c'est qu'ils se sont cassé le cul pour l'intro. Voyez par vous même, une intro de 4 minutes sur CPC, c'est du rarement vu...
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=2_ZRBkl1mtI]
Voilà, l'histoire est très prometteuse, vous contrôlez SDAW dans un monde qui semble être un mix entre total recall et walking dead. La classe.
On débute dans un égout, l'interface est originale mais simple: une série d'icônes en bas de l'écran, accessibles non pas avec une souris mais en bougeant le curseur situé sous les icônes avec les flèches du clavier, très simple et malin. Un bon point. On peut donc aller dans les 4 directions, prendre/poser/utiliser un objet, charger et sauvegarder, examiner les lieux et consulter l'inventaire. Un très bon jeu s'annonce!
Et pan dans la gueule à Jean, on tombe de sa chaise car la suite est affligeante. Vous ne visiterez pas les camps de survivants, croiserez au mieux 2 ou 3 mutants... tout le jeu est en fait un labyrinthe dans les égouts, sans description, avec des images de la taille d'un beau timbre (les scènes sont quasiment toutes identiques), sans point de repère ou presque... Du coup parfois on pense être déjà passé par là, mais en fait non. Incompréhensible.
Parfois, on arrive devant une scène inédite: un tableau de controle. On examine, réponse: "il n'y a rien". Bon, on s'en va. Sauf que non, il fallait appuyer sur le bouton rouge, bouton qu'on ne voit pas d'ailleurs.
On ne peut porter que 3 objets. Comment savoir quoi prendre et quoi laisser? On ne sait pas.
Quand on arrive devant un monstre, il faut utiliser le laser pour le tuer. Mais pas tous, certains ne meurent pas et il faut trouver une autre solution...
Je précise quand même que votre androide dispose de 6 batteries de 50 unités chacune. Chaque déplacement/action vous coûte une unité. Sachant que j'ai fini le jeu avec la soluce, en ligne droite, en utilisant environ 180 unités, il reste vraiment pas beaucoup de marge.
D'ailleurs, vous voulez un extrait de la soluce? vous allez comprendre tout de suite le problème:
N, N, E, E, E, E, E, E, N, N, E, E, E, E, E, E, E, E, utiliser laser, E, E, N, N, N, O, O, O, O, N, N, N, N, O , E, E, E, utiliser laser.
voilà à quoi se résume le jeu, errer sans fin dans des couloirs sans intérêt avec parfois un petit truc à faire pour ne pas crever d'ennui.
D'ailleurs, à la fin du jeu (attention spoil! bon vous n'y jouerez pas donc OSEF) votre robot fait exploser l'arme des mutants et meurt probablement dans l'action (ce n'est pas dit mais vu que la ville est pulvérisée, sans doute que lui aussi). Mon avis est surtout qu'il trouve la première occasion de se suicider pour mettre fin à ce jeu d'un ennui mortel.
Alors qu'on partait vraiment sur un bon scénario! j'étais tout fou en voyant l'intro, pleine de promesses, et finalement on se retrouve comme devant une fille qui a l'air d'un canon et qui finalement était juste ultra maquillée et ne sait faire que l'étoile de mer: on regrette et on se fait chier.
Graphismes: 6/10. de loin c'est joli, mais tellement répétitif et petit qu'on est un peu écoeuré.
Sons: 9/10 pour l'intro qui casse les oreilles (je note l'effort, pas la réussite) et 3/10 pour le reste sans intérêt.
jouabilité: 8/10, très bon système d'icônes, dommage qu'il y ait si peu à faire.
difficulté: 9/10. Chapeau à celui qui a trouvé la soluce, personnellement je serais mort devant mon écran avant de finir le jeu, de vieillesse et d'ennui.
Global: 4/10. Ca part sur les chapeaux de roue et on se retrouve avec un petit poulet aux hormones à la place et au prix d'un chapon. Regardez l'intro sur youtube et passez votre chemin.
Pendant ce temps, en France
Les magazines (voire ne serait-ce que les articles) liés aux jeux consoles sont encore très peu présents en France... Mais plus pour longtemps ! En effet, cette année 1991 voit l'apparition de nouveaux magazines consacrés aux consoles, avançant petit à petit le chant du Cygne de la prédominance des publications Micro. Au clic sur la couverture d'un magazine, vous tomberez directement sur sa page téléchargement sur abandonware-magazines.org.
Honorons les 5 magazines français à parler de jeux consoles ce mois-ci: Generation 4, Joystick, Micro News, Player One et Tilt !
Generation 4 numéro 29:
Un peu de news, quelques tests, mais surtout le test de la Super Famicom et de Super Mario World, fraichement récupérés en import chez Ultima par la rédaction. Les meilleurs jeux du mois sont John Madden (9) sur Megadrive, Where in the world is carmen San Diego et Aero Blasters (10) sur PC Engine, et Final Fantasy Legend (10), After Burst et F1 Race (9) sur Game Boy.
Joystick numéro 12:
Un dossier sur la Super Famicom et la PC Engine GT, ainsi qu'un article sur la personne derrière Maitre Sega. Les meilleurs jeux du mois sont F-Zero (92%) sur Super Famicom, Castle of Illusion (97%), Columns et Shadow Dancer (90%) sur Megadrive, Castle of Illusion (97%) sur Master System, et F1 Race (91%) et Final Fantasy Legend (90%) sur Game Boy.
Micro News numéro 43:
Quelques news et un top 100 des jeux du moment. Les meilleurs jeux du mois sont Granada, Castle of Illusion, Dynamite Duke, Populous, Battle Squadron, Arrow Flash et Junction sur Megadrive, Mickey Mouse et Super Mario Land sur Game Boy, Adventures of Lolo et Tetris sur Nes, ainsi qu'Aero Blasters, Alice in Wonderland, Burning Angels et Final Blaster sur PC Engine.
Player One numéro 5:
De nombreuses news, ainsi qu'un gros dossier sur la Super Famicom. Les meilleurs jeux du mois sont Revenge of the Gator (94%) sur Game Boy, Magician Lord (93%) sur Neo Geo, Super Monaco GP (95%) et John Madden Football (91%) sur Megadrive, Tennis Cup 2 (90%) sur GX 4000, et Aero Blasters (90%) sur PC Engine.
Tilt numéro 86:
Un peu de news, notamment sur la Super Famicom. Les meilleurs jeux du mois sont Aero Blaster (18) sur PC Engine, Robocop 2 (17) et Navy Seals (16) sur GX 4000, et Super Monaco Grand Prix (16) sur Master System.
Le focus micro du mois par mickmack : SDAW CPC
SDAW est un jeu d'aventure sorti sur CPC en janvier 1991, un jeu Lankhor, réalisé par les frères Caillaud (ah, l'époque où 2 personnes suffisaient largement pour faire un jeu)
Le moins qu'on puisse dire, en lançant le jeu, c'est qu'ils se sont cassé le cul pour l'intro. Voyez par vous même, une intro de 4 minutes sur CPC, c'est du rarement vu...
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=2_ZRBkl1mtI]
Voilà, l'histoire est très prometteuse, vous contrôlez SDAW dans un monde qui semble être un mix entre total recall et walking dead. La classe.
On débute dans un égout, l'interface est originale mais simple: une série d'icônes en bas de l'écran, accessibles non pas avec une souris mais en bougeant le curseur situé sous les icônes avec les flèches du clavier, très simple et malin. Un bon point. On peut donc aller dans les 4 directions, prendre/poser/utiliser un objet, charger et sauvegarder, examiner les lieux et consulter l'inventaire. Un très bon jeu s'annonce!
Et pan dans la gueule à Jean, on tombe de sa chaise car la suite est affligeante. Vous ne visiterez pas les camps de survivants, croiserez au mieux 2 ou 3 mutants... tout le jeu est en fait un labyrinthe dans les égouts, sans description, avec des images de la taille d'un beau timbre (les scènes sont quasiment toutes identiques), sans point de repère ou presque... Du coup parfois on pense être déjà passé par là, mais en fait non. Incompréhensible.
Parfois, on arrive devant une scène inédite: un tableau de controle. On examine, réponse: "il n'y a rien". Bon, on s'en va. Sauf que non, il fallait appuyer sur le bouton rouge, bouton qu'on ne voit pas d'ailleurs.
On ne peut porter que 3 objets. Comment savoir quoi prendre et quoi laisser? On ne sait pas.
Quand on arrive devant un monstre, il faut utiliser le laser pour le tuer. Mais pas tous, certains ne meurent pas et il faut trouver une autre solution...
Je précise quand même que votre androide dispose de 6 batteries de 50 unités chacune. Chaque déplacement/action vous coûte une unité. Sachant que j'ai fini le jeu avec la soluce, en ligne droite, en utilisant environ 180 unités, il reste vraiment pas beaucoup de marge.
D'ailleurs, vous voulez un extrait de la soluce? vous allez comprendre tout de suite le problème:
N, N, E, E, E, E, E, E, N, N, E, E, E, E, E, E, E, E, utiliser laser, E, E, N, N, N, O, O, O, O, N, N, N, N, O , E, E, E, utiliser laser.
voilà à quoi se résume le jeu, errer sans fin dans des couloirs sans intérêt avec parfois un petit truc à faire pour ne pas crever d'ennui.
D'ailleurs, à la fin du jeu (attention spoil! bon vous n'y jouerez pas donc OSEF) votre robot fait exploser l'arme des mutants et meurt probablement dans l'action (ce n'est pas dit mais vu que la ville est pulvérisée, sans doute que lui aussi). Mon avis est surtout qu'il trouve la première occasion de se suicider pour mettre fin à ce jeu d'un ennui mortel.
Alors qu'on partait vraiment sur un bon scénario! j'étais tout fou en voyant l'intro, pleine de promesses, et finalement on se retrouve comme devant une fille qui a l'air d'un canon et qui finalement était juste ultra maquillée et ne sait faire que l'étoile de mer: on regrette et on se fait chier.
Graphismes: 6/10. de loin c'est joli, mais tellement répétitif et petit qu'on est un peu écoeuré.
Sons: 9/10 pour l'intro qui casse les oreilles (je note l'effort, pas la réussite) et 3/10 pour le reste sans intérêt.
jouabilité: 8/10, très bon système d'icônes, dommage qu'il y ait si peu à faire.
difficulté: 9/10. Chapeau à celui qui a trouvé la soluce, personnellement je serais mort devant mon écran avant de finir le jeu, de vieillesse et d'ennui.
Global: 4/10. Ca part sur les chapeaux de roue et on se retrouve avec un petit poulet aux hormones à la place et au prix d'un chapon. Regardez l'intro sur youtube et passez votre chemin.