Bienvenue sur le guide de Noël 2015 dédié à la Nintendo WiiU. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour bien comprendre la philosophie de cette machine, et nous espérons que vous y trouverez aussi toutes les réponses à vos questions.
1- La WiiU, c'est quoi?
La WiiU est la dernière en date des consoles de salon Nintendo. Elle est sortie officiellement en octobre 2012 et s’apprête donc à passer son troisième Noël dans les rayons des magasins. La machine propose de se rapprocher, au niveau du gameplay, de l'expérience réussie de la gamme portable de Nintendo (DS, 2DS et 3DS) en apportant au joueur un écran tactile complémentaire à son écran principal afin de permettre de nouveaux horizons de jeu directement dans les foyers tout en proposant une architecture matérielle bien plus puissante qu'une console nomade.
2- La WiiU, comment ça marche?
Nous vous proposons ici un petit tour d'horizon de la console afin de vous permettre de mieux cerner le concept de la machine. Ce dernier se base sur une expérience utilisateur très différente de ce que l'on avait l'habitude de pratiquer jusqu'ici et c'est ce que nous allons tenter de bien vous expliquer.
Pour commencer, comme vous avez pu le constater sur les illustrations ci-dessus, la WiiU est une console de jeu qui s'articule autours de 2 pièces principales, complémentaires et indissociables :
- La console qui accueille la partie technique (processeur, carte graphique, RAM et disque dur interne) ainsi que le lecteur média pour les jeux. Elle accueille l'ensemble de la connectique nécessaire à son fonctionnement mais aussi à la compatibilité matérielle et logicielle de la Wii, la console Nintendo de la génération précédente.
- Le GamePad qui fait office de contrôleur de jeu agrémenté d'une surface NFC (communication en champ proche) de capteurs de mouvement (gyroscopes) et d'un écran tactile au format 16/9 de 6,2 pouces permettant, en autres, de jouer à ses jeux l'écran principal éteint (sur les jeux compatibles uniquement). Le GamePad est autonome, ce qui signifie qu'aucun fil ne sera relié à la console pour qu'il puisse fonctionner.
Sans ce dernier, la WiiU ne serait au final qu'une console parmi tant d'autres, simple évolution matérielle de la génération précédente (la Wii) et qui n'apporterait rien d'autre que des performances améliorées. Tout comme pour la Wii, qui fut une évolution du GameCube, l'atout principal se fera au niveau de l’expérience de jeu.
Le gameplay asymétrique :
Une fois relié à votre écran de télé, l'ensemble fournit donc, comme mentionné plus haut, l'équivalence (techniquement avancée) à une portable de la gamme DS à la différence près que vous pouvez y relier plusieurs autres contrôleurs de jeu (manettes ou Wiimotes issues de la Wii) et donc profiter de l'expérience multijoueurs en local (jusqu'à 4 contrôleurs en plus du GamePad) avec, comme point d’intérêt central, l'idée du gameplay asymétrique qui permet à un des joueurs de profiter de l'expérience de jeu sous un angle différent de celui des autres.
Un exemple concret de ce gameplay asymétrique avec Nintendo Land qui, dans le cas de parties en multijoueurs, permet à l'un d'entre eux d'avoir sur le GamePad une vision du jeu différente de celles des joueurs se partageant l'écran. Sur l'illustration, nous voyons que 5 joueurs se disputent une partie sur un écran divisé en 4 plus une vision du jeu différente pour celui qui tient le GamePad (et qui donc joue au jeu depuis l'écran de ce dernier). Le cinquième joueur possède donc un visuel caché des autres qui lui permet, par exemple, de les empêcher d'avancer dans un niveau en leur glissant des pièges ou des entraves de manière totalement inattendue.
Une autre vision du gameplay asymétrique peut être donnée avec des jeux comme New Super Mario Bros U dans lesquels l'utilisation du Gamepad et de son écran tactile peut permettre un jeu en coopération en fournissant, par exemple, de l'aide au joueur principal (ici en traçant des blocs pour éviter la chute de Mario dans le vide).
Un écran multifonctions :
Bien entendu, l'écran supplémentaire offert par le GamePad permet de faire une multitude de choses différentes comme, par exemple, afficher des menus, des maps, proposer un champ de vision différent,...
Dans le jeu Pikmin 3, le Gamepad permet d'afficher la carte du monde que vous explorez. Posé sur son socle, il offre une visibilité d'ensemble très pratique pour se repérer et évoluer dans les vastes paysages.
Dans le jeu Splatoon, le GamePad permet de faire office de plan interactif. Ici, le joueur peut visualiser l'avancée de la partie mais aussi rejoindre ses coéquipiers en cliquant sur leur position. Cette possibilité offre un côté tactique et stratégique très important dans le jeu.
Dans Project Zero Maiden Of Black Water, le joueur utilise l’écran du GamePad pour afficher la visée de son appareil photo et cadrer au mieux ses clichés mais aussi pour voir ce qui n'est pas visible...
Dans Super Mario Maker, le GamePad s'utilise comme une tablette graphique permettant de disposer au stylet les éléments nécessaires à la réalisation de vos niveaux. Il devient donc une surface de création très utile et intuitive pour l'interface du jeu.
Dans le futur Star Fox Zero qui sera disponible début 2016, le GamePad offrira une vue alternative à celle de l'écran. L'idée ici est d'améliorer la précision du gameplay en proposant, au besoin, de se référer à un angle de vision différent.
Bref, vous l'aurez compris au travers de ces quelques exemples, le GamePad est loin d'être un objet inutile pour les jeux de la WiiU. Que ce soit pour une utilisation basique (simple affichage de map) ou avancée (surface de création tactile), il offre toute une plage de possibilités intéressantes et un confort de jeu qui permet de plonger le joueur dans une expérience de jeu alternative à celle des autres consoles.
Il reste donc à parler d'une fonctionnalité qui n'a pas été évoquée dans ces lignes : la possibilité de libérer l'écran principal pour jouer directement son jeu sur le GamePad. Fini la guerre des téléviseurs et bonjour la paix des ménages ! En effet si vous ne disposez que d'un seul écran télé et que Madame (ou Monsieur, bien entendu) souhaite regarder pour la 20ème fois Twilight (ou Téléfoot pour Monsieur, bonjour les clichés) alors que vous êtes en pleine partie, vous avez la possibilité, si le jeu est compatible avec la fonction (comprenez par-là que le jeu n'utilise pas le GamePad en temps qu'élément principal de gameplay comme Splatoon, par exemple) de passer en mode TV-Off et de continuer tranquillement votre partie sur votre GamePad tout en libérant le téléviseur pour autre chose !
Voilà donc l'expérience utilisateur proposée par la WiiU au travers de son GamePad! Comme vous avez pu précédemment le lire dans le descriptif de ce dernier, les capteurs de mouvement gyroscopiques inclus dans le contrôleur permettent en plus de bénéficier de la prise en compte de votre gestuelle, et ainsi de reprendre les grandes lignes de ce qui fut l'innovation principale de la Wii : ses Wiimotes. En effet, vous pourrez utiliser le GamePad comme volant dans Mario Kart 8 ou encore comme viseur dans Splatoon et Project Zero pour encore plus d'immersion dans le jeu.
3- L'écosystème WiiU
Les exclusifs de Noël 2015 ...
Animal Crossing Amiibo Festival
Fast Racing Neo
Mario Tennis Ultra Smash
Project Zero Maiden Of Black Water
Rodea The Sky Soldier
Runbow
Super Mario Maker
Xenoblade Chronicles X
Lumière sur Yoshi's Wooly Wolrd
Ainsi, ce ne sont pas moins de 6 mondes comprenant chacun 9 niveaux qui attendent notre ami à la langue bien pendue. Les habitués de la série des Yoshi’s Island retrouveront les mécaniques habituelles. Yoshi peut sauter et planer sur une courte distance en battant l’air de ses petites patounettes, avaler ses adversaires grâce à sa langue « caméléonienne », et au choix les recracher ou bien les pondre sous forme d’œufs qu’il lancera à son gré pour actionner divers mécanismes ou attaquer à distance.
Des œufs ? Mille excuses pour cette coquille ! Point de produit de la ferme ici, mais plutôt l’outil de la mercière puisque Yoshi va nous pondre des pelotes !
Effectivement, un simple regard sur quelques images du jeu annonce la couleur. Yoshi’s Woolly World opte pour un rendu graphique plutôt original puisque tous les éléments sont représentés sous un aspect laineux. Le matériau si chaud de nos habits d’hiver est ainsi utilisé pour la majorité des éléments du jeu, accompagné ici et là d’autres trouvailles graphiques utilisant divers matériaux textiles. Neige en coton, rideaux en soie, scratch, fermetures éclair, boutons… Tout est fait pour que le joueur ait l’impression d’avoir chuté dans une immense boîte de couture. Le rendu est surprenant, unique, et donne au titre un réel cachet. On s’émerveillera ainsi souvent devant la beauté des niveaux, certains faisant preuve d’une imagination surprenante.
Outre cette originalité de design, Yoshi WW variera les plaisirs pour que le joueur ne se sente jamais lassé de faire des niveaux trop semblables. Si les thèmes des mondes restent au final assez classiques (un monde enneigé, un monde désertique, un monde boisé…), chaque niveau apportera une petite idée originale employée avec justesse. Que l’on parcourt une pyramide à la recherche de clés, ou bien que l’on pénètre dans une maison hantée avec des rideaux mouvants dévoilant ou non des chausse-trappes, ou encore que l’on rebondisse sur des bulles de savon, chevauche des arc-en-ciels de laine, galope sur des biscuits Oréo, ou visite l’envers et l’endroit d’un même décor, on est souvent plaisamment surpris par les trouvailles de gameplay. Par ailleurs, Yoshi pourra lors de certaines séquences se métamorphoser pour des phases de jeu certes courtes mais extrêmement fun à jouer. Et puis, qui peut résister à un « Yoshi sirène » ?
Il convient pourtant d’aborder l’argument négatif souvent évoqué pour déprécier Yoshi WW : sa grande facilité.
Il est vrai qu’un joueur fonçant tête baissée dans les niveaux arrivera sans mal et très rapidement aux portails de fin, puis à la conclusion de l’aventure. Cependant, il faut bien comprendre que ce n’est absolument pas de cette manière que doit être joué le jeu.
En effet, là où des titres comme Rayman Legends ou Donkey Kong Country Tropical Freeze misent avant tout leurs mécaniques sur un rythme nerveux voire effréné, ce n’est pas du tout le parti pris de Yoshi WW. Ici, pas question de finir un niveau le plus rapidement possible, ce n’est pas le but. En revanche, il vous faudra fouiller de fonds en combles chaque recoin des paysages traversés pour dénicher les nombreux éléments cachés. Cinq pelotes débloquant de très sympathiques variations de couleurs pour votre Yoshi, des tampons à découvrir pour agrémenter vos messages sur le Miiverse, ou encore des fleurs qui déverrouilleront les stages S à la difficulté parfois impressionnante : chaque niveau fourmille de passages secrets, astuces, et chemins alternatifs pour dénicher tout cela.
Et c’est bien là que Yoshi WW dévoile toute sa force et son potentiel, avec un level design mitonné aux petits oignons pour quiconque aime prendre son temps à savourer un jeu vidéo. Véritable clé de voûte du gameplay, l’exploration est ainsi l’élément qui dévoile tout le génie du level design de Yoshi WW. Passer à côté de cela serait complètement renier son achat !
On regrettera pourtant quelques petites fausses notes comme deux boss en particulier qui reviendront chacun à trois reprises. Certes, leurs attaques évolueront mais il est difficile de comprendre pourquoi les développeurs n’ont pas pris la peine de simplement proposer des ennemis graphiquement différents. Combattre à nouveau la taupe géante dans le monde de glace alors que l’on slalome juste avant parmi les pingouins est assez déplaisant.
De même, tout comme avec DKC Tropical Freeze, la progression sur la carte du monde manque de surprise et d’idées fraiches, calquée sur le modèle immuable mais cependant vieillot de la mappemonde des différents jeux Mario.
Ces quelques anicroches ne doivent cependant pas vous rebuter. Jouable seul ou en coopération totale, Yoshi WW est un joyau de la plateformes qui dévoilera son génie à ceux qui voudront bien aborder son gameplay comme il se doit. Soigné à l’extrême dans sa réalisation, bénéficiant d’une bande-son de très bonne qualité avec (chose rare pour les jeux de la série !) de nombreux thèmes, et tout simplement plaisant à jouer, nous avons ici sans nul doute permis le meilleur épisode de la saga depuis le cultissime Yoshi’s Island de la Super Nintendo.
Tout doux, tout duveteux, tout chou, tout moelleux, Yoshi’s Woolly World est un véritable canevas tricoté avec passion et savoir-faire. Une belle petite œuvre garantie sans démangeaisons ni irritations d’où l’on ressortira avec une certitude : oui, parfois il y a bien de l’amour dans les jeux vidéo.
... et ceux qui arriveront après ...
90's Arcade Racer
Bizerta : Silent Evil
Genei Ibun Roku #FE
Lost Reavers
Mario & Sonic Rio 2016
Pokken Tournament
Star Fox Zero
The Legend Of Zelda Twilight Princess HD
The Legend Of Zelda WiiU
The Next Penelope
... sans oublier ceux qui sont déjà la ...
Lumière sur Bayonetta 2
Les recettes de mise à mort et les atouts charme de la sorcière sont conservés par Nintendo et le jeu se permet même une mise en scène encore plus ébouriffante que le premier du nom... le tout dans un 60 fps constant et coloré.
Les changements par rapport au premier se constatent dans les designs des personnages et l'architecture des niveaux : les tenues et les armes sont légions, les combats se déroulent dans des arènes et non plus dans des couloirs. Pour le reste la recette est la même.
A l'instar de Wonderful 101, l'idée est de satisfaire le hardcore et le noob : les niveaux de difficultés sont très segmentant mais il reste possible de finir le jeu dans n'importe quel mode sans souffrances particulières, seulement au prix de sa fierté.
Bayonetta 2 possède moult combos mais souffre du "syndrome Kratos" : un seul et simple combo permet de finir le jeu... mais là encore, au prix d'un jugement de performance peu reluisant. Un jeu exclusif à la WiiU.
Captain Toad Treasure Tracker
Lumière sur Donkey Kong Country Tropical Freeze
Trilogie cultissime commencée en 1994 sur la Super Nintendo, les Donkey Kong Country étaient longtemps restés absents de la scène « moderne » du jeu vidéo avant que Nintendo ne fasse appel en 2010 à Retro Studios pour ressusciter la franchise sur la Wii tout en lui donnant un coup de jeune. Donkey Kong Country Returns était né, et le moins qu’on puisse dire est qu’il a surpris son monde.
Tout en conservant les mécanismes classiques de la saga, Retro Studios a su apporter sa propre « griffe » et nous a ainsi gratifié d’un jeu de plateformes 2D aux niveaux variés, faisant preuve d’une inventivité dans le level design rarement atteinte jusque là dans le milieu des jeux vidéo.
Face au succès du jeu, il n’était donc que pure logique de voir débarquer un nouvel épisode sur la Wii U.
DKC Tropical Freeze emprunte ainsi le gameplay de DKC Returns tout en y ajoutant quelques nouveautés appréciables.
Tout d’abord, la possibilité d’obtenir en plus de celle de Diddy l’aide de Dixie et Cranky, chacun ayant ses propres capacités. Alors que la… charmante (?) « singette » à la queue de cheval pourra donner une petite impulsion aux sauts occasionnés, Papy Cranky pourra utiliser sa canne comme un Pogo Stick et rebondir sur des zones dangereuses, comme des ronces par exemple. On retrouve aussi avec grand plaisir des niveaux subaquatiques, grands absents de l’épisode Wii. Donkey s’y mouvra avec grâce, mais prenez garde à surveiller votre réserve d’oxygène ! Enfin, quelques niveaux proposeront des sorties cachées qui débloqueront l’accès à des stages uniques. Et vu la qualité des niveaux de cet épisode, ce serait pure hérésie que ne pas les chercher !
La qualité de chacun des niveaux du jeu, voici certainement le point d’orgue de DKC Tropical Freeze, l’élément qui doit le plus vous pousser à l’achat. Véritable vivier d’inventivité, trésor absolu de savoir faire en matière de level design et de mise en scène, les niveaux rivalisent d’ingéniosité pour surprendre le joueur jusqu’à la toute fin de l’aventure. Les situations sont variées, les décors nombreux et soignés, les idées fusent sans cesse et ne deviennent jamais redondantes. Donkey traversera une scierie et la rivière environnante à dos de rondin de bois. Donkey gravira une montagne s’effritant dangereusement sous l’action d’une avalanche. Donkey traversera une savane enflammée. Donkey chevauchera son vieux copain Rambi le rhino (oui, il est toujours là !) et ira au cœur d’une tornade. Donkey rebondira sur des montgolfières survolant un paysage alpin. Donkey ceci, Donkey cela, ça n’arrête pas !! Les trouvailles de level design ou de gameplay sont si nombreuses que l’on traversera parfois un niveau qui utilisera une mécanique originale qu’on ne reverra plus par la suite, ceci afin de mettre à profit d’autres trouvailles encore plus géniales ou farfelues. Banane sur le gâteau, les niveaux sont longs et ne se terminent pas cinq minutes montre en main ; le joueur en a clairement pour son argent.
Enfin, on notera une difficulté réellement exigeante avec des niveaux demandant de la part du joueur une concentration de tous les instants, et des boss aux attaques très bien pensées qui rappelleront aux plus anciens que le rôle de ces ennemis est bien de nous poser problème, et non d’être battus dès la première tentative.
Mais rien d’insurmontable pour peu qu’on fasse preuve d’un peu de persévérance et d’attention : les pièges pourront paraitre traitres et fourbes et les joueurs un peu trop pressés d’avancer s’offusqueront de voir ainsi défiler leur compteur de vies. Mais chaque danger peut, avec un peu de jugeote et de réflexes, être prédit et évité.
Notons que le jeu, en plus de pouvoir se jouer à deux en coopération, permet aux joueurs les moins aguerris d’acheter dans quelques boutiques, moyennant des pièces ramassées, des bonus non négligeables pour faciliter la progression (Vies en plus, invincibilité, cœurs supplémentaires, etc…).
Mais il serait grotesque de n’évoquer que l’excellence du gameplay et des niveaux sans aborder également l’excellence de la réalisation. Décors variés et soignés avec des arrière-plans parfois somptueux, animations fluides, le tout est également magnifié par une bande-son magistrale aux thèmes extrêmement nombreux composée par David Wise, l’auteur des musiques de la trilogie d’origine sur SNES. Il se dégage alors du jeu une ambiance fantastique, et il ne sera alors pas rare de s’arrêter quelques instants pour le simple plaisir d’écouter les mélodies, un bonheur devenu bien rare dans le monde moderne du jeu vidéo qui privilégie généralement des musiques d’ambiance.
On regrettera pourtant, malgré tout, une progression somme toute trop classique dans l’aventure. Alors que Donkey Kong Country 3, en 1996, avait introduit une carte du monde interactive où l’on découvrait progressivement les différentes zones grâce à des objets ou des moyens de locomotion, DKC Tropical Freeze retourne à une classique carte banale où l’on sélectionnera simplement les différents niveaux ; un schéma de progression classique popularisé depuis Super Mario Bros 3 mais qui ne surprend guère et a sans doute fait son temps. Alors que les niveaux rivalisent chacun d’originalité, on aurait aimé un peu plus d’audace de ce côté-là, c’est bien dommage. Une audace qui fait aussi défaut pour les stages bonus qui se répètent jusqu’à l’ennui, des secrets que l’on débloquera par des moyens classiques (pièces de puzzle cachées, lettres KONG… Rien de nouveau à l’horizon depuis l’épisode précédent), et des bonus bien peu intéressants (quelques artworks, un mode difficile, un mode chrono…).
En somme, un jeu qui se repose peut-être un peu trop sur ses acquis depuis le DKC Returns, ce qui atténue un peu l’effet de surprise pour l’habitué de la série.
Cependant, en dépit de ces petits bémols, DKC Tropical Freeze est un véritable chef d’œuvre de la plateformes 2D. Allons même plus loin, et osons dire les grands mots : il s’agit actuellement du meilleur jeu du genre, un incontournable qu’il serait impensable de ne pas se procurer. Joli, plaisant à jouer, d’une difficulté gratifiante, d’une inventivité à toute épreuve dans la construction de ses niveaux, et bénéficiant en sus d’une bande-son phénoménale, pourquoi hésiter plus longtemps ?
Donkey et ses amis ne sont pas simplement les rois de la jungle : ils sont les rois d’un genre. Un jeu qui file assurément la banane, parole de vieux singe !
Lumière sur Hyrule Warriors
Un musou est un "BTA de masse" qui propose des missions de gestion de crise et de situations d'urgence au milieu de champ de batailles. Les objectifs s'actualisent en permanence et il n'est pas rare de devoir changer ses plans en cours de combat pour aller sauver un de ses partenaires ou une forteresse. Les missions s'enchaînent vite dans un rythme effréné et sont illustrées par des combats particulièrement épiques. Et ça tombe bien, l'univers de Zelda fait justement dans l'épique.
Hyrule Warriors est un jeu très répétitif dont l'addiction repose sur le sentiment de puissance que procurent les coups spéciaux des personnages du jeu. Pour casser la répétition inhérente au genre, le jeu affiche le casting complet de l'univers de Zelda et rajoute quelques personnages originaux pour l'occasion. Ces personnages possèdent des combos simples et uniques mais très spectaculaires.
Il y a plusieurs mode de jeux (histoire, défis) dont le très riche "mode aventure" qui ajoute une touche d'exploration dans cette relecture "violente" de Zelda. Un jeu exclusif à la WiiU.
Kirby : le pinceau arc-en-ciel
Lumière sur Mario Kart 8
De base, Mario Kart 8 propose 8 coupes de 4 circuits chacune sur désormais 4 modes de difficulté (50cc, 100cc, 150cc et le désormais le 200cc) plus un mode miroir. 30 personnages sont jouables avec chacun des caractéristiques différentes.
Trois contenus additionnels sont actuellement disponibles pour le jeu (dont 2 payants et 1 gratuit) avec le DLC-1 Zelda (8€) qui propose 2 nouvelles coupes, 8 nouveaux circuits, 3 nouveaux personnages et 4 nouveaux véhicules. Le DLC-2 Animal Crossing (8€) propose lui aussi un nombre égal de nouvelles coupes, nouveaux circuits, personnages et véhicules. Vous pouvez vous offrir le pack DLC-1+2 pour 12€ et ainsi monter le contenu du jeu à 12 coupes, 48 circuits et 36 personnages… La troisème et dernier DLC disponible est un pack gratuit qui propose 3 véhicules supplémentaires issus de la gamme Mercedes-Benz !
Le jeu propose un mode online complet qui permettra de disputer des courses et des tournois (publiques ou privés) avec vos amis ou tout simplement avec des inconnus des quatre coins du monde. Une exclusivité WiiU.
New Super Mario Bros U
Pikmin 3
Lumière sur Splatoon
Le mode solo, parfaitement calibré pour un apprentissage progressif et sans humiliation cruelle, permet au travers d'une courte aventure composée de quatre chapitres de maîtriser l'indispensable gyroscope et les possibilités de déplacement des calamars.
Le mode classique est là pour se familiariser avec la variété pléthorique de l'arsenal en se concentrant sur un objectif simple : conquérir la map en peignant le sol.
Le mode pro impose d'exploiter ses techniques meurtrières chèrement acquises afin de conserver la propriété d'un objectif placé sur la map (zone à défendre, but à marquer).
La force d'un jeu compétitif repose sur l'équilibrage du gameplay et les possibilités qu'offrent les maps et bonus. Splatoon réussit sur tous les points :
- Aucune arme réellement pétée et l'arsenal est adapté à tous les styles de jeu.
- Bonus d'équipement à impact léger, juste suffisant pour faire la petite différence au bon moment. N'espérez pas un équipement magique qui vous garantit une victoire sûre.
- Champs de bataille réduits pour une action tendue, symétrique pour équilibrer les équipes et suffisamment différents pour exploiter les stratégies que permet l'arsenal.
- Pas de lag en dehors du Japon/Océanie.
Bref, une leçon de game-design du jeu de shoot que nous envient 91,5% des PCistes les plus acharnés (sondage Pifpsos). Un jeu exclusif à la WiiU.
Super Mario 3D World
Lumière sur Super Smash Bros WiiU
Vous débutez le jeu avec un nombre de personnages prédéfini et, au fur et à mesure de vos combats, vous affrontez des personnages « mystère » qui, une fois vaincus, se trouvent disponibles à la sélection de votre combattant.
Tout comme pour Mario Kart 8, du contenu additionnel payant est disponible pour augmenter le nombre de personnages et d'arènes disponibles.
Le jeu propose une interaction poussée avec les Amiibos de la collection Super Smash Bros que vous pouvez entraîner et faire évoluer afin d'être insérés en cours de combat pour vous soutenir.
Vous pouvez utiliser un nombre important de contrôleurs de jeu pour effectuer vos combats dont les manettes de type GameCube (originales via l'adaptateur USB ou rééditées via le port d'extension des Wiimotes) ainsi que les consoles 3DS grâce à un logiciel à installer sur la portable.
Le jeu propose également un mode online très intéressant qui permet de jouer contre des inconnus mais aussi contre vos amis via des sessions privées avec la possibilité de créer, éditer et personnaliser vos arènes de combat. Une exclusivité sur consoles Nintendo.
The Legend Of Zelda Wind Waker HD
Lumière sur The Wonderful 101
Dans une ambiance survitaminée s’inspirant des sentai japonais (Bioman, Power Rangers…), PlatinumGames nous livre ici un beat’em all à l'humour décapant et à l’originalité assumée. Dans un environnement représenté en 3D isométrique, vous dirigez un groupe constitué de plusieurs dizaines d’individus pouvant se regrouper entre eux sous diverses formes gigantesques. Poing, épée, pistolet, fouet... Les possibilités seront nombreuses, et tout se fera de manière évolutive. A mesure que l’on progressera, de nouvelles armes, de nouveaux mouvements, et par conséquent de nouvelles techniques d’approche dans les combats maintiendront un intérêt constant chez le joueur.
Véritable concentré d’adrénaline digitalisé, The Wonderful 101 s’apparente à une virée dans un Grand Huit lancé à toute vitesse qui laissera le joueur pantois. Musiques épiques, affrontements multiples, secrets nombreux, phases de jeu variées (on notera de très gros clins d’œil à Punch Out ou encore View Point), combats de boss comptant parmi les plus spectaculaires que le jeu vidéo a jamais pu offrir… Ouf ! Le jeu ne vous laissera aucun répit tout au long de sa dizaine de missions, chacune divisée en trois niveaux.
Faisant la part belle à la notion de « score », le joueur sera noté sur ses missions en fonction de ses performances au combat. Si le « Game Over » est plus ou moins absent, le jeu laissant la possibilité de continuer l’aventure depuis le moment où l’on a échoué, il faudra bien comprendre que le but véritable sera l’obtention d’une note élevée. Un débutant risquera de buter pendant 30 minutes sur un boss là où un joueur aguerri, connaissant toutes les ficelles du jeu, pourra occire celui-ci en cinq fois moins de temps. De nombreux défis variés seront également à relever pour remporter des trophées, lesquels vous permettront de débloquer des secrets plus qu’intéressants développant notamment les possibilités offertes dans les combats par l’ajout de personnages supplémentaires ou de nouveaux mouvements. La rejouabilité du jeu sera donc très importante. Si le jeu se bouclera en une bonne quinzaine d’heures en ligne droite, le joueur visant le 100% devra compter sur une bonne soixantaine d’heures pour grignoter l’aventure jusqu’à l’os.
Très difficile et brouillon de primes abords, The Wonderful 101 ne vous fera hélas aucun cadeau. Les 3 à 4 premières heures sont douloureuses et risquent de dégoûter le joueur un peu trop pressé de savoir « bien jouer ». L’absence d’un tutoriel alors qu’on est lâché en pleine mêlée dès les premières minutes de jeu est décourageant, et l’on entend bien souvent les joueurs se plaindre d’un jeu brouillon, incompréhensible, à la caméra mal fichue, et au système de combat bourrin. Il faudra pourtant passer outre ces débuts difficiles et s’investir le temps de quelques heures, quitte à recommencer la première mission, pour saisir toutes les subtilités d’un système de jeu riche, subtil, et ne laissant rien au hasard.
The Wonderful 101 est donc un titre pour joueurs avertis qui n’ont pas pour habitude d’être pris par la main, et qui voudront « apprendre le jeu » malgré des premiers pas difficiles et déconcertants. Un investissement personnel bien négligeable tant le jeu saura alors dévoiler toute sa splendeur et son savoir-faire dans des situations qui iront toujours plus loin dans la démesure. Le chef-d’œuvre de PlatinumGames, et sans doute l’un des meilleurs jeux de ces dix dernières années ! Une exclusivité WiiU.