Histoire de relancer un peu le sujet, je laisse les avis persos que j'avais écrits sur chacun des jeux qui sont présentés dans le dossier et que j'ai pu finir :
BAYONETTA 2
J’ai énormément apprécie ce beat’em all qui, non content de propulser le joueur dans des situations toujours plus impressionnantes, est d’un charisme et d’une fluidité à toute épreuve.
Le gameplay, loin d’être bourrin et rentre-dedans malgré les apparences, permet d’aborder les joutes sous de multiples angles et laisse au joueur la liberté de choisir ses combos parmi des dizaines d’options différentes. Les armes à récupérer sont réellement différentes dans leur manière d’être jouées, et chacun finira ainsi par trouver son propre style de combat.
Bayonetta 2 octroie des notes en fonction de nos prouesses au combat. Une bien belle manière de pousser le joueur à s’améliorer, d’autant plus que les éléments à débloquer sont très nombreux et intéressants. Il faudra cependant s’accrocher tant le jeu peut se révéler cruel (mais juste) dans les difficultés les plus élevées.
Proposant un visuel léché, des situations variées qui en mettent plein la figure, un gameplay simple à comprendre et pourtant très profond, Bayonetta 2 est tout simplement l’un des meilleurs beat’em all sur le marché. A noter que le jeu est vendu dans un joli pack comprenant en sus le premier épisode légèrement retravaillé et peaufiné. Une raison de plus qui vous fera craquer pour les aventures de la belle !
CAPTAIN TOAD TREASURE TRACKER
C’est un bon p’tit jeu pour passer le temps entre deux gros hits. Voilà comment je pourrais résumer Captain Toad qui reprend un concept de niveaux entamé dans Super Mario 3D World pour l’améliorer et proposer une aventure à part entière.
Véritable jeu de réflexion jouant sur les trompe-l’œil induits par les différentes perspectives dans un espace 3D, Captain Toad est de primes abords assez ingénieux. Le personnage ne sautant pas, il faudra bien réfléchir à la manière d’aborder les différents niveaux.
Malheureusement, le concept s’essouffle assez vite. Le rythme est plutôt lent, les niveaux très petits et, dans l’ensemble, bien trop faciles à terminer. Il y a certes des défis à réaliser dans chacun d’eux et des objets dissimulés à trouver, mais on avance finalement de manière mécanique sans être réellement soufflé par de nouvelles idées.
En définitive, par sa relative facilité, ce jeu s’adressera aux plus jeunes ou aux parents qui voudront tenter l’aventure en compagnie de leurs enfants.
HYRULE WARRIORS
Un beat’em all de masse à la Dynasty Warriors dans l’univers de Zelda ? Il faut avouer que cette annonce, à l’époque, m’avait plutôt intrigué. Et pourtant, l’esthétique aguicheuse couplée à un gameplay défoulant et proposant ses quelques finesses a fini par m’accrocher pendant de longues heures.
Redondant et répétitif durant les premiers instants, Hyrule Warriors pourra dégoûter de nombreuses personnes qui ne voudront pas continuer l’expérience plus loin. Au début du jeu, le manque de coups différents, l’absence de personnalisation des combos, et le peu de personnages n’est certes pas engageant. Il faudra alors, pour profiter pleinement du jeu, progresser afin de débloquer au fur et à mesure les différents éléments qui vont ainsi permettrede rendre le jeu bien plus technique et varié qu’on aurait pu le croire.
Le morceau de roi dans Hyrule Warriors sera bien sûr le Mode Aventure, permettant de se déplacer case par case dans une carte du tout premier Zelda, afin de réaliser différents défis, tout cela dans le but de débloquer de très nombreuses choses : nouvelles armes avec chacune leur nouveau gameplay, nouveaux personnages, nouvelle possibilité de personnalisation, des artworks, et j’en passe ! La durée de vie s’en trouvera magnifiée et les acharnés du 100% dépasseront allègrement la centaine d’heures pour tout débloquer.
Véritable défouloir agrémenté de quelques subtilités que seuls les plus persévérants parviendront à voir, Hyrule Warriors n’est certes pas un jeu pour tout le monde. Si je l’ai beaucoup aimé, ses défauts non négligeables comme le caractère répétitif des combats et sa technique plutôt moyenne ne peuvent être ignorés. Quoiqu’il en soit, il n’en reste pas moins un très bon jeu pour ceux qui l’achèteront en connaissance de cause.
KIRBY ET LE PINCEAU ARC-EN-CIEL
Ce Kirby a des qualités, c’est un fait indéniable. Tout d’abord son esthétique agréable, avec ce rendu en pâte à modeler qui fait mouche. Ensuite, un gameplay original mariant joliment réflexion et vitesse de réaction. Le tout est plaisant à jouer, avec un level design suffisamment bien pensé pour divertir le joueur, voire parfois même le surprendre dans certains niveaux qui introduiront des idées nouvelles et bienvenues.
Pourtant, en comparaison des autres épisodes de la saga, ce Kirby m’a plutôt déçu. Le rythme est très lent, obligeant souvent le joueur à tracer avec circonspection ces fameuses courbes pour diriger la petite boule rose et tendre. Il m’a aussi semble que ce gameplay était parfois assez imprécis, Kirby se dirigeant un peu au petit bonheur la chance dans quelques situations. Certes il y a des petites choses à débloquer comme des figurines et des musiques (très nombreuses et de qualité, un des points forts du jeu), mais les Kirby nous avaient habitué à mieux. Point de mini-jeux, de nouvelle aventure, de boss cachés. Par contre, beaucoup de mini-défis consistant à récupérer des coffres dans un temps (très) limité dans des petits niveaux qui s’enchaineront. Hélas, ces petits défis sont bien trop nombreux et, fonctionnant sur le même principe, finissent évidemment par lasser.
Mais le plus funeste défaut du jeu est ailleurs. Le tout se jouant au tactile sur le gamepad, il sera tout à fait impossible de fixer l’écran de télé pour bien progresser. Ainsi, vous passerez 100% du temps le nez sur le gamepad et ne fixerez jamais votre télévision, que vous pourrez par conséquent tout bonnement éteindre ! Vous ne profiterez donc pas des graphismes en haute résolution, et devrez vous contenter de la qualité « moyenne » de l’écran du gamepad.
A mon avis ce Kirby, par son choix de gameplay, aurait eu bien plus sa place sur 3DS. Malheureusement, le choix de la Wii U lui confère un côté « bâtard » bien peu agréable qui le dessert. Cela reste un bon p’tit jeu avec une difficulté agréable, mais en aucun cas un épisode qui fera date.
MARIO KART 8
Mario Kart 8 est un jeu qui fait plaisir. Tout d’abord par son esthétique colorée et inattaquable. Les circuits sont beaux, variés, avec des tracés intéressants qui en mettent plein la vue. Le contenu est aussi très conséquent avec 32 circuits + 16 dans un DLC au rapport qualité/prix assez honnête pour être signalé. Le gameplay s’assimile toujours aussi vite et même les débutants pourront s’amuser sans mal contre des joueurs plus expérimentés. Enfin, la possibilité de s’affronter en ligne confère bien entendu au jeu une durée de vie assez monumentale.
Reste qu’à mon sens le jeu se repose bien trop sur ses acquis. Tout d’abord, le mode solo maigrelet consiste toujours à enchainer les courses par groupes de 4. Un concept bien fadasse, sans saveur ni originalité là ou un Sonic & All Stars Racing Transformed a su mettre tout le monde d’accord en proposant quelque chose de bien plus intéressant et exigeant. Il n’y a également pas de secrets intéressants ou gratifiants à débloquer, hormis les nouveaux personnages qui arrivent bien trop vite.
Mais le problème principal reste l’équilibrage toujours aussi mal fichu entre le talent du joueur et la chance, laquelle est hélas un facteur prédominant dans les courses. Certains objets sont bien trop puissants, comme la tristement célèbre carapace bleue qui ciblera le joueur en tête. De même, un joueur touché restera inactif pour un temps bien trop important, et pourra même se prendre attaque sur attaque sans possibilité de réagir. J’aurais préféré que Nintendo ajoute un petit temps d’invincibilité après avoir subi un assaut pour éviter ce genre d’abus, ou pourquoi pas une barre de « rage » qui se serait remplie et aurait permis d’introduire ainsi des attaques spéciales et de nouveaux éléments de gameplay.
Hélas, il n’en est rien. Mario Kart reste Mario Kart, pour le meilleur et hélas pour le pire. Un très bon épisode, à n’en pas douter, mais qui commence à montrer les limites de la série. Il est grand temps pour Nintendo de réagir et de repenser les bases du gameplay, inadaptées à un jeu multijoueurs en 2015. De même, être dans l’impossibilité de communiquer avec ses amis par le micro du gamepad lors des parties en ligne est inacceptable, et dénonce un Nintendo qui ne veut décidément pas avancer dans des fonctionnalités qui sont pourtant, en 2015, communes et à la limite de l’obligation pour apprécier pleinement le confort du jeu en ligne.
Bref, j’ai aimé ce Mario Kart 8 mais le prochain épisode devra corriger tous ces défauts pourtant faciles à éviter pour me convaincre. On ne peut plus, en 2015, excuser un jeu qui a 10 ans de retard pour ses fonctionnalités online, et qui ne fait plus évoluer son gameplay.
NEW SUPER MARIO BROS U
C’est un simple Mario. Un Mario classique, sans prise de risque, qui fait bien son boulot, et puis c’est tout. Voilà comment on pourrait résumer ce jeu qui, malheureusement, à cause d’une fainéantise bien trop palpable que cela soit dans le concept outrageusement classique ou dans la technique peu surprenante, laisse un arrière-goût amer dans la bouche.
Pour moi le symbole d’un Nintendo qui ne veut pas évoluer, ce jeu est un plat sans réelle saveur qu’on goûtera par dépit, presque par ennui, lorsqu’on n’aura rien d’autre à se mettre sous la dent. Pas de prise de risque, une esthétique vue et revue, des mécanismes vieillots, des environnements classiques, et des musiques peu entrainantes voire tout bonnement soulantes. Que dire de plus ? Qu’il y a sur la même console un Donkey Kong Tropical Freeze ? Un Rayman Legends ? Ou même, pour ceux qui préfèrent la 3D, un Super Mario 3D World ?
La messe est dite. Ce New Super Mario Bros U surfe bien trop sur la facilité et le classicisme pour être un indispensable. Pour peu que l’on aura déjà fait un autre jeu de la série, il semblera fadasse. Un jeu « commercial », pas foncièrement mauvais, mais bien trop loin de ce qu’on est en droit d’attendre sur la Wii U.
PIKMIN 3
Premier Pikmin que j’ai eu l’honneur de faire, j’ai passé un très bon moment sur ce jeu. Le gameplay est très bien pensé et nécessite une attention de tous les instants pour mener à bien notre petite troupe parmi des niveaux regorgeant de pièges, mais aussi de secrets à dénicher.
Faisant la part belle à la réflexion, la rapidité d’intervention, mais aussi à la gestion, Pikmin 3 est un jeu à différentes facettes. Il faudra planifier avec soin les expéditions de nos petits Pikmins, séparer les groupes en plusieurs factions lorsque cela sera nécessaire, exploiter les faiblesses des ennemis en sélectionnant un type de Pikmin plutôt qu’un autre, attribuer la destruction d’une palissade à un groupe pendant que l’autre ira affronter un ennemi un peu plus résistant que la normale, et penser à faire revenir tout ce beau monde à la base avant le coucher du Soleil, fatal pour nos petits soldats végétaux.
Par son exigence et sa rigueur de tous les instants, Pikmin 3 n’est donc pas un jeu à mettre en toutes les mains. Sa difficulté, bien qu’abordable, n’est cependant pas négligeable tant le joueur devra penser à de multiples choses simultanément. Les combats contre les boss, quant à eux, seront loin d’être aisés et il ne sera pas rare de perdre des dizaines de Pikmins dans la mêlée ; un désastre qui nécessitera dans la plupart des cas de relancer la dernière sauvegarde pour repartir sous de meilleurs auspices.
Les défauts du jeu ? Une aventure hélas bien courte, et cela même en cherchant tous les éléments cachés. Le générique de fin s’affichera sur votre écran de télé au bout de 10 heures, pas plus. On notera aussi une jouabilité peu optimale au gamepad. La meilleure configuration nécessitera de réunir le gamepad avec une wiimote et un nunchuk pour profiter au mieux de l’expérience : un véritable branlebas de combat loin d’être pratique. Enfin, le jeu propose un mode deux joueurs très agréable basé sur une très bonne idée (ramener à sa base certains éléments de la zone avant l’équipe adverse). Mais… pourquoi ne pas avoir permis de jouer à ceci en ligne ??? C’est réellement dommage tant la durée de vie du jeu en aurait été accrue, et tant les possibilités de gameplay, avec pourquoi pas différentes factions et alliances entre joueurs, aurait permis quelque chose de grandiose. Tant pis, on se contentera de l’aventure solo, et puis c’est tout.
SPLATOON
Nouvelle licence phare de Nintendo, Splatoon est LE jeu multijoueur du moment. Coloré, fun, avec une prise en main immédiate et des subtilités qui se dévoileront tout naturellement au joueur au fur et à mesure qu’il s’améliorera, Splatoon fait décidément bien les choses. Axé principalement sur les joutes online, on se fait de temps en temps un « p’tit Splatoon » pendant une petite heure, histoire de se détendre et de s’amuser, tout simplement. Un mode solo est bien là et, bien que proposant quelques idées intéressantes, il ne sera pas ce qui vous poussera à l’achat.
Et pourtant, malgré toutes ses qualités, je ne peux pas dire que Splatoon ne m’a pas déçu. Pourquoi ? Tout simplement parce que les fonctionnalités en ligne du jeu sont indignes de ce qu’on est en droit d’exiger en 2015 ! Impossibilité totale de communiquer au micro avec ses amis, impossibilité de jouer en régional, impossibilité de sélectionner les salles que l’on veut rejoindre ou ses coéquipiers, impossibilité de sélectionner son mode de jeu (celui-ci changera à rythme régulier sans que les joueurs aient leur mot à dire), lag parfois monumental contre les joueurs japonais qui rend certaines batailles complètement déséquilibrées. Et même, depuis les récentes mises à jour, des déconnexions parfois intempestives à certaines heures de la journée (et cela ne vient pas de ma connexion Internet).
C’est dommage, car Splatoon est peut-être actuellement le jeu qui utilise au mieux le gameplay « asymétrique », obligeant le joueur à prendre des risques en regardant son gamepad pour avoir une vision d’ensemble de la carte. Mais le jeu donne malheureusement l’impression d’être inachevé, et ce ne sont pas les nombreuses mises à jour qui me feront mentir. Certes, elles relancent l’intérêt du jeu par quelques ajouts sympathiques bien que non primordiaux, mais en ce qui me concerne j’y vois plutôt une certaine forme d’hypocrisie. A savoir, proposer un jeu incomplet de base et faire régulièrement quelques ajouts dans le but de maintenir l’intérêt pour les joueurs et de faire encore parler du jeu sur les sites. Mais… n’aurait-on pas pu, tout simplement, profiter du jeu dans son intégralité dès le début ? Une problématique qui, personnellement, m’effraie quand aux directions que prendra Nintendo à l’avenir. Devra-t-on attendre 6 mois après la sortie du prochain Zelda pour voir arriver des nouveaux donjons qui, même s’ils seront gratuits, auraient dû se retrouver dans le jeu de base ?
Inquiétant.
SUPER MARIO 3D WORLD
Même si j’ai beaucoup aimé ce Mario et que je lui reconnais une inventivité assez impressionnante dans ses niveaux, une esthétique fort jolie, un contenu conséquent, et des idées à la pelle, j’ai été quelque part un petit peu déçu par le tout.
Tout d’abord, je trouve que la vue choisie se prête peu à un gameplay basé sur les sauts. Il ne sera pas rare de rater quelques plate-formes ou, plus couramment, des ennemis que l’on aura un peu de mal à situer. En conséquence, on se basera purement et simplement sur l’ombre des personnages pour atterrir là où on le souhaite, ce qui est un petit coup à prendre non difficile, mais hélas quelque peu désagréable.
Le jeu est aussi extrêmement facile (les derniers niveaux cachés mis à part) avec des niveaux bien trop courts. Sans chercher à récupérer les éléments dissimulés (et parfois bien visibles), on arrivera au drapeau de fin un peu trop vite, sans avoir été freiné dans notre course. La grande déception viendra aussi des boss qui, en plus de se répéter pour bon nombre d’entre eux, seront (n’ayons pas peur des mots) minables. Sans génie, sans charisme, et d’une facilité déprimante. Trois p’tits coups, et puis s‘en vont.
Reste qu’on passe un très bon moment, que les niveaux sont variés, et que le jeu à plusieurs est indéniablement un plus (même si on se rentre dedans et se gêne plus qu’autre chose). Super Mario 3D World est un excellent jeu, à n’en pas douter, mais qui n’atteint pas pour moi le degré de qualité précédemment instauré par les Mario Galaxy.
SUPER SMASH BROS WII U
Ce que j’ai adoré dans ce jeu, comme la plupart de ceux qui s’y seront frottés, c’est bien évidemment le côté « fan service » du tout. Retrouver tous les héros de Nintendo et quelques autres monuments du jeu vidéo comme Megaman ou Pacman, voilà qui laisse déjà le joueur avide, la bave aux lèvres, impatient de faire tourner le jeu dans la console.
Et à cela, on ajoute un contenu tout bonnement monstrueux. Une bonne cinquantaine de personnages jouables, des dizaines de stages, des centaines de trophées à débloquer, des centaines de musiques tirées de différents jeux. Et des bonus, et des nouvelles attaques, et des modes de jeu. Et j’en passe, et j’en passe ! Clairement, le joueur en a pour son argent avec un jeu qui propose non seulement plusieurs modes de jeux mais aussi la possibilité de personnaliser à sa convenance tout et n’importe quoi.
Le gameplay, quant à lui, nécessitera un bon gros temps d’adaptation. Les premiers combats sont désordonnés, brouillons, on n’y comprend rien et l’on se contente de ramasser les objets et de balancer quelques attaques sans trop réfléchir. Bien vite pourtant, les subtilités se font sentir et un joueur habitué n’aura pas de mal à bouter un débutant hors du terrain, prouvant ainsi qu’il y a bel et bien une marge de progression et un gameplay qui ne laisse pas autant que l’on pourrait penser la victoire aux plus chanceux.
Le défaut du jeu ? Pour moi, comme bien trop souvent avec Nintendo, des fonctionnalités online à la ramasse, là encore indignes d’un jeu en 2015. Il sera impossible de communiquer oralement avec nos amis pendant les combats et, chose incroyable méritant d’être signalée, totalement impossible de rejoindre un ami qui joue en ligne contre des inconnus !! Tout doit se faire en salle privée, c’est surprenant de médiocrité. Par conséquent, j’ai joué au jeu surtout en solo : quel intérêt puis-je avoir à faire ce jeu contre des personnes inconnues avec qui je ne peux converser, alors que j’aurais préféré rejoindre un ami et jouer avec lui autrement que dans des parties privées où l’on mettra 2 personnages contrôlés par l’ordinateur pour combler le vide ?
Sans cette tare totalement impensable, le jeu aurait pour moi revêtu l’aspect d’un incontournable. Au final, même si j’ai pris beaucoup de plaisir en solo, la déception instaurée par ces véritables tares du jeu en ligne s’est faite bien trop grande pour me laisser de ce jeu un souvenir impérissable.
ZELDA THE WIND WAKER
Je le dis d’emblée, ce n’est pas le Zelda que je préfère. C’est tout à fait subjectif, évidemment, car ce Zelda choisit de privilégier certains aspects des Zelda qui, d’ordinaire, sont ceux qui me rebutent le plus. Ce que j’aime dans un Zelda, c’est avant tout parcourir les donjons, apprécier les idées de gameplay, la construction du level design, et ressentir tout simplement du fun à mesure que je joue. Je n’aime pas beaucoup les phases de contemplations, souvent introduites dans la série par les voyages d’un point à un autre. Que cela soit à dos de cheval ou, comme ici, à bord d’un bateau.
Ce Zelda fait en effet la part belle à l’exploration sur un immense océan qui constitue la carte du monde, parsemé de nombreuses îles qui n’attendront que d’être découvertes par les Jack Sparrow en herbe. Et c’est bien là que ce Zelda fait fort : il donne tout simplement le sentiment d’être un aventurier partant découvrir des terres inexplorées, avec son compas, sa carte, et son petit carnet de notes. Le « trip » est bien là et, même s’il ne m’a pas personnellement accroché compte tenu de mes préférences, il ne fait nul doute que ce Zelda Wind Waker deviendra l’épisode préféré des joueurs pour qui un Zelda est avant tout un jeu d’exploration. Objectivement, on pourra quand même regretter un nombre restreint de donjons au profit d’une multitude de quêtes annexes pas toujours intéressantes et une facilité bien trop prononcée, notamment dans les combats de boss.
Le portage du jeu, sorti fin 2002 sur Gamebube, est d’une qualité assez époustouflante et l’âge du jeu ne se fait jamais sentir par sa technique et son esthétique, un cel shading de toute beauté magnifié par la HD et un travail accompli sur les couleurs. Quelques petites modifications ont également été faites pour corriger quelques éléments déplaisants du gameplay d’origine avec notamment la possibilité de rendre les voyages en bateau plus rapides, ce qui est loin d’être un mal.
En conclusion je dirais qu’il s’agit d’un Zelda qui ne m’a pas personnellement touché plus que cela, mais pour lequel je reconnais des qualités phénoménales qui me font dire qu’il s’agit bel et bien là d’un grand épisode de la série. Un jeu à faire au moins une fois dans sa vie tant les sensations qu’il procure sont grandes, pour peu qu’on y accroche.