HELLO KITTY TO ISSHO: BLOCK CRASH V
Année : 2012
Studio : Dorart
Éditeur : Dorart
Genre : ça casse pas des briques… vraiment ?
Joué et testé sur PlayStation Vita
La belle et séraphine Charlotte se lance à l’assaut de plus d’une centaine de tableaux dans un casse-briques bercé de douces musiques, habillé aux couleurs de sucreries explosives et peuplé de filles kawaii en diable (dont Kanon et ses cheveux violets), qui prendront un malin plaisir à vous narguer à chacun de vos mauvais pas. Tout cela pour quoi ? Pour débloquer des goodies Hello Kitty, of course !
Pourquoi les casse-briques sont-ils considérés comme has-been, là où de nombreux puzzle games inspirés de TETRIS, PUYO PUYO et autres COLUMNS n’en finissent pas de revenir sur le devant de la scène ? C’est bien triste. Aussi triste que de devoir se contenter de ce HELLO KITTY TO ISSHO: BLOCK CRASH V pour épancher sa soif de
Vous l’aurez compris, l’habillage de BLOCK CRASH V est tellement sucré que l’on finit par friser la nausée. Un casse-briques casse-bonbons, en somme. Avec la fonction gyroscopique de la Vita, on se dit que le jeu pourrait aussi rapidement devenir casse-gueule ! Mais non, vous pouvez pousser un « ouf » de soulagement : vous ne dirigez pas la raquette via cette fonction, mais au stick. À l’ancienne, ai-je envie de dire. Les développeurs ont eu l’intelligence de ne pas trop mettre en avant les fonctions très particulières de la PS Vita. Le jeu, également sorti sur 3DS, est néanmoins à privilégier sur Vita. Pour la qualité de l’écran tout d’abord, mais aussi pour ces quelques niveaux qui utilisent avec parcimonie les capacités uniques de la portable de Sony. Un tableau plongé dans l’obscurité pourra ainsi être faiblement éclairé grâce à vos doigts naviguant sur le pavé tactile arrière. Quelques briques molles agglutinées ensemble pourront aussi être déplacées grâce à la fonction gyroscopique – encore une fois ce n’est pas casse-gueule car cette astuce n’est pas au centre du gameplay. Au contraire, cette fonction se révélera essentielle avant le premier lancer de chaque balle – il vous sera en effet possible de choisir l’angle de l’engagement en inclinant la PlayStation Vita dans un sens ou dans l’autre. Sympa. Utile. Jouable. Joie.
Il y a d’autres bonnes idées, dans HELLO KITTY TO ISSHO: BLOCK CRASH V (V pour la lettre « v », comme la victoire, il ne s’agit pas du chiffre romain). La plupart de celles-ci étaient d’ailleurs déjà présentes dans l’opus PSP : briques qui descendent petit à petit, tableaux plongés dans l’obscurité, combats de boss, niveaux en forme de petits parcours de golf (il faut faire entrer la balle dans un trou et non pas détruire toutes les briques) ou encore ces tableaux peuplés de visages qu’il faut intervertir (en envoyant la balle dessus) afin d’avoir une série de têtes identiques. Tout cela fonctionne plutôt bien et le joueur n’a pas l’impression de tourner en rond. Les tableaux savent se renouveler et on prend un réel plaisir à grimper petit à petit de niveau en niveau, depuis la difficulté easy, en passant par normal, hard puis enfin challenge. Tout un programme (de finesse…) avec au total 130 niveaux (combats de boss inclus) plus un DLC payant pour celles et ceux que ça intéresserait.
Contrairement aux ancêtres du genre, comme le vénérable ARKANOID, la vraie difficulté de BLOCK CRASH V n’est pas de le boucler une première fois, mais bien de revenir sur chaque niveau afin de les terminer avec un rang honorable – soit A, ou S. Un classement qui tient uniquement compte du temps mis pour terminer un tableau. Un défi très sympa, un peu difficile sans être vraiment prise de tête – contrairement aux cadors du genre, dont ARKANOID déjà cité qui était, il faut le reconnaitre, d’une difficulté presque décourageante en son temps.
HELLO KITTY TO ISSHO: BLOCK CRASH V est au final un bon petit jeu, qui a la chance de faire face à une concurrence bien faible dans son genre, parfait pour les amateurs de casse-briques et qui sied parfaitement à la Vita pour des petites sessions emplies de nostalgie. Certes l’habillage débordant de niaiserie est absolument innommable (aucune âme, on regrette l’ambiance futuriste des ARKANOID et consorts) et la raquette n’est pas très nerveuse – le jeu est un peu mou, c’est un fait : il ne s’adresse pas aux hardcore gamers. De plus les bonus manquent quelque peu de classe et d’originalité, et certains passages, comme c’est souvent le cas dans les casse-briques, font trop appel à la chance – les tourbillons, quelle horreur. Néanmoins, BLOCK CRASH V saura vous divertir et vous amuser, pour peu que vous ne soyez pas trop exigeant.
Pour cent briques t’as plus rien ? Mensonge éhonté : désormais tu débloques un trophée !