J'en suis au monde 5-1, en coopération avec ma chérie.
Que dire d'autre sinon qu'il s'agit d'un excellent jeu de plate-formes auquel il est difficile de trouver des choses à reprocher. La direction artistique est à tomber, les musiques sont très bonnes et de surcroit plus nombreuses que dans tous les autres jeu Yoshi (j'adorais les musiques de Yoshi's Island sur SNES, mais elles se comptaient sur les doigts de la main). Et le gameplay est, il faut le signaler, très précis et peaufiné au poil : Yoshi est rapide juste comme il faut, il ne patine pas lorsqu'il court, il n'y a pas d'approximation ; c'est fluide, c'est nerveux, c'est tout simplement PLAISANT à jouer.
Et, bien évidemment, on a le droit à un level design de fou furieux. Les trouvailles sont nombreuses et, couplées avec la découverte de paysages laineux toujours inspirés, elles vous arracheront des "Ouaaah" de circonstance. Des arc-en-ciels en laine, des bulles de savon superbement réalisées, des rideaux qui jouent sur les ombres chinoises, une pyramide et ses énigmes... Chaque niveau à son petit quelque chose et aucun ne ressemble à un autre.
Alors certains mettent en avant la facilité du jeu. Et à ceux-là, j'ai envie de dire qu'ils n'ont rien compris au but du jeu, et même au but d'un jeu vidéo. Pour moi, le but d'un jeu est d'amuser, de procurer du plaisir. Cela peut évidemment se traduire par un challenge relevé, mais rien n'empêche un jeu d'être aisé tout en proposant son lot d'amusement. Bien sûr, certains jeux faciles se révèlent ennuyeux, car le jeu se montre répétitif, ou mou, ou peu motivant... ce qui n'est absolument pas le cas de ce Yoshi's Woolly World. Car bien que le finir en ligne droite soit rapide (et une expérience qui à coup sûr vous détruira toute l'expérience de jeu), le VRAI Yoshi se dévoile lorsqu'on cherche à récupérer tous les objets, à dénicher tous les petits secrets savamment dissimulés dans les niveaux. C'est là qu'on se rend compte que la facilité de l'aventure dissimule en réalité un challenge sous-jacent conséquent, très difficile, et très motivant pour les joueurs pour qui la durée de vie d'un jeu ne se limite pas seulement à le torcher au plus vite.
Pour le moment, ce jeu n'a été que de l'amusement, que du plaisir. Il ne joue pas dans la même cour qu'un DKC Tropical Freeze qui a un gameplay, d'ailleurs, bien différent. Le singe à cravate fait plus étalage de niveaux qui demandent des réflexes, et l'action en est plus frénétique. Yoshi, lui, se veut plus posé dans la manière d'aborder les niveaux mais (et c'est une force, pour les 2 jeux en fait) il offre une expérience différente tout aussi satisfaisante.
Deux bémols cependant dans tout ce lot d'applaudissements. Tout d'abord, la redite de 2-3 boss qui reviendront au cours de l'aventure, avec certes leurs attaques modifiées. Mais il n'empêche que cela fait tache au milieu de tout le reste : on se demande en effet pourquoi Good Feel n'a pas pris le temps d'inventer des boss uniques plutôt qu'utiliser un stratagème éculé qui fleure bon la fainéantise.
Et enfin, il semble qu'il n'y ait que 5 mondes, composés chacun de 8 niveaux (en comptant les niveaux spéciaux, bien plus durs que les autres). Les niveaux sont longs et aucun n'est bâclé... mais 40 niveaux c'est quand même peu face à ce que la plupart des jeux de plate-formes ont à offrir, et en particulier Yoshi's Island qui offrait un panel de stages plus conséquent.
En conclusion, même si je n'ai pas encore terminé le jeu, vous comprendrez qu'il s'agit pour moi d'un indispensable de la console, un vrai bon jeu de plate-formes comme on n'en fait (presque) plus. A acheter les yeux fermés, ce n'est que du bonheur !
Et puis, contrôler un Yoshi Pastèque ou un Yoshi Meuh-Meuh... ça ne vous donne pas franchement envie ??