Parmi tous les jeux que j’apprécie, il y a un genre qui me séduit tout particulièrement, le tactical RPG.
Entre Shining Force 2, le tout premier que j'ai pu faire, en passant par Disgaea, Fire Emblem, ou encore Project X Zone, les titres sont nombreux.
J'aimerais présenter un classique du genre sur ps1 que j'ai fait et refait, Vandal Hearts.
Sorti en mai 1997, de chez Konami, il a été relativement bien accueilli par la presse, je me rappelle d'un 92% sur Player One, qui m'a convaincu de l'acheter à sa sortie.
Intro :
L'intro est plutôt sobre, courte, avec peu d'artifices, elle explique le background de l'histoire. Elle ne rivalise pas avec un FF7 mais elle scotche littéralement au niveau musical, on a d'emblée envie de rentrer dans le jeu.
On est d'ailleurs balancé directement dans l'histoire avec un combat introductif. On y incarne Ash, le chef d'un minuscule bataillon de l'armée, spécialisé dans les missions de maintien de l'ordre (hein des CRS?). On commence donc par zigouiller joyeusement des bandits dans d’énormes gerbes de sang, pas de convention de Megève dans cet univers médiéval.
Graphismes : 4
Le graphisme du jeu est plutôt bon, coloré, on a affaire à de la bonne 3d isométrique. Les personnages sont quant à eux en 2D mais sont de très bonne facture. Une réussite en terme de bitmap malgré la pixellisation (trop) visible.
On accroche rapidement au char-design des héros, pareil pour celui des ennemis très varié. J'avoue avoir été conquis dès le début, par Diego, l'archer espiègle, qui se soigne à grand coup d'herbe dans le pif... (Maradona si tu nous entends...)
Les textures sont honnêtes sans être formidables, je trouve qu'il y a une bonne cohérence graphique.
Histoire : 3,5
On se laisse emporter par une histoire absolument banale au départ, émeutes de crèves-la-faim, état totalitaire, blabla, mais qui propose rapidement son lot de rebondissements et de méchants avides de trahisons.
Le ton est globalement bon-enfant mais l’histoire réserve son lot de passages dramatiques et touchants.
Durée de vie : 4
Le jeu de découpe en 6 chapitres, proposant une durée de vie très correcte pour ce type de jeu. On commence avec une équipe de 3 soldats qui va s’étoffer par la suite pour aller jusqu'à 12.
Les missions demandent, pour la plupart, de déglinguer tous les ennemis visibles, mais il est possible d'avoir quelques variantes, protection de PNJ ou d'objets, effectuer une embuscade, réussir à fuir la carte comme une merd,... Ces variantes sont au final peu nombreuses mais très rafraîchissantes.
Il y a également une quête spéciale qui permet, si on trouve une clé cachée (parfois très bien) dans chaque chapitre, de réaliser 6 combats supplémentaires. Au terme de ces combats, plutôt relevés, on obtient une récompense très conséquente et surprenante.
Même si on peut considérer qu'il y a prescription, je préfère laisser la surprise à ceux qui ne l'ont pas encore fait.
Gameplay : 3,5
Les commandes du jeu sont ergonomiques mais limitées, on bouge, on attaque, on fait de la magie, on utilise un objet.
On peut également chercher, il y a en effet quelques objets dissimulés sur les maps, la plupart du temps sur une texture unique qui saute au yeux, une croix, un trou, des traces de pas, etc.
Les mécaniques sont finalement copiées d'autres jeux comme Fire Emblem, ou Shining Force.
La difficulté n'est pas très élevée, avec de la méthode, on s'en sort très bien. Il n'y a pas de possibilité de faire du power leveling, donc il faut savoir équilibrer l'XP de ses soldats pour se pas de trimballer de gros boulets.
L'interface générale est très sobre, on peut visiter quelques villages, rarement plus d'un à la fois. A l’intérieur de ceux-ci, parler à 2/3 pécores à l'auberge (attention ça peut être capital pour 1 clé en particulier), acheter un meilleur équipement chez l'armurier. Il y a également le Dojo pour faire évoluer vos personnages par 2 fois.
C'est un aspect capital du gameplay (également pompé aux autres tacticals), chaque classe peut choisir entre 2 professions :
les guerriers évoluent en épéistes agiles ou en lourds guerriers.
les archers évoluent en snipers ou en chevaliers faucons.
les magiciens peuvent se spécialiser en magie (offensive ou de guérison) ou devenir des ninjas.
- Visuel des professions:
Le mieux étant évidemment d'avoir une équipe équilibrée, il est toutefois possible de se faire des compositions bien exotiques.
Je pense d'ailleurs, pour ma prochaine partie, tester la config 3 guerriers lourds, 4 archers et 4 ninjas, ça sera pas de la tarte !
Les mécaniques de combats sont facilement compréhensibles, et plairont aux novices comme aux plus confirmés. Elles s'articulent autour des forces/faiblesses de chaque classe. Un archer démontera toute créature volante à portée, sera taillé en pièces par un épéiste qui sera brulé à mort par un mage, etc.
Le principe d'attaque par le flanc ou par l’arrière apporte des bonus, tout comme avoir un personnage alliée en support, profiter d'une position en hauteur sont classiquement pris en compte.
Attention, le one-shot peut arriver plus vite qu'on pense.
Son : 3
Les bruitages sont bien réalisés, il n'y a rien de choquant.
C'est au niveau musical que le mât blesse, les thèmes sont certes réussis mais il n'y en a que 2 !!
Au bout d'un moment, on se lasse d'entendre la même musique de combat (après rien n’empêche de la couper et de mettre un peu de métal, ...normal )
Conclusion: 16/20
Bon, je vois que je me suis pas mal étendu (trop?) sur le sujet. En conclusion, je dirais que Vandal Hearts est un monument du Tactical RPG sur PS1, non pas par son aspect technique, qui reste honnête, mais par son ambiance et son gameplay immersif. Il dispose d'une rejouabilité appréciable et mérite d’être connu parmi les meilleurs du genre.
PS :
Je ne parlerais pas de Vandal Hearts 2 avec lequel j'ai beaucoup moins accroché. Il change drastiquement l'ambiance et le gameplay, l'histoire n'a rien à voir avec le premier. Il est techniquement plus complet mais le charme n'est plus le même.
Sur PS1, je recommande chaudement Front Mission 3. Comme son ainé sur SNES, il s'agit d'un tactical plutôt futuriste avec des mechas, des mitrailleuses, des missiles et toussa. C'est une vraie perle dont l'ambiance prenante peut se comparer à celle de Vandal Hearts. Si j'en ai l'occasion je rédigerais bien un test sur lui. Fabien.