Je ne suis pas (vraiment) d'accord. Tous les jeux que tu cites sont des démonstrations de violence MAIS des démonstrations de violence plutôt réalistes. On file un flingue à un gars, on le fait tirer dans le tas, on le cale dans une guerre... alors forcément y'a du sang, des tripes, de la violence. Tout ça se fait dans un contexte plus ou moins réaliste car les personnages sont, eux aussi, des humains (ou équivalents, avec Mass Effect). Le jeu vidéo actuel a tendance, malheureusement, on ne le dira jamais assez, à vouloir copier le réel jusqu'au photo-réalisme. La violence et le "sexe" que l'on voit sont donc plutôt basiques, enfin façon de parler... Disons que ça ne choque plus vraiment tant nous sommes habitués à voir des fusillades dans les films et des filles dénudées sur les affiches publicitaires.
Mais Conker, lui, créait un réel décalage entre les personnages, toonesques et tout mignons, et les thèmes exposés. Non seulement la violence était parodique et ne se prenait pas au sérieux (comme dans un Mortal Kombat par exemple), mais le tout était arrosé d'une bonne dose de parodie intelligente. Si l'on voit de nos jours des myriades de jeux "à gros flingues ou j't'étripes de partout", plus aucun ne fait comme conker : oser la violence, le sexe, et l'humour scato dans un jeu à l'apparence gentille.
Pour offrir un élément de comparaison, Conker c'est un peu South Park qui s'invite dans le monde de Tex Avery : cela choque car 2 mondes en apparence opposés s'entrechoquent et la violence se remarque bien plus tout en profitant des possibilités cartoonesques de l'ensemble.
En revanche, je suis d'accord avec ta dernière phrase : il est devenu tellement rare d'avoir des jeux non violents qu'on invoque la poésie à tout va pour chaque jeu un peu "joli". Sauf que le public semble oublier que beauté n'est pas forcément art, ni poésie.