Terminé UNCHARTED 4 en hard (en 20 heures peut-être, j'ai oublié de vérifier). En résumé : super jeu. Peut-être pas un grand jeu car il y a quelques défauts – mais est-ce vraiment important ? Moi j’ai trouvé qu’il concluait de belle manière une série désormais culte de l’histoire des jeux vidéo.
PS : les spoilers (c'est pas dur, hein ?) dévoilent parfois des choses importantes, ne les lisez que si vous avez terminé le jeu.
+++ Techniquement le jeu est ahurissant. Je ne parle pas uniquement des graphismes et des éclairages, des animations, de la fluidité… Mais aussi de la profondeur de champ incroyable et de cette foultitude de détails qui donne littéralement vie aux décors. Les insectes, des pétales qui s’envolent, des pierres qui s’effritent sous nos pieds, des animaux très variés qui vont et viennent… Le jeu est tout simplement
vivant. Là où ND fait fort, c’est qu’il ne s’agit aucunement d'une simple « vitrine technologique ». Ce traitement permet une immersion totale du joueur, le jeu en devient presque contemplatif – ce qui pourrait rebuter certaines personnes, j’en conviens.
+++ La variété des environnements, c’est incroyable. Et la météo qui change petit à petit pour transformer un site paradisiaque en lieu infernal. Inoubliable.
+++ Le son. Au casque c’est encore plus ébouriffant. Pas seulement les gros effets, mais tous ces petits détails (moustiques, vent, etc.). C’est beau.
+++ Pas mal de niveaux sont en « open world-like ». Mais ce n’est pas de l’open world – tant mieux, car ainsi il est possible de sentir partout la patte des level designers de ND. C’est un plaisir complètement fou de se promener (se perdre ?) dans les plus grandes maps du jeu. Chercher les trésors, des documents, de simples clins d’œil…
+++ Le grappin, super chouette.
+++ Les phases en jeep, super chouettes.
+++ Quelques scènes risquent de devenir instantanément cultes (peut-être n'y en a-t-il pas suffisamment ?), je pense notamment à cette grosse scène d’action qui commence en jeep… J’en ai eu la chair de poule, j’étais comme un gosse dans un grand huit.
+++ Il y a des clins d’œil rigolos (à Indiana Jones bien évidemment), mais certains vont au-delà : ils sont à la fois géniaux et utiles à la résolution de certaines énigmes SPOILER
- Spoiler:
– le pirate sans nom qui ressemble à Guybrush Threepwood et qu’il faut associer à un sigil (choisissez celui en forme de singe ah ah ah !).
+++ Le chapitre près du début du jeu SPOILER
- Spoiler:
dans la maison de Drake est juste sublime, fin et intelligent. Il touche les joueurs en plein cœur.
+++ Référence volontaire ou involontaire à Alfred Hitchock ? SPOILER
- Spoiler:
Il me semble que c’est bien Hitchcock qui a inventé la technique controversée du faux flashback, avec LE GRAND ALIBI en 1950. Tout le monde lui était tombé dessus à l’époque, jugeant le procédé malhonnête. Et bien une grosse partie de l’intrigue d’UNCHARTED 4 repose exactement sur le même stratagème : le faux flashback (jouable en plus !) de l’évasion de Sam aidé par Alcazar !
+++ Les énigmes ne sont pas trop dures, elles sont surtout là pour relaxer le joueur. Visuellement elles sont belles. J’ai bien aimé.
+++ Les phases de grimpette sont très prenantes. Grâce aux graphismes mais aussi au level design. Oui elles sont encore plus réussies que dans les épisodes précédents.
+++ L’histoire n’a rien d’extraordinaire, mais on a l’impression que Nate est vivant. Ses dialogues, ses moues, ses réactions… Yep, ça m’a ému à certains moments. Les personnages sont super, on a l’impression qu’ils font « partie de la famille ».
+++ La fin :
- Spoiler:
au début je l’ai trouvée « bof »puis l’épilogue est arrivé. Et j’ai adoré. Quelle belle série quand même !
+++ Quand on voit ce dont est capable une PS4 (avec un studio surdoué aux commandes, certes), ça invite à l’optimisme pour la suite de cette génération de machines (One incluse, sans doute).
+++ Le DLC solo à venir déjà inclus dans pas mal d'éditions du jeu - pas plus chères. Excellent ! Vivement qu'il débarque !
- Le début du jeu est vraiment poussif – d’aucuns diront lourdingue. Et quand je dis « le début », comptez plus d’une heure. Peut-être deux ?
- Les gunfights sont bons mais n’innovent pas vraiment (sauf par la taille des maps ?). Surtout, il m’a semblé que la grandeur desdites maps desservait parfois le joueur – lorsque l’alerte est donnée, les ennemis sortent de partout et il n’est pas rare de se faire déborder de tous les côtés. J’ai joué en hard et je me suis fait ratatiner à plusieurs reprises… Peut-être que je n’étais pas suffisamment mobile, pourtant j’ai essayé. Autre petit souci : au contraire certaines maps sont étroites, on est coincé en pleine boucherie (chapitre 19). J’ai trouvé le mode hard plus difficile que certains passages en crushing des jeux précédents. Encore une fois, peut-être que ça vient de moi. Mon avis n’est pas définitif sur ce point. On verra lorsque j’aurai terminé le jeu en mode crushing.
- Le jeu est différent des précédents : maps immenses, panoramas incroyables, level design encore plus poussé. Du coup, on est invité à se perdre dans des paysages plus vrais que nature – ce côté contemplatif ravira certains joueurs, quand d’autres trouveront que ça ramollit l’intrigue et diront que le jeu souffre de problèmes de rythme.
- Le chapitre 16 mal placé, hors de propos à mon sens.