Over Horizon (Famicom) 25.07.21
Co-développé par les studios Pixel et Hot.B, Over Horizon est un shmup horizontal assez obscur et confidentiel, sorti en 1991 uniquement au Japon et dans quelques pays d'Europe (l'Allemagne notamment), à un tirage très limité.
En pratique, on contrôle un vaisseau spatial qui peut tirer devant lui bien entendu mais aussi derrière en pressant l'autre bouton de la manette, un peu à la manière de Steel Empire sur MD (développé par la même équipe d'ailleurs, mais sorti un an plus tard, en 1992). Ici pas de speed-up mais on peut régler la vitesse de son vaisseau grâce au bouton Select. Notre vaisseau peut récupérer jusqu'à 2 modules, que l'on peut ajuster en formation serrée pour concentrer ses tirs ou bien au contraire les éloigner l'un de l'autre pour avoir un range de tirs plus large mais aussi moins dévastateur (pour par exemple tirer à la fois au sol et au plafond). Cette feature s'avère intéressante même si on ne l'utilise pas beaucoup dans le jeu au final, un peu dommage... A noter également qu'il existe un edit mode dans lequel on peut customiser ses armes et modules... Assez anecdotique mais un effort à saluer malgré tout ! On peut choisir parmi 3 armes (que l'on peut à chaque fois upgrader sur 3 niveaux de puissance) symbolisées par des lettres : "L" pour laser, "H" pour homing, "B" pour les bombes explosives. J'ai totalement fait l'impasse sur cette dernière, me contentant souvent du homing pour parvenir à mes fins. A pleine puissance, cette arme est redoutable , sans doute un peu trop à mon goût d'ailleurs.
Graphiquement, c'est du tout bon avec des décors riches, des environnements très variés (monde végétal, stage aquatique, niveau organique, etc), une animation sans faille, de nombreux ennemis à l'écran, des boss particulièrement imposants (même si les patterns sont limités). Rien à dire de ce point de vue ! On sent que les développeurs se sont inspirés de la concurrence, de R-Type mais surtout de Gradius, regardez une vidéo du stage 4 pour vous en convaincre, c'est flagrant ! Par contre, on ne pourra pas les accuser de plagiat pour le design du vaisseau qui rappelle furieusement celui d'Andro Dunos, le titre de Visco étant sorti mi 1992...
Venons en maintenant à ce qui fait le sel d'Over Horizon : il propose quelques idées de gameplay rafraîchissantes ! Des interrupteurs à activer pour piéger des ennemis ou bien poursuivre votre progression sans heurts. Ou bien encore tirer sur des blocs de glace afin de parvenir à se frayer un chemin. Tout en sachant que si un bloc de glace en percute un autre, il rebondit et part dans l'autre sens, risquant ainsi de vous coûter une vie. Dans ce fameux stage de glace (le n°3), on est même quasiment à la frontière entre un shump et un puzzle game ! Il me faut également mentionner la physique des cascades (similaire à celle d'un Pulstar par exemple) qui sous le poids et la puissance de l'eau vous entraîne irrémédiablement vers le bas de l'écran. On a véritablement la sensation de lutter contre cet élément liquide, c'est vraiment bien fichu ! Vers la fin du jeu, vous noterez que le scrolling s'arrête à plusieurs reprises, laissant la place à un écran fixe. Vous devrez alors vous diriger vers un téléporteur afin de passer à l'écran suivant et ainsi poursuivre votre périple.
Les compositions sont globalement de qualité. Les musiques sont tantôt dynamiques, tantôt empreintes d'une certaine mélancolie. Dommage que les bruitages ne soient pas à la hauteur et cassent un peu l'immersion...
La durée de vie est dans la moyenne du genre pour un shmup 8-bits, une grosse demi-heure en le parcourant d'une traite. Avec sa difficulté progressive et son respawn immédiat, il n'est pas trop exigeant même si le challenge se corse assez nettement à partir du stage aquatique (le n°5). Le stage suivant (le dernier) s'avère particulièrement long et est morcelé en plusieurs tronçons, avec en ligne de mire un affrontement dantesque contre l'ultime boss du jeu.
A noter qu'il existe un cheat code vous permettant de choisir le stage de votre choix, pratique pour "travailler" certains passages un peu plus piégeux. On peut même via un autre cheat carrément changer l'apparence du vaisseau, qui prend alors la forme d'un samurai, les modules étant remplacés par de fiers destriers ! Un petit lien ci-dessous pour ceux que cela intéresserait :
https://retro-bit.ru/publ/codes_secrets_passwords_cheats_combo_eng/nes_famicom/over_horizon/67-1-0-349
En conclusion, un bon shmup donc, qui gagne à être connu. Assez générique malgré tout, il a quand même le mérite de proposer quelques bonnes idées de gameplay et de se démarquer sur ce plan de la concurrence. Par contre, il est malheureusement assez inabordable. Comptez autour de 400-700€ (fourchette large) pour une version CIB Famicom, la version NES étant manifestement au moins aussi cher sinon plus...
Note : 15/20
Co-développé par les studios Pixel et Hot.B, Over Horizon est un shmup horizontal assez obscur et confidentiel, sorti en 1991 uniquement au Japon et dans quelques pays d'Europe (l'Allemagne notamment), à un tirage très limité.
En pratique, on contrôle un vaisseau spatial qui peut tirer devant lui bien entendu mais aussi derrière en pressant l'autre bouton de la manette, un peu à la manière de Steel Empire sur MD (développé par la même équipe d'ailleurs, mais sorti un an plus tard, en 1992). Ici pas de speed-up mais on peut régler la vitesse de son vaisseau grâce au bouton Select. Notre vaisseau peut récupérer jusqu'à 2 modules, que l'on peut ajuster en formation serrée pour concentrer ses tirs ou bien au contraire les éloigner l'un de l'autre pour avoir un range de tirs plus large mais aussi moins dévastateur (pour par exemple tirer à la fois au sol et au plafond). Cette feature s'avère intéressante même si on ne l'utilise pas beaucoup dans le jeu au final, un peu dommage... A noter également qu'il existe un edit mode dans lequel on peut customiser ses armes et modules... Assez anecdotique mais un effort à saluer malgré tout ! On peut choisir parmi 3 armes (que l'on peut à chaque fois upgrader sur 3 niveaux de puissance) symbolisées par des lettres : "L" pour laser, "H" pour homing, "B" pour les bombes explosives. J'ai totalement fait l'impasse sur cette dernière, me contentant souvent du homing pour parvenir à mes fins. A pleine puissance, cette arme est redoutable , sans doute un peu trop à mon goût d'ailleurs.
Graphiquement, c'est du tout bon avec des décors riches, des environnements très variés (monde végétal, stage aquatique, niveau organique, etc), une animation sans faille, de nombreux ennemis à l'écran, des boss particulièrement imposants (même si les patterns sont limités). Rien à dire de ce point de vue ! On sent que les développeurs se sont inspirés de la concurrence, de R-Type mais surtout de Gradius, regardez une vidéo du stage 4 pour vous en convaincre, c'est flagrant ! Par contre, on ne pourra pas les accuser de plagiat pour le design du vaisseau qui rappelle furieusement celui d'Andro Dunos, le titre de Visco étant sorti mi 1992...
Venons en maintenant à ce qui fait le sel d'Over Horizon : il propose quelques idées de gameplay rafraîchissantes ! Des interrupteurs à activer pour piéger des ennemis ou bien poursuivre votre progression sans heurts. Ou bien encore tirer sur des blocs de glace afin de parvenir à se frayer un chemin. Tout en sachant que si un bloc de glace en percute un autre, il rebondit et part dans l'autre sens, risquant ainsi de vous coûter une vie. Dans ce fameux stage de glace (le n°3), on est même quasiment à la frontière entre un shump et un puzzle game ! Il me faut également mentionner la physique des cascades (similaire à celle d'un Pulstar par exemple) qui sous le poids et la puissance de l'eau vous entraîne irrémédiablement vers le bas de l'écran. On a véritablement la sensation de lutter contre cet élément liquide, c'est vraiment bien fichu ! Vers la fin du jeu, vous noterez que le scrolling s'arrête à plusieurs reprises, laissant la place à un écran fixe. Vous devrez alors vous diriger vers un téléporteur afin de passer à l'écran suivant et ainsi poursuivre votre périple.
Les compositions sont globalement de qualité. Les musiques sont tantôt dynamiques, tantôt empreintes d'une certaine mélancolie. Dommage que les bruitages ne soient pas à la hauteur et cassent un peu l'immersion...
La durée de vie est dans la moyenne du genre pour un shmup 8-bits, une grosse demi-heure en le parcourant d'une traite. Avec sa difficulté progressive et son respawn immédiat, il n'est pas trop exigeant même si le challenge se corse assez nettement à partir du stage aquatique (le n°5). Le stage suivant (le dernier) s'avère particulièrement long et est morcelé en plusieurs tronçons, avec en ligne de mire un affrontement dantesque contre l'ultime boss du jeu.
A noter qu'il existe un cheat code vous permettant de choisir le stage de votre choix, pratique pour "travailler" certains passages un peu plus piégeux. On peut même via un autre cheat carrément changer l'apparence du vaisseau, qui prend alors la forme d'un samurai, les modules étant remplacés par de fiers destriers ! Un petit lien ci-dessous pour ceux que cela intéresserait :
https://retro-bit.ru/publ/codes_secrets_passwords_cheats_combo_eng/nes_famicom/over_horizon/67-1-0-349
En conclusion, un bon shmup donc, qui gagne à être connu. Assez générique malgré tout, il a quand même le mérite de proposer quelques bonnes idées de gameplay et de se démarquer sur ce plan de la concurrence. Par contre, il est malheureusement assez inabordable. Comptez autour de 400-700€ (fourchette large) pour une version CIB Famicom, la version NES étant manifestement au moins aussi cher sinon plus...
Note : 15/20