Tanuki Justice (Switch) 15.12.21
Aussitôt reçu, aussitôt terminé !
Sorti sur Switch/PS4 en démat' il y a tout juste 1 an, une version physique et limitée éditée par Just for Games/Pixel Heart a suivi quelques mois plus tard. On retrouve aux commandes un développeur indépendant, François Perez de chez Wonderboy Bobi, studio auquel on devait déjà Aggelos.
Là où ce dernier proposait un jeu d'action-RPG dans la lignée d'un Wonder Boy, Tanuki Justice emprunte une voie différente puisqu'il s'agit d'un action-platformer mâtiné de run & gun, à la sauce 8-bits.
Vous incarnez un ninja tanuki en plein Japon féodal, chargé d'enrayer une menace qui plane en ce bas monde. Contrairement à la légende nippone, n'espérez pas utiliser vos bourses en guise d'arme ou de parachute, comme tout bon tanuki qui se respecte ! Mais plus simplement des shuriken, à la portée relativement limitée (ce qui vous obligera souvent à vous rapprocher dangereusement des ennemis), que vous pourrez augmenter grâce à des power-ups.
Un tutoriel vous permettra d'assimiler les commandes, assez simples au demeurant : tir, saut, double saut, attaque spéciale que vous pouvez déclencher en ayant rempli une jauge au préalable (grâce aux cristaux violets récoltés et/ou aux ennemis défaits). Cette dernière fait office de smart bomb puisque vous lancerez un énorme shuriken qui one-shot la plupart des ennemis et occasionne de gros dégâts aux boss également. Grâce aux gâchettes, vous pourrez locker le tir dans la direction de votre choix et/ou "ancrer" votre perso au sol pour balancer des shuriken plus précisément.
Sur le plan visuel, aucun doute possible, Tanuki Justice évoque les productions Master System, avec des couleurs très chatoyantes. Seuls les boss énormes et les nombreux ennemis à l'écran trahissent un jeu néo rétro. Les environnements sont variés et en ligne avec le Japon féodal : temples, cascade, bambouseraie, village traditionnel, etc. Le studio s'est amusé à glisser quelques clins d'oeil et hommages : Ninja Gaiden, Ghosts 'n Goblins (pour le cimetière et ses zombies), Psycho Fox ou bien encore Wonder Boy The Dragon’s Trap pour le design général de certains ennemis, comme les lions de l'avant dernier stage. Le 4ème niveau au soleil couchant avec les champs de blé en arrière-plan fait instantanément penser au stage de Genjuro dans Samurai Spirits II, c'est en même assez troublant !
Les sonorités sont dans l'esprit chiptune 8-bits. Si les premières compositions se révèlent assez réussies, on ne peut pas en dire autant des suivantes, trop génériques à mon goût. Bref, Tanuki Justice ne m'a pas vraiment convaincu s'agissant de l'aspect sonore...
Le bestiaire s'avère varié. Il est essentiellement constitué d'animaux et évoque Kung Fu Panda. Les ennemis poppent de partout ! Les boss (très imposants) s'avèrent très abordables dans l'ensemble : tigre samouraï, duo de gorilles, grenouille géante, panda ninja, loup shaman, etc. C'est plus le cheminement pour arriver jusqu'à eux qui pose souvent problème ! En effet, 1 hit et c'est la mort immédiate (sauf si vous avez en votre possession un bouclier qui vous octroie une touche supplémentaire avant de trépasser) ! En contrepartie, le respawn s'effectue immédiatement à l'endroit où vous êtes mort et les continus sont infinis. Tanuki Justice propose un gameplay simple d'accès mais nerveux et particulièrement exigeant, avec des sauts millimétrés au pixel près. Il se destine avant tout aux joueurs chevronnés. Si les premiers stages ne devraient vous poser aucun problème, il y a un réel gap de difficulté à partir du stage 5. Pour les stages 5 & 6 (le 7ème et ultime stage ne consistant qu'en l'affrontement contre le boss final), il faudra vous armer de patience, faire preuve de dextérité et mémoriser l'ordre d'apparition des ennemis. Rien d'insurmontable cela dit ! Globalement, le level design fait preuve de maîtrise, avec des niveaux tantôt à l'architecture horizontale, tantôt verticale, et quelques passages sortant un peu de l'ordinaire (poursuite par un vers géant, progression sur un char en mouvement, etc).
Côté durée de vie, comptez autour de 2-3h pour le plier, sachant qu'une run complète en ligne droite façon speedrun ne vous prendra qu'une vingtaine de minutes tout au plus. La replay value n'est donc pas exceptionnelle, malgré un mode 2 joueurs en simultané, plusieurs niveaux de difficulté, un mode supplémentaire (Survival) et quelques challenges/défis pour les complétistes (finir le jeu sans perdre de continue, dans tous les modes de difficulté, dans un temps imparti, etc).
En conclusion, un bon jeu mais pas un indispensable selon moi. Les critiques dithyrambiques lues sur le net m'avaient laissé espérer une expérience un peu plus consistante et mémorable... Un titre plaisant mais sans une once de prise de risque, un peu à l'image d'Aggelos d'ailleurs ! Pas sûr d'avoir envie de m'y replonger dans les prochains mois/années...
Note: 14.5/20
Aussitôt reçu, aussitôt terminé !
Sorti sur Switch/PS4 en démat' il y a tout juste 1 an, une version physique et limitée éditée par Just for Games/Pixel Heart a suivi quelques mois plus tard. On retrouve aux commandes un développeur indépendant, François Perez de chez Wonderboy Bobi, studio auquel on devait déjà Aggelos.
Là où ce dernier proposait un jeu d'action-RPG dans la lignée d'un Wonder Boy, Tanuki Justice emprunte une voie différente puisqu'il s'agit d'un action-platformer mâtiné de run & gun, à la sauce 8-bits.
Vous incarnez un ninja tanuki en plein Japon féodal, chargé d'enrayer une menace qui plane en ce bas monde. Contrairement à la légende nippone, n'espérez pas utiliser vos bourses en guise d'arme ou de parachute, comme tout bon tanuki qui se respecte ! Mais plus simplement des shuriken, à la portée relativement limitée (ce qui vous obligera souvent à vous rapprocher dangereusement des ennemis), que vous pourrez augmenter grâce à des power-ups.
Un tutoriel vous permettra d'assimiler les commandes, assez simples au demeurant : tir, saut, double saut, attaque spéciale que vous pouvez déclencher en ayant rempli une jauge au préalable (grâce aux cristaux violets récoltés et/ou aux ennemis défaits). Cette dernière fait office de smart bomb puisque vous lancerez un énorme shuriken qui one-shot la plupart des ennemis et occasionne de gros dégâts aux boss également. Grâce aux gâchettes, vous pourrez locker le tir dans la direction de votre choix et/ou "ancrer" votre perso au sol pour balancer des shuriken plus précisément.
Sur le plan visuel, aucun doute possible, Tanuki Justice évoque les productions Master System, avec des couleurs très chatoyantes. Seuls les boss énormes et les nombreux ennemis à l'écran trahissent un jeu néo rétro. Les environnements sont variés et en ligne avec le Japon féodal : temples, cascade, bambouseraie, village traditionnel, etc. Le studio s'est amusé à glisser quelques clins d'oeil et hommages : Ninja Gaiden, Ghosts 'n Goblins (pour le cimetière et ses zombies), Psycho Fox ou bien encore Wonder Boy The Dragon’s Trap pour le design général de certains ennemis, comme les lions de l'avant dernier stage. Le 4ème niveau au soleil couchant avec les champs de blé en arrière-plan fait instantanément penser au stage de Genjuro dans Samurai Spirits II, c'est en même assez troublant !
Les sonorités sont dans l'esprit chiptune 8-bits. Si les premières compositions se révèlent assez réussies, on ne peut pas en dire autant des suivantes, trop génériques à mon goût. Bref, Tanuki Justice ne m'a pas vraiment convaincu s'agissant de l'aspect sonore...
Le bestiaire s'avère varié. Il est essentiellement constitué d'animaux et évoque Kung Fu Panda. Les ennemis poppent de partout ! Les boss (très imposants) s'avèrent très abordables dans l'ensemble : tigre samouraï, duo de gorilles, grenouille géante, panda ninja, loup shaman, etc. C'est plus le cheminement pour arriver jusqu'à eux qui pose souvent problème ! En effet, 1 hit et c'est la mort immédiate (sauf si vous avez en votre possession un bouclier qui vous octroie une touche supplémentaire avant de trépasser) ! En contrepartie, le respawn s'effectue immédiatement à l'endroit où vous êtes mort et les continus sont infinis. Tanuki Justice propose un gameplay simple d'accès mais nerveux et particulièrement exigeant, avec des sauts millimétrés au pixel près. Il se destine avant tout aux joueurs chevronnés. Si les premiers stages ne devraient vous poser aucun problème, il y a un réel gap de difficulté à partir du stage 5. Pour les stages 5 & 6 (le 7ème et ultime stage ne consistant qu'en l'affrontement contre le boss final), il faudra vous armer de patience, faire preuve de dextérité et mémoriser l'ordre d'apparition des ennemis. Rien d'insurmontable cela dit ! Globalement, le level design fait preuve de maîtrise, avec des niveaux tantôt à l'architecture horizontale, tantôt verticale, et quelques passages sortant un peu de l'ordinaire (poursuite par un vers géant, progression sur un char en mouvement, etc).
Côté durée de vie, comptez autour de 2-3h pour le plier, sachant qu'une run complète en ligne droite façon speedrun ne vous prendra qu'une vingtaine de minutes tout au plus. La replay value n'est donc pas exceptionnelle, malgré un mode 2 joueurs en simultané, plusieurs niveaux de difficulté, un mode supplémentaire (Survival) et quelques challenges/défis pour les complétistes (finir le jeu sans perdre de continue, dans tous les modes de difficulté, dans un temps imparti, etc).
En conclusion, un bon jeu mais pas un indispensable selon moi. Les critiques dithyrambiques lues sur le net m'avaient laissé espérer une expérience un peu plus consistante et mémorable... Un titre plaisant mais sans une once de prise de risque, un peu à l'image d'Aggelos d'ailleurs ! Pas sûr d'avoir envie de m'y replonger dans les prochains mois/années...
Note: 14.5/20